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Béziers. Ménard n'est pas un facho ?


 .... La preuve par ses petits camarades du Bloc Identitaire !

 




 André-Yves Beck devient directeur de cabinet; Christophe Pacotte chef de cabinet.
 
Quatre nominations ont eu lieu ce vendredi au sein du cabinet de Robert Ménard. André-Yves Beck hérite du poste de directeur; Christophe Pacotte en sera le chef. Deux chargés de mission ont également été nommés : Alain Laugé et Laurent Vassallo.

Le Bloc identitaire

L’information qui circulait dans le journée de vendredi dans le mundillo biterrois a été confirmée par le premier magistrat lui-même. C’est la personnalité des deux premiers qui a ému ses adversaires politiques pour leur appartenance et proximité avec l’extrême-droite et le Bloc identitaire.


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L'élection de Ménard (note Wikipedia)

Robert Ménard sort nettement en tête du premier tour en recueillant 44,88 % des suffrages exprimés, devant l'UMP Élie Aboud (30,16 %), le PS Jean-Michel Du Plaa (18,65 %) et Aimé Couquet pour le Front de Gauche (6,29 %). Les deux listes de gauche fusionnent pour le second tour derrière Jean-Michel Du Plaa, qui refuse de se retirer comme le requiert le Parti socialiste afin de constituer un front républicain, et se voit donc retirer son investiture. Robert Ménard sort à nouveau en tête du second tour, au terme d'une triangulaire, en recueillant 46,98 % des suffrages exprimés, contre 34,62 % pour Élie Aboud et 18,38 % pour Jean-Michel Du Plaa. 

Le succès de Robert Ménard a plusieurs raisons :

  • ses origines biterroises — il est connu localement pour son investissement dans les radios libres — et pieds-noirs, sur lesquelles il s'est appuyé pendant la campagne en envoyant notamment des courriers ciblés à la communauté des rapatriés d’Algérie, très nombreuse à Béziers ;
  • une image jugée rassembleuse et ambiguë, due à son statut de créateur de Reporters sans frontières, à sa notoriété nationale et au fait qu'il n’est pas encarté ;
  • une campagne de terrain active et commencée très tôt ;
  • l'essoufflement de l'UMP, usée localement après la direction de la ville pendant 19 ans par Raymond Couderc (présent sur la liste d'Élie Aboud), et qui s'est appuyée sur un système clientéliste typique de la façade méditerranéenne mais en situation de crise et facile à dénoncer ;
  • le manque de légitimité du candidat UMP Élie Aboud, battu sur le fil en 2012 avant de prendre sa revanche ;
  • la faiblesse structurelle et ancienne de la gauche locale ;
  • l'indifférence des Biterrois issus de l'immigration à l'égard du soutien que lui apporte le Front national, et plus globalement, l'acculturation de la population au discours extrémiste après le durcissement de la droite locale;
  • le fait d'avoir su prospérer sur le lent déclin économique de la ville depuis les années 1980.
 L'ensemble de la note

Les chiffres de l'élection sont à lire ici

A noter également 

Entre la législative de 2012 (2e édition car la première avait été invalidée) sur la 6e circonscription de la ville et la municipale de cette année, le PS perd 1852 voix (7823-5431); l'UMP en perd seulement 107 (8890-8783) mais l'extrême droite en gagne 7663 (13 068-5405) obtenant un score légèrement en-dessous du total cumulé PS+UMP ! Le Front de Gauche, lui, passe de 1488 voix à 1834, soit un gain de 346 voix, provenant probablement d'une partie de l'électorat déçu du PS mais insuffisant à détourner les gens d'un vote FN ou de l'abstention.  On remarque même que la liste fusionnée de gauche (PS+FdG) perd 1448 voix du total cumulé des deux listes du premier tour.  Elle ne mobilise que + 386 voix sur les 1834 que le Front de Gauche pouvait, par exemple, apporter. Il y a eu probablement du côté de ce dernier électorat une déperdition de voix chez ceux qui ne pouvaient accepter que l'on puisse barrer la route à Ménard en votant pour ceux (les socialistes) qui lui ouvrent la voie ! Il convient de rappeler que le Front de Gauche avait d'emblée déclaré qu'il fusionnerait au second tour avec le PS accréditant ainsi de fait, quelles qu'aient été les critiques contre la politique d'austérité gouvernementale, une proximité politique avec celui-ci propre à lui faire subir l'effet repoussoir que ce parti suscite dans l'électorat populaire. Autre chose aurait été d'appeler à faire barrage à Ménard par un vote "contre" qui en aucune façon ne pouvait s'expliciter en un vote "pour" le PS, à travers une liste fusionnée avec lui.  Au contraire même, l'appel à battre Ménard aurait dû être corrélé, dans une logique d'alternative politique radicale, à une dénonciation de la politique du PS et du gouvernement comme responsable de la poussée de l'extrême droite ! Sans certes aucune garantie de succès immédiat, ce positionnement aurait au moins posé les jalons pour une recomposition politique incontournable pour commencer à envisager sérieusement de contrecarrer l'extrême droite par le seul biais efficace, la rupture avec la politique de droite du PS et le refus de la moindre alliance avec lui. Le choix de la fusion avec le PS était, quant à lui, voué inéluctablement à l'échec !

On relèvera  également que le nombre d'inscrits entre les deux élections a augmenté de 1817 points, passant de 45 584 à 47 401, (donc le chiffre sur les deux années est relativement stable et permet la comparaison que nous faisons entre les deux consultations); le nombre de votants a, lui, crû de 4197 et ce supplément de votants a dû se porter essentiellement sur Ménard : sans que cela puisse valoir comme preuve de rien, notons tout de même que la somme "théorique" de ce surplus de votants, avec les voix perdues par le PS et l'UMP donne un chiffre de 6156 voix, à rapporter au gain de 7663 pour l'extrême droite obtenu en 2 ans. Enfin retenons que Ménard est élu par un inscrit sur 3 et par presque un votant sur 2 ! Mais par seulement un habitant sur 5 (pour une population d'environ 71 500 habitants) !

On l'aura compris, si la bataille des urnes est nécessaire pour faire d'une pierre deux coups, s'opposer aux Hollande, Valls et leurs camarades locaux et ainsi assécher le fond de désespoir que cherche à accaparer le FN et ses serviteurs, c'est dans la rue et les lieux de travail qu'est la clé ouvrant vers une société de justice, de liberté et de solidarité. Toutes choses si étrangères au PS et, dans son registre si faussement antisystème, au FN à qui le premier, dans l'aberration obtusément économiste du social-libéralisme, ne cesse de faire la courte échelle !

Antoine

Pour notre part nous écrivions l'an passé...



Puisque on vous le dit qu'il n'est pas d'extrême droite...


NPA 34, NPA

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