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La gauche européenne anticapitaliste en meeting à Madrid !


Etat espagnol : pour "continuer le combat" de la grève générale et en soutien à Aurore Martin


La gauche radicale européenne prend le relais après la grève générale du 14 novembre (Público)


Des représentants de Syriza (Grèce), du Bloc de gauche (Portugal) et de la Gauche Anticapitaliste (l'organisation soeur espagnole du NPA) se retrouvent à Madrid dans un meeting international pour appeler à "continuer le combat" (Público est le second grand quotidien espagnol)

Pour poursuivre l'impulsion donnée au mouvement social espagnol par la grève générale du 14 novembre, IA (Gauche Anticapitaliste) organisait ce vendredi un meeting international qui réunissait, à ses côtés, les représentants du NPA (avec la présence  d'Olivier Besancenot), des Grecs de Syriza, des Portugais du Bloc de Gauche et un des dirigeants du Syndicat Andalou des Travailleurs (qui a mené des réquisitions de nourriture dans des supermarchés). A la conférence de presse d'avant meeting (voir photo), le porte-parole d'IA a dénoncé la Troika qui prenait en otage les peuples du sud de l'Europe et a appelé l'ensemble des peuples européens à s'unir pour dénoncer la dette illégitime et l'austérité généralisée qui prétend leur faire payer la crise.
Une insistance particulière a porté sur le scandale des 500 familles espagnoles qui chaque jour sont jetées à la rue alors que plus de 4 millions de logements restent vides.


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Olivier Besancenot, quant à lui, a déclaré être venu  "pour apprendre des mobilisations en Espagne, en Grèce et au Portugal". Pour lui, si la mobilisation en Espagne est le débouché de mois de mobilisations pour l'Education et la Santé, ciblant le Parlement et combattant les expulsions de logement, en France le 14 novembre est le début d'une nouvelle mobilisation. "La gauche libérale française mène une politique de droite à un moment où la droite institutionnelle est en train d'exploser. Ce qui rend nécessaire la création d'une gauche unitaire d'opposition à la gauche institutionnelle du Parti Socialiste."

Pour ces partis à la gauche des PS, Syriza est, en Grèce, l'exemple même de ce qu'il est possible de faire dans toute l'Europe. La députée de ce parti, María Bolari, a rappelé les grandes mobilisations de ces derniers mois dans son pays : depuis septembre, deux grèves générales de 24 heures, une de 48 heures et une grande manifestation en octobre lors de la venue d'Angela Merkel. Selon elle, ce n'est pas une plus grande radicalité des syndicats grecs par rapport à leurs homologues européens qui les a poussés à mobiliser mais bien l'effet combiné de la gravité de l'attaque subie par le peuple et de la pression que celui-ci exerce en réponse à cette attaque. Pour démontrer les mensonges des partisans de l'austérité, elle a indiqué que, depuis 2009, les salaires et les retraites ont été diminués de 40%, le chômage a atteint les 25% et les conventions collectives ont été éliminées ! Sans l'amélioration pronostiquée par les austéritaires du côté de la dette ni des déficits !


Sur la banderole : "C'est le moment de se battre pour la grève générale européenne"

Les trois dirigeants ont saisi l'occasion pour demander la libération d'Aurore Martin, la militante de Batasuna arrêtée en France le 1er novembre et extradée immédiatement en Espagne par les autorités françaises. Miguel Urbán (pour IA) a déclaré que "Dans un processus de paix comme celui qui s'est ouvert dans l'Etat espagnol et en France pour la résolution du conflit basque, il est important d'avancer vers la normalisation politique. L'arrestation d'Aurore Martin ne va pas dans ce sens"

Besancenot est allé plus loin en affirmant que le Gouvernement français a brisé un accord tacite et, pour la première fois dans ce pays, on a arrêté une militante pour sa seule activité politique afin de la livrer à un autre pays". Il a imputé directement cette arrestation au Parti Socialiste français : "Cela a eu lieu sous un Gouvernement dit de gauche. Ce que la droite fasciste ne fait pas en France, celle qui se prétend la gauche le fait"


Nous avions traduit-synthétisé, il y a quelque temps, cet intéressant article d'IA sur l'alliance conclue par l'équivalent espagnol du Front de gauche, IU (Izquierda Unida), avec les socialistes du PSOE pour gérer l'austérité dans la communauté d'Andalousie :
  
Nous avions précisé, à cette occasion, ceci :


Ne pas confondre Izquierda Unida (Gauche Unie) qui est l'objet de ces lignes pour son alliance avec les socialistes andalous et Izquierda Anticapitalista (Gauche Anticapitaliste), l'organisation soeur du NPA, qui refuse le cours opportuniste de Gauche Unie dont elle est sortie en 2007.


Sur les réquisitions dans les supermarchés espagnols nous avions mis en ligne : 
  
 

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