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Pollution de rivière. Vraiment "la faute à pas de chance" ?


PrintAu Vigan, le directeur de Well s'explique sur la pollution du Coularou
Midi Libre 02/02/2013 


Leonelle Giorgi, dirtecteur industriel du site Well au Vigan.
         Leonelle Giorgi, dirtecteur industriel du site Well au Vigan. (D.R.) 

Jeudi, des solvants ont été déversés dans le ruisseau. Des centaines de poissons sont morts.
"C’est la faute à pas de chance", explique Leonello Giorgi, directeur industriel de Well. 


Jeudi, après-midi, l’équipe verte du Sivu, en charge du nettoyage de berges, découvre que le Coularou, affluent de l’Arre, est pollué par le réseau pluvial en provenant de l’entreprise textile Well. Mille litres de savons et solvants se sont échappés du site, provoquant une émulsion de mousse importante sur le Coularou et l’Arre. Sur 350 m en aval, de nombreux poissons sont morts.

"Ce n'est pas un produit dangereux"

"L’accident est dû au déplacement d’une cuve. Ce n’est pas un produit dangereux, c’est un savon qui s’est déversé sur le sol puis dans un pluvial raccordé à la rivière", explique le directeur du site viganais. L’entreprise a alerté les autorités et mis en place les mesures de conservation pour essayer de limiter l’impact. Elle a fourni toutes les fiches du produit. Mais le faible débit du Coularou a entraîné une forte mortalité des poissons. "Nous sommes en train de réfléchir bien entendu, même si on a toutes les certifications de tous les organismes, pour éviter ce cas de figure que personne n’avait prévu. Dans un site comme le nôtre, nous avons toutes les accréditations et tous les moyens de sécurité mais personne ne pouvait prévoir un accident à cet endroit", déclare Leonello Giorgi.

"Démarche citoyenne"

Au lieu de décharger au quai comme cela devait se faire, des employés, gêné par des véhicules, ont déchargé à côté et la cuve est tombée. "Nous avons eu une démarche citoyenne, souligne le directeur du site. On a prévenu les autorités immédiatement, suivi leur avis et fait ce qu’on pouvait faire. Heureusement ce n’est pas un produit dangereux. En fait, par ce quai transitent très peu de produits, le savon, des produits de teinture et des colorants en poudre conditionnés en carton. C’est une matière solide qui ne peut couler... Quand on est inspecté par la Dreal et autres organismes, ils vérifient toutes les possibilités, les bacs de rétention… Ce cas ne doit plus arriver. On est en train de mettre en place les solutions pour résoudre ce qui n’a pas lieu d’être..."


Réaction


Une partie des truites et truitelles ramassées dans le Coularou a été versée anonymement vendredi à la tombée de la nuit dans la fontaine du Griffoul, place du Quai, au Vigan, comme une piqûre de rappel de la pollution du Coularou due à un accident à la teinturerie Well. Quatre cent dix poissons morts ont été recensés.


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Un cours d’eau sur deux (49 %) n’atteint pas en Languedoc le niveau de qualité fixé par les règles européennes.


Il n’y a pas que les masses d’eau de surface qui sont impactées par la pollution chimique. C’est aussi le cas des nappes souterraines, dans lesquelles est puisée l’eau potable de certaines collectivités. Parmi les 34 000 captages publics français, 20 ont ainsi été classés prioritaires pour le Languedoc-Roussillon, dont quatre concernent le bassin-versant de l’étang de l’Or (3 200 ha, douze communes) : deux à Mauguio, un à Candillargues, un à Lansargues. En cause, des taux de pesticides et nitrates très - trop - élevés. Print

L'article de Midi Libre

 Région. Pollution des eaux de rivières

Languedoc-Roussillon. 50 % des cours d’eaux en mauvais état écologique (Midi libre 08-12-2011 )


Dans la région [...] le mauvais état écologique des eaux est essentiellement lié à l’utilisation de pesticides, notamment dans les plaines héraultaises et catalanes, où se concentre l’activité humaine, a indiqué Martin Guespereau, directeur de l’agence de l’eau : "Le plus répandu de ces produits est le glyphosate, herbicide présent dans les deux-tiers des rivières." Plus inquiétant encore : d’autres traces de produits chimiques interdits à la vente en France ont été relevées : altrazine, simazine, terbuthylazine. "Les pesticides mettent du temps pour se dégrader, or cette présence est la preuve que leur usage est actuel." On n’observe aucune évolution significative à la baisse.

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