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Palestine. 1948-2014 : la Nakba (la catastrophe), ce passé qui ne passe pas...


La solidarité avec la Palestine ... l'impérieuse nécessité de répondre présent !


 Le 17 mai à Montpellier, la place de la Comédie est palestinienne : voir l'affiche ci-contre. Venez nombreux !


LES PRISONNIERS PALESTINIENS EN GRÈVE DE LA FAIM CONTRE LA DÉTENTION ADMINISTRATIVE 

AVOIR FAIM POUR ÊTRE LIBRE

La totalité des 5 100 prisonniers palestiniens incarcérés dans les prisons israéliennes se sont mis en grève de la faim le 9 mai 2014, en solidarité avec les 120 prisonniers palestiniens en détention administrative, eux-mêmes en grève de la faim depuis 2 semaines au 8 mai 2014.


Rappel : la détention administrative permet aux autorités israéliennes d'incarcérer les Palestiniens sans charges, sans procès et pour une période de 6 mois renouvelable indéfiniment, sans justification. 

16e jour de grève de la faim des prisonniers palestiniens et « Vendredi de colère »
dimanche 11 mai 2014 - 07h:25

Ma’an News

Près de 100 prisonniers palestiniens dans les prisons israéliennes sont entrés dans le 16e jour de grève de la faim ce vendredi, tandis que des rassemblements de solidarité avaient lieu dans toute la Cisjordanie et la bande de Gaza.

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LIBERTÉ POUR  AMEER MAKHOUL !!

Nous relayons ici l’appel lancé par des ONG pour la libération d’Ameer Makhoul, un dirigeant de la société civile, à  l’occasion du quatrième anniversaire de sa détention.


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    La Palestine peut être reconquise dans un combat de rue

La rue mondiale est l'endroit où un peuple indigène opprimé et sans défense a une chance d'obtenir justice.

Nous avons déplacé notre combat vers les rues du monde, afin de mieux révéler les dimensions morales de notre lutte, écrit Susan Abulhawa. Manifestation à Porto Alegre, Brésil en 2012.

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Cisjordanie occupée : l’Autorité de Ramallah fait le sale boulot de l’occupant  

 

jeudi 8 mai 2014 - 19h:30

 

D’après PCHR Gaza

Le Centre palestinien pour les droits de l’homme (PCHR) sollicite le procureur général pour que celui-ci ouvre sérieusement une enquête sur les incidents qui ont eu lieu dans la ville de Yatta près de Hébron [Al-Khalil] le lundi 5 mai 2014. Les incidents comprenaient des coups, des arrestations, des perquisitions et la destruction de biens privés par les services de sécurité [de l’Autorité de Ramallah].
Le PCHR appelle le gouvernement de Ramallah à prendre des mesures sérieuses pour obliger les membres des services de sécurité à respecter les principes du droit et les droits de l’homme, tous garantis par la Loi fondamentale palestinienne et les normes internationales…
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L’ÉDITORIAL DE LA NEWSLETTER D’AVRIL 2014 DU PACBI
Tout en affichant une souplesse dans l’établissement de critères tactiques dans le choix des cibles BDS, l’éditorial de la Newsletter d’avril 2014 du PACBI (Campagne palestinienne pour le boycott académique et culturel d’Israël) rappelle et réaffirme un certain nombre de positions stratégiques dans le domaine du BDS académique et culturel (qui s’appliquent dans les autres secteurs du BDS). Je vous en livre ma lecture (Mes commentaires en italiques).
JLM

Critères pour choisir la cible optimale BDS
Dimanche, 11 Mai 2014 13:05

Editorial du PACBI
Tandis que le mouvement BDS continue de progresser à vive allure, beaucoup de militants dans le monde, y compris en Palestine, se demandent quelle institution ou compagnie cibler et comment. Qu’il s’agisse d’une campagne BDS académique, culturelle, économique, sportive ou autre, sélectionner la cible du boycott ou du désinvestissement n’est pas aussi évident que beaucoup l’imaginent, surtout si on prend en considération la stratégie intégrée BDS. Ici, nous nous focalisons spécifiquement sur les cibles du boycott culturel et académique.
Chaque institution académique et culturelle israélienne – et nous considérons les chorales, orchestres et troupes de danse comme des institutions – est complice du régime d’occupation israélien, du colonialisme de peuplement et de l’apartheid, à moins qu’elle dénonce publiquement les violations du droit international par Israël et qu’elle admette l'intégralité et l'égalité des droits pour les Palestiniens.
Ce qui signifie que toutes les institutions académiques qui envoient des délégations universitaires ou des universitaires dans le cadre de conventions d’établissement sont potentiellement boycottable car elles sont partie intégrante du système colonial et d’apartheid israélien. De même pour toutes les troupes de théatre, danse, chorales etc. (Sauf bien sûr si elles dénoncent ce système.) 
Selon les lignes directrices adoptées par la société civile palestinienne pour le boycott international d’Israël (1), le simple fait qu’une institution reçoive un financement de l’Etat n’est pas une condition suffisante pour appeler à la boycotter. Mais recevoir une aide financière de l’Etat oblige d’autant plus l’institution en question à s’opposer publiquement au régime d’oppression pratiqué par cet Etat contre le peuple palestinien.
Pour éviter que les premières « lignes directrices » énoncées par le PACBI en 2009 puissent être interprétées comme une mesure restrictive de boycott, l’éditorial enfonce le clou et réaffirme qu’en dernier ressort, le seul critère à prendre en compte est l’opposition des institutions au régime d’oppression etc.
Comme pour la lutte contre l’Apartheid en Afrique du Sud, une institution ne peut se revendiquer « au-dessus » de la politique (2) simplement parce qu’elle fournit un travail littéraire ou scientifique. L’institution est complice et donc soumise au boycott tant qu’elle profite du régime injuste en vigueur et choisit de n’en rien dire. Si un forum international invite une institution ainsi complice, il devient alors lui aussi complice et boycottable.
C’est la réaffirmation que toute institution, groupe israélien etc. qui ne dénonce par le système d’oppression israélien est par principe boycottable ainsi que la puissance invitante (colloque, forum, festival etc.) qui se rend ainsi complice de cette opération qu’on peut qualifier « blanchiment » de l’apartheid.
Cependant, le mouvement BDS, et PACBI en tant qu’un de ses membres, ne boycotte pas tous les événements, produits ou institutions boycottables, car cela ne permettrait pas d’atteindre des résultats concrets. Notre stratégie est de soigneusement sélectionner nos cibles et la façon de mener nos interventions dans chaque cas.
Et suivent une série de critères, conseils qui tous convergent vers la réduction du nombre de cibles, le choix de cibles fortement impliquées dans la colonisation et l’apartheid. Des cibles pouvant rassembler un large éventail d’opposants et enfin, ce qui est très important, des cibles contre lesquelles une victoire est possible. On notera que dès 2009 le choix d’ Agrexco obéissait à ces mêmes critères de choix.
Si une manifestation risque de nous procurer plus d’ennemis que d’amis, nous l’évitons.
Si une protestation « artistique » digne marche mieux, alors nous la faisons. Comme par exemple, à Londres en 2011, l’éclatante interruption musicale, dont un numéro de soprano, par nos partenaires britanniques contre l’Orchestre Philharmonique d’Israël, dont une partie a été diffusée sur la BBC avant que la station ne réalise ce qui se passait (3). Si un simple communiqué est jugé préférable, nous l’émettons. Si ignorer l’événement boycottable tout en mettant les projecteurs sur des cibles plus importantes nous aide à mieux attirer l’attention et à gagner un meilleur soutien dans le grand public, alors c’est ce que nous faisons. Après tout, BDS concerne un mouvement qui se construit de la base au sommet.
Indépendamment des tactiques d’intervention, pour être stratégiquement valable, le processus de sélection d’une cible de BDS tirerait profit à prendre en considération les trois critères suivants :
  1. Le niveau de complicité : Plus la complicité est profonde, plus il est facile de mobiliser un soutien à une action BDS contre quelque cible que ce soit. Par exemple, le fait que les Universités de Tel Aviv et Technion soient grandement impliquées dans le développement de produits et de disciplines militaires utilisés par Israël dans la perpétration de crimes de guerre contre des civils palestiniens et libanais fait de ces deux institutions des cibles parfaites pour BDS.
  2. Le potentiel pour obtenir une large coalition transversale contre la cible : Boycotter par exemple le géant de la sécurité G4S est beaucoup plus significatif que boycotter une compagnie qui viole simplement les droits des Palestiniens, alors que G4S viole les droits des immigrants, est gravement impliqué dans la privatisation de services publics vitaux dans de nombreux pays, etc., ce qui en fait une cible idéale qui encourage la formation d’une vaste coalition contre elle (syndicats, groupes anti-privatisation, artistes, réseaux d’avocats des demandeurs d’asile, entre autres).
  3. La possibilité de réussir : Même si nous satisfaisons aux deux conditions ci-dessus, nous ne lançons pas une campagne contre une cible sans avoir une chance raisonnable de succès. Parfois, réussir signifie simplement atteindre un très large public et gagner son soutien, plutôt que réussir vraiment à faire annuler un événement, convaincre un supermarché de ne plus se fournir dans telle ou telle société impliquée dans l’occupation ou l’apartheid israélien, ou obtenir l’annulation d’un programme d’échanges avec une université israélienne.
Mais des victoires symboliques seules ne suffisent pas. Nous sommes engagés dans BDS pour obtenir enfin les droits des Palestiniens, pas pour marquer des points et nous sentir bien avec de simples gestes symboliques. Seuls des succès soutenus, cumulés, croissants et grand public peuvent permettre à BDS d’atteindre ses objectifs – liberté, justice et égalité.
Le dernier § donne tout son sens au développement précédent en réaffirmant deux idées forces :
-        Après l’ouverture du point 3 qui valorise et encourage la moindre action de sensibilisation du public ce § rappelle que ce type d’action ne suffit pas, que le mouvement de solidarité n’est pas là « pour marquer des points et nous sentir bien avec de simples gestes symboliques » ( !) mais qu’il nous faut remporter des succès, des victoires. Et les exemples de victoires sont donnés : « convaincre un supermarché de ne plus se fournir dans telle ou telle société impliquée dans l’occupation ou l’apartheid israélien, ou obtenir l’annulation d’un programme d’échanges avec une université israélienne. » Ce qui nous renvoie aux trois recommandations sur les critères de choix des cibles : restreintes, représentatives et susceptibles d’être vaincues.
-        La seconde idée du dernier § c’est une mise en perspective politique des actions BDS pour le mouvement de solidarité. Cela passe par l’affirmation des objectifs stratégiques de la Campagne internationale palestinienne BDS. Petit rappel  : « Nous sommes engagés dans BDS pour obtenir enfin les droits des Palestiniens ».  C’est à dire que nous devons constamment ancrer, enraciner,  nos actions locales, nos campagnes nationales voire européennes dans la violation des droits des trois composantes du peuple palestinien et que nous devons donner comme horizon à nos action BDS l’obtention des droits pour les trois composantes du peuple palestinien.

1) Lignes directrices du boycott académique : http://www.pacbi.org/etemplate.php?id=1108
Lignes directrices du boycott culturel : http://www.pacbi.org/etemplate.php?id=1047

Envoyé le 05.05.2014
Traduction : J.Ch. pour BDS France

Source:

http://www.pacbi.org/etemplate.php?id=2424

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Cisjordanie : une Palestinienne s'oppose à la police israélienne. Photo Prix Pullitzer 2007 du photographe israélien Oded Balilty (cliquer ici)

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