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Région. Un gros défi santé à venir : vieillissement de la population et hausse de la dépendance...


L'Hérault du jour du 5 octobre 2012








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Hollande pendant la campagne électorale






Dans son financement, la proposition de François Hollande visant à améliorer la prise en charge les personnes âgées dépendantes est encore floue. Cependant, le candidat socialiste à l'élection présidentielle a l'ambition de s'attaquer à ce dossier, même si "aucun projet précis n'est avancé", indiquent Les Echos (page 3).

Pour l'heure, rapporte le quotidien, François Hollande préconise une contribution "que toutes les personnes auront à payer".(1) En d'autres termes, il en ap­pelle à la solidarité nationale via une hausse des prélèvements obligatoires, "mais il est impossible d'en savoir plus pour l'instant", notent Les Echos. 

Pour Marisol Touraine, en charge des questions sociales dans l'équipe de campagne du candidat, le déploiement d'une réforme sur la dépendance ne peut évidemment pas se faire sans ressources supplémentaires, "et, entre l'assurance privée et la solidarité nationale, notre choix est fait", explique-t-elle. 

La prise en charge des personnes âgées dépendantes est déjà coûteuse, remarque le quotidien. Chaque année, l'Etat, la Sécurité sociale et les départements doivent engager plus de 22 milliards d'euros. De leur côté, les ménages déboursent plus de 10 milliards d'euros, "directement ou par le biais des assurances qu'ils ont souscrites". 

Si François Hollande est élu président de la République, la réforme sur la dépendance ne devrait pas être instaurée dès le début du quinquennat, croient savoir Les Echos. D'ailleurs, elle ne figure pas dans le programme qu'il a présenté la fin du mois dernier, mais peut-être quelques éclaircissements pourraient être donnés lors d'un prochain déplacement du candidat. 

Toujours est-il, le Parti socialiste semble avoir abandonné deux précédentes pistes. La première consistait à financer la dépendance par un rétablissement de certains droits de succession tout en réformant la contribution solidarité autonomie qu'avait mise en place le gouvernement Raffarin après la canicule de 2003. Cette mesure aurait rapporté un milliard d'euros en plus dès la première année de la nouvelle présidence.
La seconde piste abandonnée envisageait de "soulager les finances des départements en relevant la part payée par l'Etat de l'allocation personnalisée d'autonomie (Apa)". En raison des contraintes budgétaires actuelles, cette option, tout comme la précédente, a été écartée par François Hollande. 

Tiré de Dépendance : François Hollande en appelle à la solidarité nationale (29 02 2012)

(1) Note du blog : François Hollande défend, sous couvert d'une mystificatrice "solidarité nationale" et en se servant du repoussoir du recours aux assurances privées, une mise à contribution de tous pour financer la prise en charge des personnes dépendantes ce qui revient à faire supporter par les salariés, actifs ou retraités, ce qui incombe au patronat. Selon le secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault,  ce seraient "Vingt, trente ou quarante milliards représentant une part du salaire socialisé versée par les entreprises [qui] seraient à la charge des ménages consommateurs ou contribuables" avec le transfert prévu par le gouvernement d'"une partie des cotisations sociales sur la CSG ou d’autres assiettes." (tribune dans Libération).  Le NPA refuse cette fausse équité du "tous payeurs" et se bat pour une Sécurité Sociale couvrant l’ensemble des besoins et, contre tout recours à la CSG ou à d'autres ponctions contributives, financée exclusivement par des cotisations sociales (patronales), c'est-à-dire par du salaire.

Dans le projet de loi de Financement de la Sécurité Sociale tout récemment dévoilé par le gouvernement, il est prévu que les retraités soient appelés à contribuer au financement de la perte d’autonomie par une taxation de 0, 15 % en 2013, puis en 2014 de 0, 3 %. (La santé parmi les premières victimes de la politique d’austérité !)

Et pour faire avaler la potion amère d'une mise à contribution des salariés et des retraités rien ne vaut...une bonne conférence, véritable machine à fabriquer du consensus et de la conciliation avec la mutualité et les directions syndicales :

Hollande annonce une conférence sur la dépendance à l'automne 
  
Le président François Hollande a annoncé vendredi la tenue d'une conférence sur la dépendance "à l'automne" afin d'élaborer un "plan quinquennal" d'action dans ce domaine. (Le Point, 13 07 2012) 

Dépendance. La position du NPA... sous Hollande

.... est la même que sous Sarkozy !

(extrait du quatre-pages Santé-dépendance diffusé en 2011)



Les réponses du NPA à la Mutualité française sur la dépendance pendant la dernière campagne électorale

Quelle réponse apportez –vous aux personnes en situation de perte d’autonomie et à leur entourage ?

Pour le NPA, la compensation de la perte d’autonomie doit trouver une réponse dans le cadre d’une extension de la Sécurité Sociale. L’ordonnance de 1945 prévoyait en effet « d’ étendre le champ d’application de l’organisation de la sécurité sociale à des catégories nouvelles de bénéficiaires et à des risques ou prestations non prévus par les textes en vigueur »

Tel est bien le cas de la compensation de la perte d’autonomie.

La perte d’autonomie doit être financée à 100 % par la sécurité sociale, Ce financement doit permettre de couvrir l’ensemble des besoins en soins, aide à la vie quotidienne et en hébergement, quand la personne ne peut ou ne veut continuer de vivre à domicile.

Faut-il créer une nouvelle « branche » de la Sécurité Sociale ou intégrer la perte d’autonomie dans le cadre de l’Assurance Maladie ? la question n’est pas pour nous essentielle, dans la mesure ou nous sommes opposés à toute idée de cloisonnement entre les différentes branches de la sécurité sociale.

Pour un service public d’aide à l’autonomie 

Nous sommes pour un service public unique d’aide à l’autonomie, que ce soit à domicile chaque fois que cela est possible et souhaité, ou dans des établissements spécialisés.

Ce service remplira des missions de prévention, de soins et de « prendre soin » au sens le plus large au domicile (soins à domicile, aide à l’autonomie au domicile, portage de repas etc...), et quand cela devient nécessaire de soins et d’aide à l’autonomie en institution. Un tel service public nécessite d’embaucher et de former massivement du personnel spécialisé qui manque cruellement (avec des conditions de travail et des salaires décents, ce qui est loin d’être le cas aujourd’hui). De même, il faut multiplier les services spécialisés pour les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer (centre d’accueil à temps plein ou partiel) ; ce qui doit rentrer dans un plan de développement des Unités de soins de long séjour. Le chiffrage précis des besoins, devrait être fait, après une étude sérieuse menée avec les organisations syndicales, les usagers et leurs familles.

  
  
Extrait : Avec l’augmentation de la CSG, les salariés, et les retraités devront payer plus….pour financer cette sécurité sociale à bas coût, qu’ils devront par ailleurs compléter de leur poche par des assurances santé ou des retraites complémentaires.

 La bataille qui s’annonce, contre toute hausse de la CSG, pour la défense d’une Sécurité Sociale assurant le droit à la santé et à la retraite, à l’éducation des enfants pour toutes et tous est l’une des facettes essentielles du combat contre l’austérité que prépare ce gouvernement.

Les anticapitalistes, seront en première ligne, en menant dès aujourd’hui campagne pour une Sécu Sociale couvrant l’ensemble des besoins et financée exclusivement par des cotisations sociales (patronales), c'est-à-dire par du salaire. Ils porteront démocratiquement ce débat dans les organisations syndicales.
 
 
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