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Le NPA 34 est sur le pont : la riposte sociale doit se préparer dès maintenant dans l'unité, sans atermoiements ni sectarisme !



 L'Hérault du jour du 24 août 2012






Remarques à propos de cette entrevue accordée par notre porte-parole à L'Hérault du jour. 

Face à la question récurrente de nos rapports avec le Front de gauche, nous répondons qu'elle est largement déterminée par la position de celui-ci face à la question sociale au sens le plus large du terme. Nous n'avons pas approuvé l'appel de Jean-Luc Mélenchon à laisser respirer le gouvernement suite aux élections comme s'il y avait eu quelque chose à attendre d'un social-libéralisme à la française structuré depuis les années 80, les années Mitterrand, dans le sens d'une adaptation étroite à la gestion capitaliste des choses. Dérive que le gouvernement catastrophique de Lionel Jospin a malheureusement confirmé. Les références constantes et constamment élogieuses de Jean-Luc Mélenchon à la figure du "Vieux" (Mitterrand) et du "Grand" (Jospin), dont il a été un ministre bien "dans la ligne",  sont un des indices de ce qui, pour nous, participe d'un refus du Front de gauche de clarifier ses rapports avec le PS. De ce point de vue-là, la non-participation au gouvernement Ayrault, positive sur le fond, est malheureusement parasitée par une politique qui alterne le chaud (les virulentes critiques sur le Pacte budgétaire par exemple) et le froid, très froid, (l'abstention "constructive", avec force rappels d'une participation à une majorité avec le PS, des députés du Front de gauche sur le vote de confiance au gouvernement). Le tout sur fond de refus d'envisager avec le NPA et les autres forces de gauche la préparation de la riposte à l'austérité, en particulier en défense de l'emploi, et en semant ainsi la division parmi ces forces ! Voilà qui dessine une politique du Front de gauche fonctionnant par à coups à l'autoproclamation de radicalité mais qui, de fait, laisse beaucoup de marge de manoeuvre au gouvernement...

Le NPA le dit calmement : il sera d'une unité sans faille avec tous ceux qui joueront franc du collier et constant dans leur engagement d'opposition envers un gouvernement et une présidence qui n'hésitent pas, par la voix de François Hollande, à l'unisson avec Angela Merkel, à appeler les Grecs à se serrer encore plus la ceinture. Cette politique-là des socialistes est un tout indissociable et a un seul nom en grec, en espagnol ou en français : l'austérité contre les peuples à la Zapatero ou à la Papandréou. L'opposition à cette politique ne peut être dans l'entre-deux d'une "opposition" ...dans le cadre d'une majorité constructive avec le PS. Le NPA a, lui, choisi. Voilà pourquoi il n'a pas rejoint le Front de gauche (1), voilà pourquoi il propose l'unité la plus large, y compris à un Front de gauche malgré son refus, pour préparer la seule chose qui fera reculer ce gouvernement austéritaire : une mobilisation sociale déterminée à gagner! C'est à l'aune d'une telle attitude que l'on jugera les partis qui se réclament de l'intérêt, hors tactiques politiciennes, des peuples !

Quant à l'affaiblissement bien réel du NPA, il participe des aléas de la vie des organisations. Le PCF ou les Verts ont connu des "passages à vide" que des analyses plus médiatiques que politiques ont traduits bien hâtivement en termes de mort, d'agonie, etc. Jean-Luc Mélenchon lui-même a connu les joies de la vie groupusculaire lors de sa sortie du PS. Il n'en reste pas moins, pour le NPA, qu'il a à relever le défi de résister aux vicissitudes de la lutte des classes et de peser politiquement quand, comme effet de l'échec de la grand mobilisation pour les retraites, le mouvement social doute de ses capacités à lever les obstacles dressés contre lui et, pour une part et faute de mieux, se reporte sur des séquences électorales pour modifier, tant bien que mal, le rapport de forces. Lesdites séquences électorales, qui favorisent les partis institutionnels et le personnel politique en place (et le Front de gauche en est bien fourni), étant provisoirement refermées sans qu'apparaisse un vrai changement en faveur de la population, c'est sur le terrain social que se jouera la relance ou la marginalisation de tel ou tel parti. Cela vaut pour le NPA. Cela vaudra certainement pour une coalition comme le Front de gauche qui, sans avoir percé sur son terrain de prédilection, les élections, n'a pas fait ses preuves, loin s'en faut (cf son attitude en 2010 pendant l'action sur les retraites), dans les mobilisations pour l'emploi, pour les salaires et plus généralement sur ce qui touche au quotidien des victimes du capital ! Loin des urnes !

Pour nous résumer : l'unité dans le Front de gauche, c'est clairement non, l'unité pour la lutte avec le Front de gauche et avec tous les autres partis, syndicats et associations refusant le cours gouvernemental, c'est oui ! Sans réserve...

(1) Le NPA 34 a largement informé sur la révolte des quartiers nord d'Amiens et a soutenu sans faille les habitants dans leur dénonciation des provocations policières dont ils ont été victimes. Jean-Luc Mélenchon a préféré cibler les jeunes qui se sont révoltés face à ces agressions sans mot dire de l'attitude de la police. N'étant pas dans le Front de gauche, le NPA n' a été tenu à aucun devoir de réserve sur le sujet. A méditer par ceux qui estiment conserver leur indépendance anticapitaliste en rejoignant cette coalition...mais sans se positionner sur les propos scandaleux du principal dirigeant de ladite coalition !

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