L'Hérault du jour du 5 octobre 2012
A lire aussi
Hollande pendant la campagne électorale
« Je veux relever le
défi du vieillissement de notre société, qui ne se limite pas au moment
de la perte d'autonomie et je ferai voter une loi d'adaptation de la
société au vieillissement de la population. Je prends devant vous trois
engagements concrets. La demande principale des Français est de pouvoir
rester chez eux le plus longtemps possible, ce qui suppose l'adaptation
de 80 000 logements par an. C'est pourquoi aussi, je doublerai le
plafond de l'allocation personnalisée d'autonomie à domicile, pour les
personnes les moins autonomes. Ensuite, je sais qu'il y a de fortes
attentes de la part des aidants familiaux, qui permettent le maintien à
domicile de personnes dépendantes ou atteintes de troubles de
l'orientation comme la maladie d'Alzheimer. Je développerai pour eux des
actions de formation et des structures leur permettant d'avoir des
temps de répit. »
La Nouvelle République, 04-04-2012
Lu sur le site de la Mutualité française
Pour l'heure, rapporte le quotidien, François Hollande préconise une contribution "que toutes les personnes auront à payer".(1) En d'autres termes, il en appelle à la solidarité nationale via une hausse des prélèvements obligatoires, "mais il est impossible d'en savoir plus pour l'instant", notent Les Echos.
Pour Marisol Touraine, en charge des questions sociales dans l'équipe de campagne du candidat, le déploiement d'une réforme sur la dépendance ne peut évidemment pas se faire sans ressources supplémentaires, "et, entre l'assurance privée et la solidarité nationale, notre choix est fait", explique-t-elle.
La prise en charge des personnes âgées dépendantes est déjà coûteuse, remarque le quotidien. Chaque année, l'Etat, la Sécurité sociale et les départements doivent engager plus de 22 milliards d'euros. De leur côté, les ménages déboursent plus de 10 milliards d'euros, "directement ou par le biais des assurances qu'ils ont souscrites".
Si François Hollande est élu président de la République, la réforme sur la dépendance ne devrait pas être instaurée dès le début du quinquennat, croient savoir Les Echos. D'ailleurs, elle ne figure pas dans le programme qu'il a présenté la fin du mois dernier, mais peut-être quelques éclaircissements pourraient être donnés lors d'un prochain déplacement du candidat.
Toujours est-il, le Parti socialiste semble avoir abandonné deux précédentes pistes. La première consistait à financer la dépendance par un rétablissement de certains droits de succession tout en réformant la contribution solidarité autonomie qu'avait mise en place le gouvernement Raffarin après la canicule de 2003. Cette mesure aurait rapporté un milliard d'euros en plus dès la première année de la nouvelle présidence.
La seconde piste abandonnée envisageait de "soulager les finances des départements en relevant la part payée par l'Etat de l'allocation personnalisée d'autonomie (Apa)". En raison des contraintes budgétaires actuelles, cette option, tout comme la précédente, a été écartée par François Hollande.
Tiré de Dépendance : François Hollande en appelle à la solidarité nationale (29 02 2012)
(1) Note du blog : François Hollande défend, sous couvert d'une mystificatrice "solidarité nationale" et en se servant du repoussoir du recours aux assurances privées, une mise à contribution de tous pour financer la prise en charge des personnes dépendantes ce qui revient à faire supporter par les salariés, actifs ou retraités, ce qui incombe au patronat. Selon le secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault, ce seraient "Vingt, trente ou quarante milliards représentant une part du salaire socialisé versée par les entreprises [qui] seraient à la charge des ménages consommateurs ou contribuables" avec le transfert prévu par le gouvernement d'"une partie des cotisations sociales sur la CSG ou d’autres assiettes." (tribune dans Libération). Le NPA refuse cette fausse équité du "tous payeurs" et se bat pour une Sécurité Sociale couvrant l’ensemble des besoins et, contre tout recours à la CSG ou à d'autres ponctions contributives, financée exclusivement par des cotisations sociales (patronales), c'est-à-dire par du salaire.
Hollande une fois élu
Dans le projet de loi de Financement de la Sécurité Sociale tout récemment dévoilé par le gouvernement, il est prévu que les retraités soient appelés à contribuer au financement de la perte d’autonomie par une taxation de 0, 15 % en 2013, puis en 2014 de 0, 3 %. (La santé parmi les premières victimes de la politique d’austérité !)
Et pour faire avaler la potion amère d'une mise à contribution des salariés et des retraités rien ne vaut...une bonne conférence, véritable machine à fabriquer du consensus et de la conciliation avec la mutualité et les directions syndicales :
Hollande annonce une conférence sur la dépendance à l'automne
Le président François Hollande
a annoncé vendredi la tenue d'une conférence sur la dépendance "à
l'automne" afin d'élaborer un "plan quinquennal" d'action dans ce
domaine. (Le Point, 13 07 2012)
Dépendance. La position du NPA... sous Hollande
.... est la même que sous Sarkozy !
(extrait du quatre-pages Santé-dépendance diffusé en 2011)
Les réponses du NPA à la Mutualité française sur la dépendance pendant la dernière campagne électorale
Quelle réponse apportez –vous aux personnes en situation de perte d’autonomie et à leur entourage ?
Pour le NPA, la compensation de la perte d’autonomie doit trouver une
réponse dans le cadre d’une extension de la Sécurité Sociale.
L’ordonnance de 1945 prévoyait en effet « d’ étendre le champ
d’application de l’organisation de la sécurité sociale à des catégories
nouvelles de bénéficiaires et à des risques ou prestations non prévus
par les textes en vigueur »
Tel est bien le cas de la compensation de la perte d’autonomie.
La perte d’autonomie doit être financée à 100 % par la sécurité
sociale,
Ce financement doit permettre de couvrir l’ensemble des besoins en
soins, aide à la vie quotidienne et en hébergement, quand la personne ne
peut ou ne veut continuer de vivre à domicile.
Faut-il créer une nouvelle « branche » de la Sécurité Sociale ou
intégrer la perte d’autonomie dans le cadre de l’Assurance Maladie ? la
question n’est pas pour nous essentielle, dans la mesure ou nous sommes
opposés à toute idée de cloisonnement entre les différentes branches de
la sécurité sociale.
Pour un service public d’aide à l’autonomie
Nous sommes pour un service public unique d’aide à l’autonomie, que
ce soit à domicile chaque fois que cela est possible et souhaité, ou
dans des établissements spécialisés.
Ce service remplira des missions de prévention, de soins et de
« prendre soin » au sens le plus large au domicile (soins à domicile,
aide à l’autonomie au domicile, portage de repas etc...), et quand cela
devient nécessaire de soins et d’aide à l’autonomie en institution. Un tel service public nécessite d’embaucher et de former massivement du
personnel spécialisé qui manque cruellement (avec des conditions de
travail et des salaires décents, ce qui est loin d’être le cas
aujourd’hui). De même, il faut multiplier les services spécialisés pour
les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer (centre d’accueil à
temps plein ou partiel) ; ce qui doit rentrer dans un plan de
développement des Unités de soins de long séjour. Le chiffrage précis
des besoins, devrait être fait, après une étude sérieuse menée avec les
organisations syndicales, les usagers et leurs familles.
Extrait : Avec l’augmentation de la CSG, les salariés, et les retraités devront
payer plus….pour financer cette sécurité sociale à bas coût, qu’ils
devront par ailleurs compléter de leur poche par des assurances santé
ou des retraites complémentaires.
La bataille qui s’annonce, contre toute hausse de la CSG, pour la
défense d’une Sécurité Sociale assurant le droit à la santé et à la
retraite, à l’éducation des enfants pour toutes et tous est l’une des
facettes essentielles du combat contre l’austérité que prépare ce
gouvernement.
Les anticapitalistes, seront en première ligne, en menant dès aujourd’hui campagne pour une Sécu Sociale couvrant l’ensemble des besoins et financée exclusivement par des cotisations sociales (patronales), c'est-à-dire par du salaire. Ils porteront démocratiquement ce débat dans les organisations syndicales.
Les anticapitalistes, seront en première ligne, en menant dès aujourd’hui campagne pour une Sécu Sociale couvrant l’ensemble des besoins et financée exclusivement par des cotisations sociales (patronales), c'est-à-dire par du salaire. Ils porteront démocratiquement ce débat dans les organisations syndicales.