Montpellier. Se souvenir du crime d'Etat du 17 octobre 1961? Le gouvernement rend un hommage officiel à un "salaud" des guerres coloniales !

Communiqué de D'ailleurs nous sommes d'ici

RASSEMBLEMENT 17 OCTOBRE 2012

18h devant la préfecture de MONTPELLIER

Le 17 octobre 1961, la police parisienne assassinait plusieurs centaines d'Algériens et jetait leurs corps dans la Seine.

51 ans après, l’État français ne reconnaît toujours pas sa responsabilité dans ce crime d’État. Bien pire, alors que le gouvernement de Nicolas Sarkozy avait dû renoncer, devant la mobilisation, à transférer les cendres du général Bigeard aux Invalides, c'est le Ministre de la Défense du gouvernement Hollande qui va inaugurer une stèle à la gloire de cet officier tortionnaire le 20 novembre prochain ! Notamment avec ces mots: "Bien plus qu’un chef, le général Bigeard, était un meneur d’hommes. Celui vers qui les regards se tournent naturellement dans les moments les plus difficiles (...) des cuvettes de Ban Som et de Dien-Bien-Phu en Indochine aux djebels algériens ; de Madagascar au Sénégal, il n’avait de cesse de conduire ses « lézards verts » pour quelques parcelles de gloire".

 

Localement, l'Agglomération porte toujours le projet d'un musée de la « l'histoire de la France en Algérie, 1830-1962 » dont le contenu viserait à montrer, selon Jean-Pierre Mourre, président de l'Agglo : « l’œuvre positive de la France, mais aussi les pages moins glorieuses ». Cette manière de vouloir « positiver » la colonisation est clairement inquiétante quand au contenu du musée.

Nous pensons au contraire qu'il faut en finir avec la nostalgie de l'Algérie française. Il est plus que temps que la vérité soit faite et que justice et dignité soient rendues aux victimes. L’État doit reconnaître son crime et envisager des réparations. Ce sont les premières étapes indispensables pour s’opposer au racisme persistant dont sont victimes aujourd’hui nombre de citoyens ou de ressortissants d’origine maghrébine ou des anciennes colonies, sous la forme de stigmatisations, de violences policières récurrentes, parfois meurtrières.

Nous vous invitons à un moment de commémoration et de revendications le mercredi 17 octobre 2012 entre 18h et 20h, devant la Préfecture (autour de la fontaine). Un hommage personnel sera rendu aux victimes et une lecture de textes sera proposée aux participants.

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