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Région. L'éolien industriel, c'est le capitalisme vert antidémocratique et antiécologique !


28 décembre : Gignac. Les turbulences du futur parc éolien (voir ci-dessous)

Languedoc-Roussillon : cet éolien qui dérange


ARNAUD BOUCOMONT

Midi Libre 27/12/2012




Touche pas à ma terre ! Ainsi pourrait-on résumer les oppositions grandissantes, dans la région, tant sur les hypothèses d’exploitation de gaz de schiste que de projets éoliens.

[Illustration NPA 34 : les gains financiers de l’éolien iront renforcer les investissements dans le nucléaire en France ou ailleurs, puisqu’il s’agit de la même filière industrielle et transnationale.]


Si la question du gaz de schiste a pour l’instant été tranchée - la fracturation hydraulique est interdite par la loi -, l’actualité de l’éolien est un peu plus brûlante. Elle fut au centre des débats du schéma régional du climat, de l’air et de l’énergie (SRCAE), qui se sont achevés à la mi-décembre. Porté par l’État, le schéma a été adopté par le conseil régional, mais de nombreuses collectivités ont dit leur opposition, ou tout au moins des voix se sont élevées pour contester le développement éolien.

D’ici 2020, le parc pourrait être triplé, passant de 319 éoliennes actuellement à un millier. Avec à la clé "3 500 emplois supplémentaires créés dans la région", selon l’association de professionnels de la filière France énergie éolienne (FEE).

"L’arrière-pays est dévalorisé alors qu’on préserve le littoral". Le Gardois Claude Vian, maire de Sainte-Anastasie

Mais le schéma régional ne fait pas que des heureux. Il a eu le don d’ulcérer Claude Vian, le maire UMP de Sainte-Anastasie (Gard), qui a porté le fer début décembre devant le conseil d’agglo Nîmes métropole. Il a entraîné avec lui, chose rare dans des assemblées communautaires souvent chambres d’enregistrement, un tiers des élus présents. La majorité des contestataires étaient classés dans les rangs de droite, sur fond de méfiance à l’égard des énergies renouvelables et de confiance dans l’avenir du nucléaire. Mais Claude Vian, précisant que le président d’agglo UMP Jean-Paul Fournier a voté pour le schéma, estime que le clivage est ailleurs : "Si on regarde les cartes du schéma, tout le littoral est protégé. Ils montent en épingle les risques d’augmentation du niveau de la mer et ils disent au contraire que dans l’arrière-pays il va moins pleuvoir, qu’il y aura moins de ruissellement, moins d’inondations. On minimalise d’un côté, on maximalise de l’autre, pour pouvoir construire par exemple des digues avec des subventions européennes.

La perspective d’éoliennes offshore n’est pas abandonnée

Claude Vian est convaincu que, dans ce schéma, "l’arrière-pays est dévalorisé alors qu’on préserve le littoral en disant qu’il est touristique et qu’il ne faut pas mettre d’éoliennes". Précisons tout de même que la perspective d’éoliennes offshore - un sujet non inscrit dans le schéma régional - n’est pas abandonnée. Mais elle a déjà fait l’objet d’une fronde des maires du littoral qui les trouvent... anti-touristiques.

En guise d’alerte, Claude Vian a écrit à toutes les communes de la région Languedoc-Roussillon. Cette charge d’un élu UMP a croisé la route du conseil général PS de l’Aude. Fin novembre, la collectivité présidée par André Viola, estimant "disproportionné" l’effort éolien régional demandé, a voté contre le schéma. L’Aude a déjà payé son écot, estime-t-elle. Et s’inquiète qui plus est de "plusieurs hectares de panneaux photovoltaïques" envisagés.

Le cas de la Lozère

Le conseil général de Lozère, à majorité UMP, vient lui aussi de s’opposer au schéma éolien, en fin de semaine dernière, en s’inquiétant notamment du sort potentiellement réservé au secteur de la Margeride. La Lozère semble épargnée dans l’infographie ci-dessous, mais pour deux bonnes raisons : si la partie cévenole est protégée par son parc national, une partie du nord est aussi “gelée” par des zones Natura 2000 et une autre fait déjà l’objet de projets : 26 éoliennes ont été accordées et 80 sont en cours d’instruction.
La concertation vient de s’achever. Le schéma doit être arrêté d’ici deux ou trois mois... Un autre combat commencera alors entre les opposants et l’État.




L'article sur le site de Midi Libre

 Midi Libre 28 décembre 2012





Lu dans Midi Libre du 31 décembre 2012


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La position du NPA 34 sur l'éolien


ECOLOGIE : ERDF privatisée, mène un véritable travail de lobbying auprès des petites communes pour implanter des petits parcs éoliens industriels


La stratégie est partout la même : tentative d'acheter les élus, projets qui passent en catimini dans une totale opacité, revenus annoncés pour la commune, mais les subventions publiques ne rapportent énormément qu'à une poignée de multinationales intéressées.

Les problèmes sont partout les mêmes : implantation d'éoliennes de 120/150 mètres de haut,déforestation, socles nécessitant 400 m3 de béton, chemin  d'accès pour les camions de 14 mètres de large, proximité avec les zones agricoles et habitées, nuisances sonores et déstructuration des liens sociaux. 

A Causse et Veyran ce sont 5 à 8 éoliennes qui sont en jeu, entre 8 à 13 à Ferrières Poussarou, 5 à Laurens, 10 à Fontfroide.

Pour le NPA, l'éolien industriel (GDF Suez, AREVA, Alsthom...)  c'est le capitalisme vert implanté sans démocratie, sans réelle concertation, au détriment des écosystèmes et des populations locales.

L'éolien industriel cumule toutes les tares du capitalisme, sans plus de vertus écologiques.

Le NPA réaffirme son souhait que 2012 porte l'écosocialisme  et ses solutions parmi desquelles figure, entre autres, l'éolien à échelle humaine dans une citoyenneté retrouvée.

La Lettre Electronique du NPA Béziers (10 janvier 2012) 

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