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Education. Un suicide d'enseignante pour cause de classes surchargées, de pression de la hiérarchie, de menaces de suppression de poste...

 

Une enseignante se suicide en invoquant ses conditions de travail

Midi Libre avec AFP
23/10/2012
Mariée et mère d'un garçon de 14 ans, cette enseignante de Béthune a laissé un courrier sur son ordinateur dans lequel elle parle de sa souffrance professionnelle.

Une enseignante d'un lycée professionnel de Béthune (Pas-de-Calais) est décédée dimanche, à l'issue d'une tentative de suicide imputée à des conditions de travail difficiles, a annoncé mardi un syndicat.


La soeur de cette enseignante de 48 ans en secrétariat et bureautique au lycée professionnel André Malraux a retrouvé sur l'ordinateur de cette dernière un brouillon de courrier électronique dans lequel elle évoque sa souffrance professionnelle, a expliqué Sylvie Vinsard, secrétaire académique et nationale du syndicat enseignant Action et Démocratie.

Préavis de grève pour le 12 novembre ?

Mariée et mère d'un garçon de 14 ans, l'enseignante a passé une semaine dans le coma après sa tentative de suicide, le 15 octobre, et est décédée dimanche à l'hôpital. "Sa soeur nous a indiqué que sa dernière volonté était que personne de l'Education nationale ne soit présent à ses obsèques", a souligné Sylvie Vinsard. Action et Démocratie a l'intention de déposer un préavis de grève pour le 12 novembre, à sa mémoire.

L'article de Midi Libre 

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Lu sur Libération

«Dans le message, qui était destiné au secrétaire départemental d’Action et Démocratie, qui est aussi enseignant dans son établissement, elle expliquait que ça n’allait pas cette année parce qu’elle avait des classes surchargées à 36, qu’elle avait un emploi du temps assez lourd et qu’elle se sentait oppressée par la hiérarchie de l'établissement», a indiqué Sylvie Vinsard.

Elle craignait également que son poste soit supprimé à la prochaine rentrée scolaire, ce qui l’aurait contrainte à redevenir titulaire sur zone de remplacement (TZR), c’est-à-dire destinée «à parcourir les deux départements du Nord/Pas-de-Calais, (..) ce qu’elle ne voulait pas», selon la syndicaliste.

«Elle avait déjà vécu cette situation pendant près de dix ans, précédemment, se retrouvant à faire de longs déplacements. Elle avait la phobie des embouteillages», a-t-elle souligné.

«Si la classe n’est pas remplie à 38 à la rentrée, le rectorat n’ouvre pas la section complète. (..) Cette année, le poste de cette enseignante n’a pas été supprimé parce que les mesures de carte scolaire étaient déjà faites depuis mars. Mais à la rentrée prochaine, si cette politique de non remplacement d’un fonctionnaire sur deux était poursuivie, elle allait de nouveau se retrouver en mesure de carte scolaire et perdre son poste», a précisé la responsable syndicale.


C'était sous Sarkozy...

Béziers. Il y a un an le suicide de Lise, enseignante... 

Béziers Hommage intime rendu à Lise Bonnafous, immolée par le feu il y a un an
(Midilibre.fr 14/10/2012)
Le jour de la marche blanche, 2 300 personnes s'étaient réunies.
Le jour de la marche blanche, 2 300 personnes s'étaient réunies. (Archives PIERRE SALIBA)

Samedi matin, un hommage dans l'intimité de la famille et des  proches amis, a été rendu au Lycée Jean-Moulin à Lise Bonnafous qui s'est immolée par le feu il y a un an.  

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