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Gaz de schiste. Vite un rapport ! Ou comment préparer la légalisation de son exploitation ?


Anne-Yvonne Le Dain (PS) confirme qu'elle souffre d'une éco-invalidante "fracturation politique" !

Elle ne rejette pas en bloc la fracturation hydraulique...(à lire ci-dessous)


Le gaz de schiste reste dans l’air
Un site d'extraction de gaz de schiste près de Canton, en Pennsylvanie, le 8 janvier. 

 

 

Décryptage Deux députés, jugés proches des industriels par plusieurs élus, sont chargés d’évaluer les techniques alternatives d’extraction.




 Photo : Un site d'extraction de gaz de schiste près de Canton, en Pennsylvanie, le 8 janvier. (Reuters)

On le croyait enterré : il remonte à la surface. Le sulfureux dossier du gaz de schiste a été rouvert jeudi par l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (Opecst) qui a donné son feu vert pour «évaluer les techniques d’extraction alternatives à la fracturation hydraulique», interdite en France depuis juillet 2011. Chargés du rapport ? Le député (PS) Christian Bataille, spécialiste du nucléaire ; le sénateur (UMP) Jean-Claude Lenoir, cadre d’EDF. Ils estiment (comme beaucoup à «tous les niveaux du pouvoir», selon Lenoir) «précipitée» la loi de 2011. Et ferraillent contre «l’osbcurantisme» d’un moratoire qui interdit de «s’intéresser aux ressources de notre sous-sol». Le ton est donné.

L’Opecst est-il le lieu où «les lobbys sont omniprésents», voire un «repaire de scientistes», comme l’assurent Michèle Rivasi et Denis Baupin, d’Europe Ecologie-les Verts (EE-LV) ? «Un lieu où les élus prennent leurs responsabilités et dont les rapports ont toujours fait autorité», élude Lenoir.

Le gouvernement louvoie-t-il ?

Les députés de l’Opecst surfent sur les ambiguïtés de l’exécutif. «Il n’y a pas eu de synchronisation, mais le bon sens l’a emporté», souffle Lenoir. Dès le 22 août, Jean-Marc Ayrault se dit «favorable à un débat public» sur «les solutions non polluantes». Le 15 septembre, François Hollande rejette sept «demandes de permis», au motif que «personne ne peut affirmer [que la fracturation] est exempte de risques lourds». Deux jours plus tard, bémol. Son ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, estime «que le gaz de schiste» n’est «pas condamné en soi» : «si la recherche évolue», il faudra en reparler. Ce que fait, le 5 novembre, le rapport Gallois sur la compétitivité. Illico, Matignon annonce que «cette proposition n’est pas retenue» : «La ligne édictée par le président de la République reste inchangée.» Mais le 13 novembre, lui-même rouvre le débat : «Je laisse les entreprises, les chercheurs travailler. Et je prendrais mes responsabilités si une [nouvelle] technique apparaît.» La veille, l’Agence internationale de l’énergie publiait un rapport glorifiant l’impact économique du gaz de schiste aux Etats-Unis…

Existe-t-il des alternatives à la fracturation hydraulique ?

Tout dépend de la définition retenue… Les techniques vraiment différentes (sans injection d’eau ni de produits chimiques) ne seront pas opérationnelles avant «une dizaine d’années», explique le Pr Gilles Pijaudier-Cabot, chercheur à l’université de Pau. Son labo a travaillé pendant six ans avec Total sur la fracturation de la roche par arc électrique, jusqu’à ce que le pétrolier annonce, le 11 janvier, que la technologie n’était pas encore mûre. D’autres pistes sont à l’étude, comme le chauffage, l’utilisation de microcharges explosives ou l’injection de gaz. Mais elles ne sont pas encore au point ou peuvent poser problème (stockage de gaz en surface). Les députés de l’Opecst classent, eux, parmi les «alternatives», l’«amélioration» de la fracturation hydraulique. Pour convaincre les politiques et les citoyens, les industriels travaillent d’arrache-pied à la rendre plus propre (réduction de la consommation d’eau, retraitement, remplacement des additifs chimiques, etc.). Plusieurs briques technologiques sont au point. Bruno Courme, directeur Europe des gaz de schiste chez Total, assure que des améliorations significatives sont possibles «d’ici trois à cinq ans».

De nouveaux remous en perspective au sein de la gauche ?

Qu’elle soit justifiée ou non sur le plan environnemental, une éventuelle réhabilitation de la fracturation hydraulique ferait hurler les détracteurs des gaz de schiste. S’ils s’y opposent, c’est avant tout parce que cet hydrocarbure bon marché encouragerait la consommation d’énergie fossile, donc le réchauffement climatique. «Mieux vaut investir dans le renouvelable», indique Denis Baupin. Qu’ils émargent au PS ou chez EE-LV, les opposants estiment donc qu’il est inutile de consacrer des années à chercher d’hypothétiques alternatives à la fracturation. «On perd du temps, on crée de la confusion et des tensions inutiles au sein de la majorité», déplore l’élu écologiste François de Rugy.

Personne ne doute des conclusions du futur rapport des deux députés, dont la sénatrice (PS) Laurence Rossignol dénonce le «voile de subjectivité» : «Leur mission, c’est d’accréditer l’idée dans le grand public que le problème est uniquement technique, alors qu’il est écologique, donc politique.» Chez Total, on partage l’idée qu’une discussion technique ne suffit pas. Et qu’il faut d’abord un débat pour savoir si les Français veulent ou non exploiter cette nouvelle ressource.

L'article sur le site de Libération 

A lire aussi

Gaz de schiste : Anne-Yvonne Le Dain, députée PS de l’Hérault, n'exclut pas la fracturation hydraulique

Midi Libre 04/02/2013,

Anne-Yvonne Le Dain, députée héraultaise, favorable aux études.
Anne-Yvonne Le Dain, députée héraultaise, favorable aux études. (D.R)


Autorisation de recherche aux alternatives techniques pour fracturer le schiste: lettre ouverte aux parlementaires
(STOP GAZ DE SCHISTE ! (Rhône-Alpes Nord))

Madame, Monsieur


Nous apprenons que l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST) a donné le coup d’envoi à un rapport qui vise à évaluer les alternatives à la fracturation hydraulique pour l’extraction des gaz et huiles de roche-mère, technique qui « est une atteinte considérable à l’environnement » selon le Président de la République lui-même.

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Martel contre le gaz de schiste (Lot)


À l'initiative de militants du NPA, du PG du MOC et d'associatifs, une trentaine de personnes se sont réunies vendredi 18 janvier à Martel pour discuter de comment intervenir contre la demande de permis dite de Brive (qui couvre tout le causse de Martel et se prolonge sur la Corrèze et la Dordogne)

La réunion publique avait été préparée en amont par une large diffusion de tracts qui avait associé des habitants, des syndicalistes, des commerçants, des maires de petites communes, avec un large écho dans la presse écrite. La radio locale a interviewé une de nos camarades.

Vues les conditions atmosphériques (neige et verglas), cette réunion a été un succès. La discussion a porté sur les moyens d'action et la méfiance vis-à-vis des opinions des «experts», comme l'Académie des sciences qui vient de demander à ce que le gouvernement encourage et autorise les «recherches» sur ce sujet, à l'unisson du Medef. Un collectif est constitué pour préparer de nouvelles initiatives.



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Non au gaz de schiste, ni ici ni en Algérie ! L'écologie d'alternative est un internationalisme !



Consulter la revue de prese de STOP GAZ DE SCHISTE ! (Rhône-Alpes Nord)

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