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Le NPA 34 se réorganise et va de l'avant !

La lettre adressée par le NPA 34 à ses adhérents

[lire ci-dessous le communiqué du NPA 34 annonçant une conférence de presse mardi 17 juillet]

Cher ou chère camarade,

A la suite de la conférence nationale des 7 et 8 juillet 2012, une partie des camarades a quitté le NPA pour rejoindre le Front de gauche.
Nous regrettons leur départ et souhaitons poursuivre le projet du NPA, dont l’orientation et le fonctionnement seront définis lors d’un congrès fin 2012. Un congrès local fera suite au congrès national début 2013.

Dans l’Hérault, il a été décidé lors de l’AG du 12 juillet 2012 d’un fonctionnement provisoire. Une coordination de comités, composée d’une ou deux personnes par comité, impulsera les actions et prendra les décisions nécessaires d’ici au congrès local.

Une AG de rentrée, après l’université d’été, début septembre, permettra de nous retrouver et de débattre sur nos priorités d’intervention et sur les luttes à venir.

Nous te suggérons de te mettre en contact avec un de nos porte-paroles provisoires :

Martine Granier : martinegranier@neuf.fr tel 06 81 74 99 61
Gérard Arnaud : arno.gg@free.fr tel 06 73 53 16 44
Thomas Balenghien : thomasnpa@gmail.com tel 06 84 56 03 67.

Plus que jamais, le NPA a besoin de tous ses militants. On lâche rien !

Camaradement

Les militants du NPA 34 réunis en AG le 12 juillet 2012

                                           Communiqué et conférence de presse du NPA 34

Lors de la conférence nationale du NPA des 7 et 8 juillet, la moitié des militant-es du NPA 34 ont choisi de voter pour le texte de la Gauche anticapitaliste proposant d'intégrer le Front de gauche. Nous le regrettons.
Près de 80% des délégué-es à la conférence nationale ont manifesté leur attachement à continuer à construire le NPA comme parti anticapitaliste,indépendant et unitaire;

Sur le département de l'Hérault si à Béziers et dans les Hauts cantons le choix de rejoindre le Front de Gauche est largement majoritaire, dans l'agglomération de Montpellier les militant-es ont exprimé majoritairement la volonté de rester au NPA. 

Dans l'attente d'un prochain congrès local, 3 porte-paroles ont été désignés: Gérard ARNAUD, Thomas BALENGHIEN, Martine GRANIER. Ils tiendront une conférence de presse Mardi 17 juillet à 13 heures au local du NPA, 14 rue du commerce pour présenter leur orientation. D'ores et déjà le NPA 34 s'est manifesté en solidarité aux mineurs des Asturies et  apporte son soutien aux Sanofi  face au plan de licenciements.

Comptant sur votre présence à la conférence de presse,

pour le NPA 34, Martine GRANIER, 06 81 74 99 61

A lire (et à voir) aussi  

Et aussi ce texte représentatif du positionnement des membres de Gauche Anticapitaliste qui poursuivent la construction du NPA en refusant la valorisation unilatéraliste et réductrice du Front de gauche et la dévalorisation tout aussi tronquée du NPA

NPA et FdG : Pourquoi je ne signe pas la tribune des « ex » LCR/GA de Médiapart ? 

Par Catherine Samary

Sollicitée, comme ancienne membre de la direction de la LCR, j’ai refusé de signer cette tribune [1dès avant la CN des 7 et 8 juillet – mais a fortiori après...

Avant même la CN, Michael Lowy et moi (qui sommes aussi des « ex » LCR de longue date) avons écrit dans une contribution pour les débats préparant la CN des 7-8 juillet du NPA : « nous ne pensons pas qu’une démarche pour une entrée constructive dans le FdG et de regroupement des anti-capitalistes, justifie de quitter le NPA -surtout dans les prochains mois, sans élections... Nous voulons quant à nous mener le débat du congrès – à l’automne – pour discuter des causes de la crise du NPA, de ses atouts et carences comme de celles des expériences alternatives, de leur faiblesse dans les quartiers populaires et face au FN. Nous sommes pour un pluralisme d’appartenances « en transition » combattant les sectarismes quand aucun cadre n’est pleinement satisfaisant ».

Mais, je ne signe pas cette tribune également pour certains aspects de ce qu’elle dit et ne dit pas., et en fonction du bilan de la CN (Conférence Nationale du week-end dernier).

D’une part, ce texte porte des jugements de court terme et superficiel, mettant trop l’accent sur des résultats électoraux dans un contexte spécifique, aussi bien concernant la gauche radicale que le FdG, marqué par l’ampleur du vote utile, des difficultés des luttes sociales et en particulier européennes. Il y aurait beaucoup à réfléchir sur l’importance des abstentions dans la jeunesse et les quartiers populaires aux législatives – une fois écarté Sarkozy. Elles témoignent du fait que, pas mieux que la gauche radicale, le FdG n’a capté ces populations de façon attractive et militante. La façon de combattre le FN est également un enjeu majeur à débattre, concernant toutes les composantes de la gauche de la Gauche, sans exception – GA incluse.

Or, une ligne de fait émerge de la tribune avec deux facettes articulées : « hors du FdG, point de salut » et « les jeux sont faits – la bataille est perdue dans le NPA ». Les deux sont discutables et se synthétisent par une formulation : la bataille pour l’entrée au FdG ayant été perdue à la CN (en guise d’analyse...) « comme on pouvait s’y attendre », on quitte le NPA...
Le glissement est clair : l’accord sur l’entrée dans le FdG est devenu le discriminant essentiel des analyses politiques et du jugement porté sur le NPA.

Ceci serait convaincant si le FdG était (déjà) le front social et politique que l’on souhaite qu’il devienne... L’attitude face à Syriza en Grèce serait déjà un peu plus crédible, mais là encore on est face à des périodes trop courtes et des critères trop limitatifs pour des bilans convaincants.

Le téléscopage entre ce que l’on veut et ce qui est (concernant le FdG) s’est produit lors de la campagne de JLM – poussant quelques dirigeants et signataires de cette tribune à faire le saut : l’appel à voter JLM contre le candidat Poutou du NPA – au risque d’affaiblir considérablement la crédibilité de la bataille sérieusement menée au sein du NPA par d’autres membres de la GA, sans respecter des choix collectifs. L’Histoire nous mordait la nuque... Le Front de Gauche était déjà Syriza, si ce n’est mieux. Il fallait « prendre ses responsabilités » ?

Mais si la campagne de JLM a ouvert des fenêtres importantes à gauche du PS, et si même, la faiblesse des résultats électoraux du FdG élargit une certaine potentialité de positionnement indépendant du PS – et un intérêt pour l’entrée de la GA – on est loin de voir encore le FdG impulser les luttes et l’auto-organisation sans avoir peur de déborder le PS... Des contradictions existent qui peuvent permettre de peser sur l’abstentionnisme du PCF et le bureaucratisme de ses élus... Mais on est loin des transformations démocratiques et militantes qu’il faut encore tester.

Je partage tout à fait l’idée de la GA qu’il ne faut pas rester commentateur extérieur – et suis donc pour l’insertion offensive de la GA dans le FdG – mais il n’est pas démontré que les défiances et le scepticisme envers le FdG relèvent seulement du sectarisme organique, et que l’idée qu’on peut davantage faire bouger le FdG de l’extérieur que de l’intérieur soit totalement dénuée de sens.

C’est le deuxième volet contestable de la tribune – le bilan du NPA.

Il n’était pas démontré avant la CN que le sectarisme dominait désormais et de façon irréversible.

L’émergence de la plate-forme F impulsée par OB [Olivier Besancenot] a fait plaisir à une partie de la GA la percevant comme un possible tournant – quand elle inquiétait une autre (parlant de manœuvre et de poudre aux yeux visant à diviser seulement la GA...). Il est certain que les positionnements au sein de la F étaient eux-mêmes hétérogènes, plus « tacticiens » pour les unEs que pour les autres. Mais le problème n’était pas d’attendre un changement de jugement sur le FdG au point d’être d’accord pour y entrer... Le point politique important était la capacité à ouvrir les yeux sur l’évolution du FdG, l’impact et les qualités de la campagne de JLM, les contradictions internes ouvertes, et l’importance des positionnements nouveaux face au PS... Le scepticisme reste légitime pour la suite. L’important n’est pas là : il est dans l’acceptation d’une démarche politique qui teste les évolutions et tente de modifier les rapports de force de façon unitaire et politique... C’est cette démarche qu’ouvre la plateforme F – et c’est important.

Les votes et interventions de la CN ont plutôt confirmé que les tentatives des courants E, H et I de réaliser un vote « anti GA » (anti-front avec le FdG) majoritaire – et donc de remettre en cause l’orientation de la plate forme F, ont échoué – cette dernière se légitimant en outre par un vote majoritaire.

Le climat de la CN a plutôt confirmé à mes yeux qu’on n’était pas loin de pouvoir justifier une autonomisation de la GA dans une logique d’expérimentation de sa ligne (évidemment refusée) et non pas de scission – avec bilan d’ici quelques mois pour faire avancer et apaiser les débats.

Mais avec, entre temps, 1°) des débats de fond à mener sur le bilan du NPA et de sa crise - loin de l’aveuglement supposé ; 2°) une ligne majoritaire du NPA (incarnée par la plateforme F impulsée par OB) de « front avec le FdG ».

En tout état de cause celle-ci devrait être appliquée et impliquer toute la gauche de la Gauche sociale, associative et politique y inclus le FdG, dans des collectifs unitaires de campagne pour l’audit de la Dette et contre le pacte d’austérité européen – prolongeant le « non de gauche » des collectifs unitaires de 2005, contre le non de droite du FN. Car l’enjeu principal au NPA, en-deçà de l’entrée au FdG, était de savoir si une démarche unitaire pouvait être menée et tentée avec le FdG – quels que soient les pronostics des uns et des autres sur l’évolution de celui-ci à plus long terme : le test devait être l’action politique menée en commun, accompagnée de débats stratégiques, et non pas l’étiquetage figé et le révolutionnarisme arrogant qui fait la chasse aux réformistes dans le NPA depuis sa formation.

Il n’y a pas de certitude. Ni sur l’avenir du FdG, ni sur celui du NPA et l’issue des débats de congrès – ni sur le contour de la formation politique à faire émerger pour rendre efficaces les anti-capitalistes...

L’ex-LCR et le NPA ont incorporé des richesses et expériences, mais beaucoup de débats mal menés et d’échecs sur tous les enjeux – anciens et nouveaux. Mais l’essentiel des débats analytiques et programmatiques nécessaires est devant nous, à mener bien au-delà et en-deçà de l’enjeu du FdG : il faudra des mises à plat sur réformes et révolutions, sur les questions de l’éco-socialisme du XXIè siècle, sur les atouts comme les incertitudes et les faiblesses de la situation actuelle et des problèmes stratégiques redoutables et nouveaux qu’elle soulève (du national au planétaire en passant par l’Europe) ; il faudra un retour sur les expériences accumulées par tous ceux et celles qui n’acceptent pas l’ordre existant comme horizon incontournable, et proviennent de diverses traditions politiques. Cela concerne encore tout le NPA et les diverses composantes qui se situent dans la gauche de la Gauche, dans ou hors le FdG...

Mais il est très abusif de prétendre incarner (s’approprier) la richesse et les traditions de la LCR à partir du discriminant que serait l’entrée dans le FdG, dans les conditions actuelles.

Camaradement...

Catherine Samary, 09/07/2012

[1 Voir sur ESSF (article 25800), Pourquoi nous allons rejoindre le Front de gauche

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Municipalité de Pessac (Gironde) : le "test vérité" du quotidien des élus de gauche (PS, PCF-Front de gauche et NPA) !

Extrait : Les camarades de Gauche Anticapitaliste 34 osent cette approche de "l'abstention constructive" (expression qu'ils préfèrent d'ailleurs ne pas relever !) des élus du Front de gauche à l'Assemblée nationale : "En n’allant pas au gouvernement Ayrault et en refusant de lui accorder sa confiance à l’assemblée, [le Front de gauche] s’est engagé dans la voie de l’indépendance vis à vis du PS. Il s’oppose  aux politiques d’austérité et a l’ambition de construire une alternative politique." 

Visiblement nos camarades ne veulent pas entendre le sens que le président des parlementaires du Front de gauche donne lui-même à ladite abstention : "ce choix [de l'abstention] n'est pas "un vote de défiance", "C'est une abstention que nous voulons constructive et nous ne pensons pas faire fausse route", "Nous sommes conscients de la difficulté de porter ce discours mais nous avons le sens des responsabilités, s'est justifié M. Chassaigne. Notre objectif n'est pas de sortir d'une majorité de gauche mais de faire des propositions précises qui soient au cœur de la gauche." "C'est la réussite de la gauche qui est en jeu".  

Toute à sa volonté d'entrer coûte que coûte au Front de gauche, GA en est réduite à parer celui-ci des plus beaux atours de l'indépendance vis-à-vis du PS, quitte à tordre, ou plutôt, à négliger purement et simplement les propos explicites établissant sa participation à une majorité, en son coeur même, avec l'austéritaire PS. A rapporter à ce que montrent la poursuite des cogestions quotidiennes du Front de gauche avec le PS au niveau des collectivités locales et son refus, contre ce qu'écrit GA, de s'engager dans la construction de l'opposition sociale et politique à l'austérité ! Il est à craindre que ces petits arrangements avec la réalité et les discours du Front de gauche qui, suivant la logique de GA aurait "l'ambition de construire l'alternative politique" alors qu'il pratique l'unité, y compris par l'abstention, avec un PS vacciné depuis longtemps contre tout semblant d'alternative, ne participent d'une politique de l'autruche qui n'a jamais fait une politique anticapitaliste ! Déjà bien inquiétant...



 


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