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Mélenchon, des tréteaux de la Bastille aux bureaux feutrés de l'Elysée...sur fond d'émotion mitterrandophile !


Mélenchon en maître des "élégances" politiques et en "éclaireur amical" auprès de Hollande !

Mélenchon le dit lui-même (voir article ci-dessous) " S’il [Hollande] n’y arrive pas, une autre séquence politique s’installera"; dans l'immédiat, "il faut qu’il ait sa chance" et, ciel !, "qu'il aille au bout de sa tentative de conciliation européenne" : il faudrait donc "attendre voir" et cela, alors même que, c'est tout vu, sur la pièce maîtresse du dernier grand mouvement social, la défense des retraites, le nouveau gouvernement entérine la contre-réforme sarkozyenne de l'allongement de la durée de cotisation qui réduit à quasiment rien le retour aux 60 ans (moins de 200 000 personnes concernées) ! (1)

Voilà qui confirme que l'agitation "révolutionnaire" des prises de la Bastille a rempli sa fonction essentielle de faire des voix à la présidentielle. Conformément au schéma "délégateur" de la "révolution par les urnes" au profit des élus et des directions politiques, l'heure est venue des approches institutionnelles : le PCF consultera pour envisager d'entrer (ou pas) dans ce gouvernement pourtant d'emblée timoré (euphémisme) sur les retraites...en attendant une suite post-électorale chuchotée "austéritaire" et Mélenchon veut, lui, laisser de la "respiration" au social-libéral de service qui, paraît-il, "agit pour le mieux"... "selon lui" (nous voilà rassurés...) ! D'où les amabilités, piquées quand même de menues réserves, envers l'hôte des lieux... 

Décidément, "esprit et dynamique de la Bastille", où êtes-vous ? Que deviennent et que font les "assemblées citoyennes" ? Et que pensent, que font, que disent les anticapitalistes "de l'intérieur" (du Front de Gauche), Piquet, Autain, Chaïbi... ?



Mélenchon à l'Elysée mardi en tant qu'éclaireur amical pour Hollande

PARIS - Jean-Luc Mélenchon, coprésident du Parti de gauche, affirme dans un entretien à Direct Matin à 06paraître mardi qu'il va rencontrer François Hollande à l'Elysée en tant qu'éclaireur amical, estimant qu'il faut laisser sa chance au nouveau président.
Après une séquence de politique internationale très intense, François Hollande a entamé lundi une série de rencontres franco-françaises avec les représentants des principaux partis du pays en vue du G20 au Mexique et de la conférence sur le développement durable à Rio.

M. Mélenchon est reçu à l'Elysée mardi à 15h00. J'y vais dans un rôle d'éclaireur amical. Je ne viens pas me disputer avec le chef de l'Etat. Je l'ai connu comme militant socialiste. Je connais nos divergences mais je sais aussi ce qu'on porte en commun. Nous avons été concurrents, pas adversaires, affirme l'ex-candidat à l'Elysée.

Comme on lui demande ce qu'il pense du début de mandat de M. Hollande, l'eurodéputé, candidat aux législatives à Hénin-Beaumont, répond : Il agit pour le mieux selon lui. Il n'y a pas le feu d'artifice de mesures de gauche qui avaient été prises par François Mitterrand dès son arrivée et j'ai quelques raisons de tordre le nez en voyant le communiqué final du G8.

Mais il faut qu'il ait sa chance, qu'il puisse s'installer et aller au bout de sa tentative de conciliation européenne. S'il n'y arrive pas, une autre séquence politique s'installera. Mais ne le jugeons pas en un mois. Cela ne serait pas élégant, conclut l'ex-sénateur socialiste.

(©AFP / 04 juin 2012 20h49)

Mélenchon à l'Elysée mardi en tant qu'éclaireur amical pour Hollande

Illustration : blog+-Hollande-Melenchon_complot.jpg


Cela ne s'est pas arrangé en cours de journée !

Mélenchon à l'Elysée, ému "de retrouver un homme de gauche dans le bureau de Mitterrand"

Jean-Luc Mélenchon, coprésident du Parti de Gauche, candidat du Front de Gauche aux législatives dans le Pas-de-Calais, a dit mardi, après une entrevue avec François Hollande, qu'il était "émouvant de retrouver un homme de gauche dans le bureau de François Mitterrand".

Le président de la République reçoit cette semaine à l'Elysée les responsables des formations politiques représentées au Parlement, dans la perspective du G20 au Mexique (18 et 19 juin) et de la conférence sur le développement durable à Rio (du 20 au 22 juin).

M. Mélenchon a été reçu en même temps que Martine Billard, également coprésidente du Parti de Gauche. "Il est émouvant de retrouver un homme de gauche dans le bureau de François Mitterrand. Pour moi, c'est un moment un peu spécial, je ne vais pas le cacher", a-t-il déclaré à la presse à sa sortie.

"François Hollande est un homme de gauche. Nous sommes une femme et un homme de gauche qui venons rencontrer un président de gauche. On a des divergences, tout le monde les connaît, on les a entendues pendant toute la campagne. Ce point-là n'est pas effacé", a-t-il ajouté.

Mais "j'ai redit au président de la République que le jour où il faudra résister, nous serons là. Nous ne manquerons pas à l'appel. De la même manière, ce n'est pas nous qui ferons tomber un gouvernement de gauche. Nous critiquerons, nous ferons notre rôle de parlementaire, mais nous ne sommes pas des adversaires politiques", a soutenu l'ancien élu PS.

M. Mélenchon, qui fut ministre de l'Enseignement professionnel de 2000 à 2002, dans le gouvernement de cohabitation de Lionel Jospin, a réaffirmé son refus d'entrer au gouvernement. "Un ministre, comme disait Jean-Pierre Chevènement, "ça ferme ferme sa gueule ou ça démissionne", donc je ne vois pas comment serait conciliable le programme du Front de Gauche et le programme du gouvernement. Dont acte, c'est pas un drame", a-t-il jugé.

"Nous serons beaucoup plus utiles au pays et à la gauche, notre cause, en étant à l'Assemblée un groupe autonome (...) A quoi bon rajouter du rose sur du rose, ça ne servirait à rien. Je crois qu'on va être utile dans notre rôle d'intervention, d'amendement", a-t-il dit.


Commentaire : deux fers au feu mais en décrochage temporel. Proximité d'amendement, dans l'immédiat, avec le PS et résistance ...mais seulement "le jour où il faudra"...

Qu''il est difficile de s'extraire des entre-deux qui fonctionnaient déjà du temps où Jean-Luc militait dans le PS, à sa gauche bien sûr, en avalant, bien consentant, les couleuvres sur Maastricht, les privatisations jospiniennnes, les coups de gueule "allègres" et antipersonnels de l'Education ...jusqu'à la mémorable déculottée lepéniste de 2002. Visiblement il y a des leçons qui ne sont pas tirées...malgré les éclats de voix antiFN à Hénin-Beaumont.

Sur les premières mesures sociales du gouvernement (les retraites, le misérable coup de pouce au Smic jugé "prenable") on se dit que décidément la dynamique citoyenne mute en dynamique politicienne : les bien nommés coups de pouce sociaux du hollandisme ne donnent pas matière à dire "stop" et à refuser d'aller faire du serre-main à l'Elysée... Jeux de politiciens, jeux de vilains...voilà qui mérite d'être médité par les "preneurs de la Bastille" relégués au statut de spectateurs des retrouvailles mitterrandophiles des sociaux-libéraux et des révolutionnaires qui nous la jouent soudain "petit bras" dans leur sage "rôle de parlementaires" (1) ! Critiques, bien sûr !

(1) Libération sur les déclarations deJL Mélenchon à Hénin-Beaumont à propos de sa rencontre du jour avec F Hollande qu'il croit capable, comme homme de gauche, de «passer à une ligne de résistance" face à la finance (oubliées les déclarations du candidat socialiste au Guardian !) :

A la fin de la soirée, il en dira plus devant son public: «Je lui ai dit que j'étais content de voir un homme de gauche dans ce bureau. Il m'a répondu: "tu y es pour quelque chose".» Hollande «président» n'est plus le Hollande candidat attaqué par Mélenchon pendant la campagne: «Je ne confonds pas le président de la République, homme de gauche, et le chef de parti que j'ai connu», dira-t-il. Et l'ex-sénateur PS d'expliquer aux siens: «Sur le plan de la tactique, je vous appelle à tourner la page. A distinguer le président de la République du Parti socialiste.» Et si la France est «attaquée» par la finance et qu'Hollande décide de «passer à une ligne de résistance, nous serons là». Jusqu'à devenir ministre?

[c'est moi qui souligne]


Sur la mitterrandolâtrie de Jean-Luc Mélenchon :

Une vidéo qui nous montre un Mélenchon tourneboulé par l'obligation que lui fait Edwy Plenel de Mediapart de donner son avis sur Mitterrand et le mitterrandisme quand on mène une campagne présidentielle ...antilibérale : Mediapart 2012 - Mélenchon-Plenel, le face à face
 





Une précédente visite à l'Elysée de Mélenchon (mais aussi de Buffet) avait attiré notre attention...en 2009 : Le Front de Gauche, désuni… chez Sarkozy  et Mélenchon s’explique (!) sur sa visite à Sarko

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