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MONTPELLIER. COMPTE RENDU du CONSEIL MUNICIPAL du 25 juin 2012


Rédigé par les deux élus NPA-Fase

La séance du conseil a commencé par un hommage à Nicole Moschetti-Stamm, responsable historique des Verts à Montpellier et effectuant son 3éme mandat municipal. De notre côté, nous avions envoyé un courrier personnel à J. L. Roumegas, un courrier à EELV et étions présents à son enterrement. Nicole est remplacée par Christian Dupraz.

La délibération 1 concernait le Compte administratif de la ville de Montpellier. Il s’agit en fait de présenter la façon dont a été exécuté le budget. Nous n’avions pas voté le budget aussi nous n’avons pas voté le compte administratif.

Ce conseil avait a son ordre du jour deux délibérations qui prenaient tout un sens politique suite à l’arrivée de la gauche au pouvoir. Ces deux délibérations, l’une poursuivant l’implantation de caméras de video-surveillance et l’autre sur le regroupement familial, sont dans la continuité de la politique du précédent gouvernement plutôt que des signes de « changement ».

La délibération 8 proposait une extension de 15 nouvelles caméras fixes et de 5 caméras déplaçables. Pour rappel, la majorité municipale a voté le 20 juin 2011 de porter le nombre de caméras de 120 à 170 d’ici la fin du mandat (printemps 2014). 

Malgré l’avis de la Cour des Comptes reprenant bon nombre de nos critiques à l’égard de la video surveillance (utilité marginale, coût exorbitant d’argent public, problème des libertés publiques, dimension idéologique…), la majorité continue l’implantation. Dans ce débat répétitif puisqu’il revient une à deux fois par an, Anne Rose est intervenue sur le fond reprenant le fait qu’il n’y avait aucune évaluation démontrant l’utilité des caméras, le coût pour la ville et aussi pour demander qui était présent dans le Comité d’Ethique. Nous n’aurons pas de réponse sur ce dernier point.

Les Verts, le PC, Anne Rose et Francis ont voté contre.

Pour faciliter la compréhension politique, nous passons à la délibération 74 avant de revenir à la suite logique des délibérations.

La délibération 74 avait pour objet une convention relative à la vérification des conditions du regroupement familial. Cette délibération, pourtant placée à la fin du conseil, a donné lieu a un véritable débat et pour la première fois à une fronde et à une division au sein de la majorité. Plusieurs conseillers de la majorité interviendront pour critiquer la délibération proposée (J. Martin, Sarah Elatmani, Amina Jaffiol, Thines) ainsi que Francis.

Nous avons développé l’argumentation suivante : pendant les années Sarkozy et en particulier lors de la campagne présidentielle les immigrés ont été stigmatisés, les lois contre les immigrés se sont multipliées….. il y a eu un changement politique, aussi faut-il remettre les choses à plat. Pourquoi décider d’une convention qui va s’appuyer sur les textes issus de l’ancien gouvernement ? Il n’y a aucune urgence à voter ce texte qui ne peut que donner un signe de continuité avec la politique passée. Nous avons aussi redit notre refus de la conception du Maire–Shériff, contrôlant l’immigration dans sa ville, défendue par la droite. Nous avons proposé que le texte soit retiré. 

Mandroux perdra patience face à Amina Jaffiol, adjointe ayant refusé de présenter la délibération et fera tout pour accélérer le vote.

Au final, nous serons 4 à voter « contre » (Amina Jaffiol, Sarah Elatmani, Anne Rose et Francis) et pas mal d’ « abstention », y compris au sein du PS (T. Boualem, N. Bigas, J. Martin… le PRG, le MRC, le PC et les Verts). Une majorité sera trouvée mais sur un sujet majeur, véritable baromètre sur la question du changement,  le débat n’a pu être évité et il ne peut que rebondir.

La délibération 29 établissait la convention de mise à disposition des locaux de la crèche J. Baker . Suite à la décision de mettre en Délégation de Service Public (DSP) cette crèche, le délégataire avait demandé à pouvoir bénéficier des locaux 2 mois à l’avance pour s’installer.

Francis interviendra pour rappeler notre opposition à cette DSP mais surtout pour revenir sur le seul argument justifiant cette délégation, c’est-à-dire l’impossibilité de recruter. Nous constatons que le délégataire a pu recruter sans difficulté (voir y compris article du Midi Libre sur l’interview des délégataires). Montpellier continuant à se développer fortement nous allons retrouver cette question prochainement. Nous y défendrons encore le service public de la petite enfance.

Anne Rose et Francis ont, à nouveau, été les seuls à voter « contre »

La délibération 42 concernait le lancement d’une Zone d’Aménagement Concerté (ZAC) dans le quartier de la Pompignane.

Anne Rose est intervenue sur les modalités de concertation. Constatant un service minimum (une réunion, les plans à disposition pendant 15j, un article dans le journal municipal), elle s’est étonnée que de retour du Brésil où la démocratie participative avait connu un franc succès à Porto Alegre, la majorité ne s’en inspire pas. Contrairement à d’autres ZAC sortant du sol, la Pompignane est un quartier habité avec des associations, il est donc possible d’élaborer et de décider avec les habitants.

Delafosse aura pour seul argument de dire que la délibération doit faire état du minimum obligatoire mais qu’ils ont fait beaucoup plus.

Il est pourtant difficile de dire que les habitant-e-s de Montpellier maîtrisent l’évolution de leur ville. L’étalement urbain, l’augmentation de la densité se traduisent par des décisions concrètes comme 1500 logements pour le nouveau quartier St Roch ou encore 10 000 logements pour la Restanque (Pré d’Arènes – Industrie) sans véritable débat public.

Pour terminer ce compte-rendu, il est logique de se demander, après la séquence politique que nous venons de vivre, si les Verts vont intégrer la majorité. La réponse publique de Mandroux est non, pas avant 2014 (prochaine élection municipale).  Cette réponse est surprenante vu qu’il y a eu un accord Verts – PS pour les cantonales où Dupraz a été élu, un accord Verts-PS pour les législatives où Roumegas a été élu et les Verts sont aussi au gouvernement. Nous avions déjà répondu pour notre part que nous ne rentrerions pas dans la majorité mais nous ne pouvons que constater cette loyauté à Frêche (nous ne voyons pas d’autre raison)  en maintenant les Verts hors de la majorité.

Mercredi 27 juin 2012.

Anne Rose Levan - Francis Viguié (élus NPA-Fase)

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