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Montpellier. Chercheurs recherchent renouvellement de contrats ! Et si Hollande, recherchait un peu et retrouvait ses premiers mots de Président en faveur de la recherche ?



Montpellier. Les "cerveaux" dans la rue: "Que les chercheurs précaires lèvent le bras !" (Midi Libre PHILIPPE MOURET 04/10/2012)

Les "cerveaux" dans la rue : "Que les chercheurs précaires lèvent le bras !" 
“C’est un véritable gâchis de compétences !“, affirment les chercheurs qui s’étaient réunis hier sur la place de la Comédie, à Montpellier, afin de manifester contre “le dégraissage massif de CDD“ dans les laboratoires.

 “Cerveaux“ hautement qualifiés

Ce mouvement, qui concerne plusieurs centaines de chercheurs en Languedoc-Roussillon (CNRS, Inserm, Cirad, Sup’Agro...), mais qui touche aussi Toulouse, Bordeaux, Nice, Paris... pose cruellement la question de la politique de la recherche en France.

Dès son investiture François Hollande avait pourtant tenu à adresser ses “premiers mots de Président“ au monde de l’Éducation et de la Recherche, affirmant qu’il souhaitait “placer la science au sommet d’une nouvelle hiérarchie des valeurs“. Le message n’avait surement pas échappé aux nombreux chercheurs qui ont marché hier de la Comédie jusqu’à la Préfecture...

"Totalement exclu du système et mes travaux"

Des “cerveaux“ hautement qualifiés, aux compétences reconnues par leurs pairs en France comme à l’étranger, mais qui ont le sentiment de n’être pas vraiment considérés. Et dont l’avenir déjà fragile est désormais gravement compromis. La manifestation d’hier visait à contester la loi Sauvadet - du 12 mars 2012 - dont l’application rend “dramatique“ la situation des agents non titulaires de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.

“J’ai commencé ma thèse en 1998, je l’ai soutenue en 2003... Ensuite je suis parti au Canada et depuis quatre ans, je travaille dans un laboratoire de Montpellier sur les cellules tumorales (...) un travail que nous sommes les seuls à mener, important. Mais au 1er janvier 2013 je serai peut-être totalement exclu du système et mes travaux avec...“ explique un chercheur qui aura 40 ans l’année prochaine. 

20 millions d’euros d’investissement en instrumentation de pointe

Ce sont ainsi autant de très hautes compétences qui sont remises en cause pour la simple raison qu’après plusieurs années de situation précaire, leurs CDD ne seront pas renouvelés, “alors même que les projets de recherche sont financés !“, soulignaient plusieurs manifestants.

“Il y a eu plus de 20 millions d’euros d’investissement en instrumentation de pointe, nous travaillons sur des projets qui nécessitent un réel savoir faire autant technique que scientifique et tout risque d’être stoppé (...) nous manifestons d’abord contre l’absurdité de la situation“, explique un autre chercheur en blouse blanche.
Les CDD ne sont pas isolés dans leur démarche... Directeurs, titulaires, administratifs... tout le petit monde de la Recherche s’est mobilisé pour dénoncer une situation “terriblement préjudiciable pour la recherche française et sa compétitivité à l’échelle internationale“.

Hier les manifestants ont déposé en préfecture une “lettre ouverte“ à Geneviève Fioraso, la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Ils réclament : “le renouvellement des contrats des personnels non-titulaires possédant un financement, une augmentation significative du nombre de postes au concours et l’ouverture dé négociations sur l’emploi scientifique“.

Peut-être la ministre aura-t-elle à cœur de faire suivre l’information au président de la République qui avait tenu à rendre hommage à Marie Curie dès le premier jour de son mandat en l’accompagnant d’un vibrant “merci à toute la Recherche“...

L'article sur le site de Midi Libre

Appel des chercheurs de Montpellier mobilisés
(cliquer sur l'image pour agrandir)



L'Hérault du jour du 5 octobre 2012






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Extrait : Un collectif s’est monté à Montpellier et a rassemblé 300 personnes pour se faire entendre le 4 juillet 2012. Ils sont les plus touchés dans cette région et espèrent se faire entendre. Dans d’autre région les précaires commencent à bouger car en effet ce phénomène arrive au coup par coup durant cet été et il semblerait que personne pour le moment ne soit bien conscient de la casse qui se met en place. C’est un véritable plan social qui est mis en place par le CNRS car si nous sommes 800 concernés à Montpellier imaginons bien le nombre en France.

Notre collectif a rencontré une députée socialiste de l’Hérault et lui avons remis une lettre explicative. Nous avons aussi lancé une pétition de soutien qui progresse bien http://www.precarite-cnrs.fr/index.php?petition=4 

Nathalie Bonneaud pour le SNTRS-CGT en soutien au  collectif des précaires de la recherche de Montpellier

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