Roms de Marseille chassés par des riverains. Scandale, la mairie UMP fait du Valls ! Nouvelle évacuation, mais policière, en vue !
Dernière minute : Roms à Marseille : chassés jeudi, évacués mardi (LibéMarseille 2 oct 2012)
ALERTE. Soutien aux familles Roms chassées du terrain des Créneaux
(Mille babords)
Lundi 17 h : Les familles sont toujours sur le
parking. Préfecture, journalistes, police aussi. Appel à ceux qui peuvent y
passer pour relayer les soutiens !!
La ville de Marseille demande l'évacuation des Roms chassés de leur campement jeudi
(L'Indépendant 01/10/2012)Dernière minute : Roms à Marseille : chassés jeudi, évacués mardi (LibéMarseille 2 oct 2012)
Sur La Provence lundi 1er octobre 2012 à 12H22
Caroline Pozmentier, adjointe au maire de Marseille
déléguée à la sécurité, demande l’évacuation des Roms installés sur le
parking d’un établissement public. "Ce dimanche 30
septembre, la municipalité a constaté qu’une quarantaine de Roms s’est
installée sur le parking de l’Etablissement Public Foncier (EPF) Paca,
situé au 3 Boulevard Vintimille dans le 15e arrondissement et géré par
la Ville de Marseille dans le cadre d’une convention multi-sites,
déclare-t-elle. La Ville de Marseille a donc immédiatement porté
plainte, agissant ainsi dans le délai de flagrance des 48 heures
permettant l’évacuation du camp par les forces de l’ordre, comme le
prévoit la loi. Je demande au préfet des Bouches-du-Rhône d’évacuer sans
attendre cette installation illicite, dans le délai de flagrance."
21 h Les familles ont l’autorisation par la police, qui a
parlementé avec le propriétaire du lieu, de rester jusqu’à demain
matin. Ils devront repartir car ni le propriétaire ni les voisins ne
comptent qu’ils restent un moment de plus... Les lieux quand ils les
auront quittés seront plus propres qu’avant leur venue, ils ont balayé,
nettoyé, jeté tout ce qui trainait dans la cour. Pour une nuit sur un
sol dur.
15h.30 La police est là et "attend les ordres". Il est donc important d’être nombreux.
13h.30 Les familles Rroms chassées par des habitants de
la cité des Créneaux qui ont incendié leur campement jeudi dernier, en
errance depuis, sont en train d’investir des locaux vides pour se poser
et s’abriter (une quinzaine d’enfants dont un bébé de 2 mois), à l’angle
du bd Salengro et du bd Vintimille, face à La Provence. Métro
Bougainville.
Quelques personnes les accompagnent.
Il faut qu’un maximum de citoyens-nnes viennent sur place les soutenir.
Roms : de refuge en refuge
En deux ans, les Roms qui ont été expulsés jeudi par des habitants de la cité des Créneaux à Marseille ont subi 17 expulsions.
Les hommes fument sous la pluie, les femmes et les
enfants s’abritent tant bien que mal dans un hangar désaffecté : les
Roms qui ont dû quitter jeudi soir un terrain du nord de Marseille sous
la pression d’habitants hostiles ont trouvé dimanche un énième point de
chute précaire.
Le groupe d’environ 40 adultes et 15 enfants s’est
installé dimanche à la mi-journée dans les locaux à l’abandon d’un
concessionnaire automobile, à la lisière des 3e et 15e arrondissements
dans la ville. Depuis leur départ précipité jeudi soir de la cité des
Créneaux (15e arrondissement), ces familles roumaines erraient dans la
ville, à la recherche d’un abri ou d’un terrain.
Il faut soulever un pan de tôle pour pénétrer dans le
hangar, dont le sol est jonché de cartons et de vieux papiers. Ni
sanitaire ni même point d’eau à disposition dans ce bâtiment nu, mais
pas de riverains à proximité non plus pour se plaindre de la présence
des Roms. [1]
"On n’a pas de couvertures et d’habits de bébé, ils sont
restés aux Créneaux, et on n’a pas de nourriture non plus", déplore
Ristas Daciana, jeune femme de 16 ans, jupe longue et foulard noué sur
la tête, son bébé de trois mois sur la hanche.
(...)
"On est des ferrailleurs, pas des voleurs. On n’avait pas de problèmes avec le propriétaire (du terrain, NDLR) ou avec la police. On avait donné notre parole qu’on ne volerait pas, qu’on ne causerait pas de problème", insiste Roska Dinesko.
"Les habitants étaient physiquement menaçants, des gens ont vu des bidons d’essence", raconte-t-il.
"Qu’ils aient appelé eux-mêmes le 17, ce n’est pas anodin", souligne Caroline Godard, de l’association Rencontres tsiganes. "Il faut faire le clair sur cette affaire", estime-t-elle.
(...)
[1] Les riverains, sans doute après le départ du journaliste, ont manifesté de l’hostilité. Note de Mille babords
ROMS : lettre ouverte au Procureur de la République de Marseille
Audiences au TGI, 6 rue Joseph Autran, 13006 du lundi 1er 14 h. et mercredi 3 octobre 8.30
Monsieur le Procureur Adjoint
Lors de mon appel téléphonique du vendredi 28.09.2012,
tôt le matin, à propos des graves évènements survenus la veille au soir à
la cité des Créneaux, la L.D.H. a voulu alerter la Justice sur les
sérieux risques de reproduction de telles situations.
Au nom de la L.D.H. j’ai insisté sur le fait que, s’il
n’y avait pas de poursuites rapides engagées et que si monsieur le
Préfet Hugues PARANT continuait de chasser les ROMS, ce qui les
renvoie le plus souvent dans les quartiers les plus paupérisés, au lieu
de trouver et proposer des solutions d’accueil-hébergement même
provisoires sur Marseille et les villes alentour, nous allions connaître
de nouveau des situations inacceptables au regard des règles les plus
élémentaires d’humanité et de maintien de la paix civile.
Vous nous avez donné des assurances sur l’ouverture
immédiate d’une enquête judiciaire pour déterminer ce qui s’est
réellement passé et identifier et poursuivre les auteurs présumés de
tout délit commis ce soir-là. Je me permets aujourd’hui de revenir vers
vous pour vous faire part de nos interrogations, à partir des
informations recueillies in situ et auprès des familles victimes de
violences verbales et menaces et pour finir de l’incendie de leurs
pauvres biens.
Elles nous ont affirmé que "des riverains se sont présentés bidon d’essence à la main, laissant entendre qu’ils avaient des armes" et qu’elles ont alors appelé la police, laquelle arrivée sur les lieux aurait demandé à ces familles de partir, sans autres formes de procédures.
Il y a donc manifestement à éclaircir quel a été le rôle de la police au cours de ces évènements.
Vous devez certainement savoir que ces familles chassées
de la cité des Créneaux ont trouvé refuge dans un hangar d’un ancien
garage Skoda boulevard de Vintimille dans le 15ème où des signes
d’hostilité sont rapidement apparus.
La Ligue des droits de l’Homme et du Citoyen attend de l’ensemble des Pouvoirs Publics qu’ils mettent fin à cette indigne et tapageuse chasse aux ROMS - motif d’encouragement à l’imitation - et à leur errance forcée de quartier paupérisé en quartier paupérisé où les populations vivent souvent en grande détresse morale et sociale.
L’Etat a les moyens d’imposer qu’il ne puisse désormais y
avoir d’expulsions sans qu’une solution n’ait été proposée. Il dispose
pour cela de moyens règlementaires et légaux renforcés par des
engagements tels que la Charte Sociale Européenne et la Déclaration
Universelle des Droits de l’Homme, la Convention Internationale des
droits de l’Enfant (art. 27).
Que l’Etat les fasse respecter avec la même sévérité qu’il fait respecter les droits liés à la propriété privée.
Il en a la possibilité d'ores et déjà à l’occasion des
audiences prévues aujourd’hui lundi 1er et mercredi 3 octobre pour les
procédures engagées par la Ville de Marseille contre des familles ROMS
vivant à La Pomme traverse des Faïenciers et par Euroméditerranée au Bd
Roger Salengro.
Je vous prie d’agréer Monsieur le Procureur Adjoint l’expression de nos salutations citoyennes.
Jean-Claude Aparicio
Vice président de la Fédération L.D.H. des Bouches-du-Rhône
Vice président de la Fédération L.D.H. des Bouches-du-Rhône
Le 1er octobre 2012
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