Languedoc-Roussillon. Les maires de la région disent oui au mariage gay
La question a largement débordé l’aspect législatif pour devenir un véritable casus belli. Au premier rang de ceux qui ne veulent pas que tous puissent dire oui, des maires prêts pour certains à se mettre hors-la-loi.
La moitié respectera la loi, un quart s'y refuse
Une forte moitié des élus régionaux a ainsi l’intention de se montrer respectueux de la loi, tandis que près d’un quart d’entre eux s’y refuse. Parmi les plus farouches adversaires de la loi, le sénateur-maire de Béziers Raymond Couderc (UMP) reste fidèle à sa conviction : pas question pour lui de céder. Il est ainsi dans la droite ligne du maire de Meaux, Jean-François Copé...
Le maire de Sète - qui avait défrayé la chronique en parlant le 16 octobre des "gays femelles" - refusera, lui aussi, de célébrer le "mariage pour tous". Les autres enfin, un peu plus du quart, préfèrent attendre de voir de quoi l’avenir sera fait, entre "pourquoi pas" et "ne se prononce pas"...
Un "collectif des maires pour l’enfance" avait en effet fait circuler une lettre aux 36 000 communes de France, invitant les représentants municipaux à mettre une "clause de conscience" dans la future loi. Ainsi, dans le cas où il se sentirait heurté dans ses convictions, l’élu pourrait avoir le droit de refuser de célébrer un mariage entre deux femmes ou deux hommes.
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Oui mais... Sans que ce soit une traînée de poudre, la fronde des élus demeure forte, notamment en Aveyron où le oui et le non sont presque à égalité. En Lozère aussi, le oui devance le non, mais de peu. Dans le reste de la région (Hérault, Gard, Aude, Pyrénées-Orientales), le oui demeure cependant largement majoritaire... Mais la moitié des maires n’ont pas jugé utile de répondre.
"Dès lors qu’elle est votée par le Parlement, la loi qui permettra le mariage pour tous devra être respectée par les maires, officiers d’état civil", a indiqué l’Association des petites villes de France (APVF) qui s’était réunie le 13 septembre à Castelnaudary (Aude).
De leur côté, les maires ruraux affirmaient la même chose. Ils ne peuvent pas, écrivent-ils, "souscrire à l’idée du recours à un droit de conscience" qui permettrait à un maire de s’exonérer de la loi. Il serait incompréhensible pour les citoyens "que le premier magistrat de la commune puisse avoir une attitude aléatoire au regard de la loi", insistent les maires ruraux.
Reférendum ?
Le FN s’est prononcé le 4 novembre pour un référendum, et la droite a soutenu samedi dernier l’Église, qui, par la voix de l’archevêque de Paris, a qualifié ce projet de "supercherie".
Une majorité de Français est cependant favorable au mariage homosexuel mais ce soutien recule, d’après un sondage publié samedi.
L'article sur le site de Midi Libre
Mariage pour tous : le projet de loi adopté en conseil des ministres
Les homosexuels pourront convoler en mairie de Béziers
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