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Roms. Valls expulse, des gens en meurent...


15 mai. Communiqué du NPA : La politique anti-Roms tue !

16 mai : A Lyon, l'errance des familles roms endeuillées

Roms : les associations dénoncent "les larmes de crocodiles de Valls"
NouvelObs 13-05-2013

Après la tragédie de Lyon, le ministre de l'Intérieur appelle à poursuivre les démantèlements. Des déclarations qui font bondir les ONG.

L'incendie mortel d'un bâtiment squatté par des familles roms à Lyon souligne l'importance d'aider ces populations et ne justifie en aucun cas leur expulsion, estiment lundi 13 mai des associations de défense des droits de l'Homme, en contradiction avec Manuel Valls.

Deux enfants et une femme ont péri dans la nuit de dimanche à lundi quand un incendie a ravagé une usine désaffectée de Lyon occupée par plus de 200 Roms. Sur place, le ministre de l'Intérieur a manifesté sa "profonde tristesse" mais estimé qu'il fallait continuer à évacuer "les campements de fortune", "un vrai danger", selon lui.

"Face à cette tragédie, Médecins du Monde rappelle que l'urgence n'est pas d'expulser mais bien de protéger les personnes les plus précaires, et trouver des solutions de logement pérennes", lit-on dans un communiqué.

"2-3 nuitées d'hôtel, le maximum"

 

"Le coût humain de ce drame témoigne une nouvelle fois (...) de l'urgence à améliorer leurs conditions de vie comme le prévoit la circulaire du 26 août 2012", ajoute MDM.

Après un été marqué par de nombreuses expulsions de camps roms, plusieurs ministres ont signé cette circulaire qui demande aux préfets d'anticiper et d'"accompagner" les démantèlements des "campements illicites", notamment en cherchant des solutions de relogement.

"A l'heure actuelle, le maximum fait par les autorités (et rarement) a été de payer 2-3 nuitées d'hôtel aux personnes expulsées ou victimes d'incendies comme celui de Lyon", dit La Voix des Roms, dans un communiqué intitulé "les larmes de crocodiles de Valls". Ensuite "les "hébergés" sont mis dehors et doivent tout recommencer, en étant chassés de partout par la police de M. Valls", ajoute la Voix des Roms.

"Voilà où conduisent les expulsions sans solution : on les rejette de squats en squats, dans des lieux de plus en plus précaires", dénonce de son côté un représentant du Mrap (Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples) cité par le site de "Libération".

L'article sur le site du NouvelObs

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Responsabilité des préfets en matière d'étrangers

RESF témoigne d'un comportement préfectoral douteux. Un incendie à Lyon cause la mort de Roms expulsés par la police. La police est placée sous l'autorité d'un préfet déjà condamné par le tribunal adminsitratif de Lyon pour son inexécution de l'obligation de reloger les personnes expulsées. Il apparaît nécessaire de faire un petit rappel de l'obligation essentielle des préfets. [...]

A porpos de l'incendie à Lyon ayant fait des victimes, les Roms avaient été expulsés par la police d'un immeuble de Vaize. Cet immeuble de la rue Saint-Simon, propriété en partie du Grand Lyon et de Lyon Habitat,  avait fait l'objet d'une expulsion par la police le 28 septembre. Ceci s'était donc fait à la demande du maire de Lyon, Monsieur Collomb (PS) qui est "pour l'expulsion des Roms".

Les policiers sont placés sous l'autorité du préfet. Ce préfet a déjà été condamné par le tribunal adminsitratif de Lyon pour n'avoir pas exécuté son obligation de reloger les personnes expulsées : « La carence de l’Etat dans son obligation d’assurer un hébergement d’urgence à des personnes sans abri est caractérisée et constitutive d’une atteinte grave et manifestement illégale à une liberté fondamentale des requérants ».
http://lesactualitesdudroit.20minutes-blogs.fr/index-7.html

L'inexécution de cette obligation de reloger les personnes expulsées engage la responsabilité de l'Etat. Les personnes expulsées sont allées s'abriter dans une friche industrielle abandonnée ne répondant à aucune garantie de sécurité ni de salubrité. Il y a donc un lien de causalité direct, nonobstant l'inexécution de l'obligation de reloger, entre l'action de la préfecture et les victimes de l'incendie.

Le rappel de la loi fait au préfet par le tribunal adminsitratif établit une abstention fautive et pose la question du manquement grave du préfet comme de sa responsabilité personnelle. Le parquet a ouvert une enquête sur l'incendie qui a tué plusieurs Roms. Il a confié à la police sous l'autorité du ... préfet. [...]

Ne rien dire, ne rien faire est se rendre complice.

A quoi bon s'autocongratuler de lois mémorielles, dénuées de valeur normative, et de devoir de mémoire, limité au temps d'une cérémonie officielle ?

La politique française n'est alors qu'une grande tartufferie qui promeut préfet ceux qui méprisent les droits de l'Homme. [...]

Est-ce pour cela que rien ne change comme le constate Le Point : Manuel Valls, un an après : un Sarkozy bis à l'Intérieur ?


 NPA 34, NPA

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