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La baudruche Dieudonné-Soral se dégonfle ?



... boulot à finir !

ENQUÊTE

Déçus par les dérives de la propagande soralo-dieudonniste, de nombreux soutiens quittent la «dissidence antisioniste», sur fond d’affaires de mœurs et d’argent. De leur côté, l’essayiste et l’humoriste lancent leur parti Réconciliation nationale.
Volubile et rieur, le bonhomme se présente : Jessie, 45 ans. Carrure de titan et visage balafré, il a, entre 2011 et 2013, fait office de garde du corps pour Dieudonné. Avant de lui tourner le dos, déchargé de pas mal d’illusions vis-à-vis d’un homme qu’il juge «pingre, méprisant et hypocrite». Aujourd’hui, Jessie raconte volontiers les «coulisses pathétiques de la Main d’or», le théâtre parisien qui sert de quartier général à l’humoriste controversé. «Personne ne connaît réellement Dieudonné et Soral, raconte Jessie. Le public ne voit que les spectacles et les vidéos mais, moi, j’étais là quand on fermait le rideau et j’ai vu des trucs hallucinants.»

«Ce théâtre, c’est un club complotiste et un site de rencontres, poursuit-il. Des fois, je restais jusqu’à 4 heures du matin pour fermer. Dieudonné et Soral restaient tous les deux à parler : ils racontaient que des conneries sur les juifs. En réalité, ils n’en ont pas grand-chose à foutre de la Palestine, de la cause noire, des inégalités sociales. Ce qu’ils veulent, c’est faire prospérer leurs petites PME personnelles. Autour d’eux, il y a plein de gens prêts à les épauler en pensant qu’ils défendent de nobles causes. Ils repartent tous brisés.» Un tel récit appelait évidemment une réponse des deux intéressés. Refus de Dieudonné par l’intermédiaire de ses avocats, fin de non-recevoir chez Egalité et Réconciliation (E & R), l’organisation de Soral : «Ah, désolé, on ne parle pas aux journalopes, au revoir.» Ses interventions, le duo les réserve pour Internet - l’outil magique permettant de s’adresser directement au public, par-dessus la tête des médias traditionnels. C’est par ce biais, par exemple, que Soral et Dieudonné ont annoncé le 11 novembre le lancement d’un parti politique, Réconciliation nationale, destiné à porter leurs idées sur la scène électorale. Mais voilà : ces derniers temps, la Toile est surtout le canal des multiples règlements de comptes qui agitent la «dissidence antisioniste». Histoires de mœurs, histoires de fric, coups de pression entre anciens alliés : quand ce drôle de milieu lave son linge sale, il ne le fait pas à moitié. Lire la suite

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