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La fac n'est pas à vendre, non à la loi Fioraso !

Montpellier (UM3)
Étudiants et personnels appellent à amplifier la mobilisation.

     
Jeudi 11 avril, plus de 150 personnes se sont réunis en Assemblée Générale à l'UM3 pour s'opposer à la prochaine réforme de l'enseignement supérieur de la ministre G. Fioraso et pour appuyer sur les conséquences des précédentes (Processus de Bologne, LRU...). A la suite de l'AG, une centaine d'étudiant-es et de personnels sont parti-es en manifestation jusqu'au rectorat (en passant par l'UM2 puis l'UM1 à l'écusson) et ont été reçu-es en délégation par le recteur d'académie. De nombreux médias (Midi Libre, l'Hérault du Jour, TV SUD...) ont fait le relai de la mobilisation.
     L’assemblée Générale de ce jeudi a également acté une journée de mobilisation ce mardi à l'UM3.








Journée de mobilisation à l'UM3
 

MARDI 16 AVRIL


Les étudiants et les personnels de l'UM3 appellent à une mobilisation nationale (voir l'appel ci-dessous)



  
Appel des étudiants et des personnels de Montpellier 3

Nous, étudiants et personnels de l'université de Montpellier, sommes réunis ce jour à plus de 150 en AG à l'appel des organisations syndicales de notre ville, personnels et étudiants : UNEF, FSU, CGT, FO, Solidaires. 
Après discussion, nous décidons de réaffirmer les mots d'ordre sur lesquels l'AG a été convoquée : abandon du projet de loi Fioraso ; abrogation de la LRU et du pacte pour la recherche, fin des RCE, cela afin de permettre aux universités de remplir l'ensemble de leurs missions, de continuer à délivrer des diplômes nationaux dans toutes les disciplines, avec les moyens financiers nécessaires. 

Manifestement, la ministre a refusé d'entendre raison.

Elle a fait le choix de passer en force, malgré plus de 60 motions de toute la France, malgré le vote contre des organisations syndicales au CNESER, malgré la mise en garde de nombreux présidents d'université, malgré la gêne de la CPU sur la situation financière des universités. 

Elle porte donc l'entière responsabilité de cette situation que nous n'avons pas choisie. 

Elle ne nous laisse donc pas le choix : nous nous mobilisons, nous irons manifester en direction du rectorat.

Nous voulons tous, personnels et étudiants unis avec nos organisations, un avenir, ce qui passe par la défense de nos universités, filières, diplômes, donc l’abandon du projet Fioraso et l’abrogation de la LRU. Nous voulons que cet avenir soit ouvert au plus grand nombre, c’est pourquoi nous nous opposons à toute hausse des frais d’inscription, qui découlera nécessairement de ce projet de remise en cause et de démantèlement du service public de l’enseignement supérieur.

En effet, que va-t-il rester de nos filières de LLASHS (Lettres, Langues, Arts, Sciences Humaines et Sociales) et sociales après la fusion des universités et leur adaptation aux besoins des éco systèmes économiques et sociaux, comme c'est proposé dans la loi?
Que restera-t-il des diplômes nationaux si des établissements locaux accrédités par le ministère pourront demain faire et délivrer des diplômes régionaux?
Que restera-t-il de la recherche fondamentale et indépendante après que tous les résultats devront être transférés vers les entreprises?
Quel avenir pour les statuts des personnels quand tout aura été régionalisé?
Que vont devenir les précaires alors qu'aucun début de solution n'est avancé, et que de plus en plus, des jeunes chercheurs pointent à Pole emploi au lieu d'être dans leur labo?

Nous lançons un appel aux étudiants et personnels de France de l'enseignement supérieur et de la recherche : nous gagnerons ensemble. Nous allons gagner ensemble.
La ministre veut présenter son projet à la veille des examens et des vacances. C'est donc maintenant, qu'il nous faut nous réunir partout en AG, faire signer en masse la pétition nationale initiée par les organisations syndicales.

Au niveau national se pose donc la question d'une journée nationale de grève avec manifestation. Si une telle initiative était proposée, nous répondrions présents, car nous sommes prêts.

Montpellier, le 11.04.2013.



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