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Schneider Electric (Fabrègues). La direction met les syndicalistes au tribunal...


 ...La grève ? Une insupportable atteinte à la liberté d'entreprendre, monsieur le juge !
 

 Les quatre leaders grévistes CGT assignés en référé par leur direction seront fixés ce jeudi 17 avril.

"La direction lance une procédure d'urgence au tribunal alors que ça fait une semaine qu'il y a grève et qu'il n'y a toujours pas de négociations", tempête Serge Ragazzacci, le secrétaire départemental de la CGT dans les couloirs du tribunal de grande instance de Montpellier. Mardi, la direction de Schneider Electric a en effet assigné en référé les quatre leaders de la grève lancée mercredi dernier sur le site de Fabrègues. 

Elle estime en effet que le mouvement a basculé dans l'illégalité lorsque les grévistes (80% de l'équipe de production selon la CGT) ont décidé de transformer un débrayage de deux heures par jour comme sur les autres sites de l'entreprise, à une grève dure avec occupation de l'entrée de l'usine.

Selon Me Clément Luzin, en empêchant les salariés non grévistes d'entrer se garer sur le parking, les obligeant à laisser leur véhicule en bord de nationale, les grévistes portent atteinte aux règles de sécurité. Mais "surtout", l'impossibilité pour les camions de pénétrer ou de sortir du site pour déposer des matières premières ou récupérer des produits à livrer à ses clients serait pour Scheider "une atteinte à la liberté d'entreprendre".


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