Carcassonne. Pilpa : le patron mène sa guerre d'usure, les salariés se battent. Et le gouvernement, il fait quoi ?
La combativité des Pilpa à l'épreuve des coups tordus du patron !
Carcassonne. D'usinas macarèl !
L'Indépendant le 03 mars à 6h00 par Laurent Rouquette
D'abord, parce qu'elle ruine tout espoir des employés - même s'il était mince - de constituer une coopérative de production pour poursuivre eux-mêmes l'activité. Ensuite parce qu'elle préfigure hélas trop clairement la stratégie de R & R France, le groupe qui a racheté Pilpa : la mise en place d'un plan social qui finira par être dans les clous sur le plan strictement juridique, plan social appuyé par la vente de l'immobilier à un acheteur qui voudra tôt ou tard prendre possession de "ses" murs.
Que va pouvoir faire l'État dans cette situation ? À moins de faire aboutir une loi (promise mais pas encore votée) qui interdise la fermeture d'un site rentable, il n'y a guère de solution. Tout au plus pourra-t-il tenter de convaincre le groupe Comelec, racheteur des murs, de faire un peu plus de place aux "Pilpa" dans ses éventuelles embauches futures. Si l'on ajoute aux emplois menacés chez Pilpa ceux - en sursis précaire - de Spanghero, on ne peut que constater que l'hiver est rude pour l'industrie audoise. "D'usinas macarèl !" [des usines, merde !], clamaient les Occitanistes dans les années 70. Quarante ans après, le slogan reste d'une étonnante actualité…
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