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NPA. Les 1er et 5 mai la rue sera à nous pour promouvoir une démocratie fondée sur l’auto-organisation et l'autogestion populaire !

  
  
Contre le gouvernement, la droite et l'extrême droite, le 1er et
le 5 mai dans la rue pour une opposition de gauche ! (voir vidéo ci-dessous)
 

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Le contraste est saisissant mais résume bien la situation. Le mouvement social est sur la défensive, alors que le Medef vient de marquer un point essentiel : l'ANI devient loi. Au moment même où les plus réactionnaires descendent dans la rue contre le mariage pour tous.

 L’Assemblée nationale puis le Sénat – avec vote bloqué – ont transformé l’Accord National Interprofessionnel en loi, avec le vote de la quasi-totalité des députéEs PS et la bienveillante abstention de la droite. En rendant possible la négociation entreprise par entreprise sur le temps de travail ou sur les salaires en échange du maintien de l'emploi, facilitant et accélérant les procédures de licenciement, ce texte consacre des régressions sociales majeures et exauce les vœux les plus chers du patronat. Pourtant, les manifestations du 9 avril ont été moins nombreuses que celles du 5 mars. Là où il aurait fallu une mobilisation unitaire, puissante, du mouvement syndical, il y a eu la complicité des organisations qui ont négocié l'accord avec et sur le terrain du Medef, et pour la plupart des autres le refus de construire réellement la mobilisation.

Au même moment, le débat sur l'ouverture du mariage à tous les couples se conclut par un texte à minima écartant l'accès à la Procréation Médicale Assistée pour les lesbiennes, qui figurait pourtant dans le programme du PS. Les députés de droite se déchaînent, multiplient les propos homophobes et font la part belle au Front National. Mais l'ambiance à l'Assemblée n'est que le pâle reflet de ce qui se passe à l'extérieur. La droite est débordée dans la rue par des manifestations radicalisées, qui rassemblent au-delà de l'extrême droite des secteurs de la jeunesse cherchant l'affrontement. L'homophobie s'affiche sans complexe, encourageant les violences physiques et permettant aux agresseurs de passer à l'acte.

La course de vitesse est engagée

Hollande devient le champion toutes catégories de l'impopularité, il arrive même à battre Sarkozy ! Lui et son gouvernement sont minés par la crise économique et par la crise politique qui se développent conjointement. L'affaire « Cahuzac » n’est pas seulement le problème d’un homme. C’est tout un système politique, institutionnel, inextricablement lié aux politiques d’austérité capitaliste à l’œuvre depuis des années qui est frappé d'illégitimité.


Malheureusement, cette crise politique n'est pas provoquée par la révolte contre les sacrifices imposés qui détruisent les droits sociaux et les services publics, ravagent la vie des salariéEs, des plus pauvres et des plus précaires. Le mouvement social est sur la défensive, encaissant infiniment plus de coups qu'il n'en rend. En face, sur le terrain le plus réactionnaire, celui de l'homophobie et de l'ordre moral, la droite et l'extrême droite prennent l'offensive.


Dans cette situation, il y a urgence à sortir de la routine. Le 1er mai 2002, contre Le Pen père, la jeunesse, les salariéEs, les habitantEs des quartiers populaires se mobilisaient massivement contre la menace de l'extrême droite. Onze ans après, dans un contexte où la crise a fait d'immense ravages sociaux, où les barrières entre la droite et l'extrême droite tombent, où la crise politique s'ajoute à la crise sociale, le danger ne doit pas être sous-estimé.

La rue est à nous !


Les 1er et 5 mai représentent l'occasion à ne pas manquer de reprendre la rue, de donner nos propres réponses sur le terrain social comme sur le terrain démocratique, de nous opposer au gouvernement tout en combattant la droite et l'extrême droite.


Nous manifesterons contre le gouvernement et sa politique d'austérité, pour l’annulation de la dette illégitime, pour le partage des richesses, la défense des services publics et des retraites.


Nous manifesterons pour la levée du secret bancaire et l’interdiction de mouvements de capitaux vers les paradis fiscaux, pour en finir avec le pouvoir du système bancaire et financier, pour sa socialisation sous le contrôle des travailleurs et de la population.


Nous manifesterons pour l'égalité des droits, de tous les droits : les droits des homos au mariage, à l'adoption, à la PMA, mais aussi le droit de vote pour tous les résidents, et la régularisation de touTEs les sans-papiers.


Nous manifesterons pour une démocratie réelle qui interdise la concentration des pouvoirs et le cumul des mandat, qui impose le contrôle direct de la population sur les élus révocables, rémunérés à un niveau équivalent au salaire moyen.


Nous manifesterons pour mettre fin à cette ­république des riches, pas pour un coup de balai ou changer le numéro de la république, pour une démocratie fondée sur l’auto-organisation et l'autogestion populaire.
Nous manifesterons avec la volonté de construire une opposition de gauche à ce pouvoir.

Christine Poupin




L'article sur le site national du NPA 


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