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Déchaînement sécuritaire... Eh, les "Je suis Charlie", on se REmobilise ?


 3 février

1er février


 "Une société qui, par millions, descend dans la rue proclamer son attachement à la liberté d’expression ne peut, sans se contredire, emprisonner sur l’heure celui qui profère des mots hostiles à la loi qui affirme ses valeurs"


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24 janvier : à lire ci-dessous Explosion des actes islamophobes. Et derrière, quelles condamnations ? (Rue 89)

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22 janvier 2015 

C’est plus que jamais lorsque l’effroi nous saisit et bouscule tous les repères que la justice doit faire preuve de sérénité et résister à la vague de l’émotion. Las, la ministre de la Justice a fait le choix d’entonner le discours de l’intransigeance de principe, et d’enfermer les tribunaux dans la justice de l’urgence...
Des consignes diffusées le 12 janvier soumettent les magistrats du parquet à des injonctions contradictoires de « systématisme » et « d’individualisation », de « pédagogie » et « d’application ferme de la loi », dont seul l’appel à la répression paraît être entendu, comme il fallait naturellement le craindre.

C’est ainsi que depuis quelques jours s’enchaînent les procédures expédiées, où l’on a examiné et jugé le contexte, à peine les circonstances des faits, si peu la personne, poursuivie pour avoir fait l’apologie du terrorisme. Non pas pour avoir organisé une manifestation de soutien aux auteurs des attentats, élaboré et diffusé à grande échelle des argumentaires, pris part à des réseaux, mais pour des vociférations, lancées sous le coup de l’ivresse ou de l’emportement : en fait, des formes tristement actualisées de l’outrage. Les lourdes condamnations pleuvent, assorties d’incarcérations à l’audience. Cliquer ici 


A lire aussi

Le 11 janvier 2015, 4 millions de personnes ont, nous dit-on, défilé dans la rue pour la liberté d’expression et peut-être même le droit à la provocation, à la caricature et au blasphème.
Dans le même monde, une semaine plus tard et sans que grande-monde ne s’en émeuve ou n’interroge le sens d’un tel enchaînement, plus de 50 poursuites ont été engagées au pénal pour apologie du terrorisme.
Il faut dire que dans ce même monde la dénonciation est, comme l’avait si bien dit Frédéric Lefebvre, un devoir républicain. La police nationale a ouvert le bal en incitant les internautes à lui signaler, grâce au logiciel Pharos, ceux qui se laisseraient aller sur les réseaux sociaux. Les journalistes ont embrayé. La directrice du service politique de France 2 a par exemple appelé à « repérer et traiter ceux qui ne sont pas Charlie ». Cliquer ici

Et aussi

Dès les manœuvres de ­Hollande et Valls autour de la marche du dimanche (qui se rappelle qu’il s’agit au départ d’une manifestation à l’appel d’organisations antiracistes ?), l’imposition de la présence de Sarkozy, les petites attentions apportées à Le Pen, le NPA a dénoncé ces opérations. Comment appeler à manifester avec eux, derrière eux, pour la liberté d’expression et l’égalité des droits ? Et ensuite, quel scandale que les Netanyahou, Bongo, Orban et autres assassins des libertés aient été invités ! […] La majorité de la jeunesse « issue de l’immigration » n’était pas présente dans ces grandes manifestations. Les politiques anti-immigréEs, la stigmatisation de l’islam depuis quelques années par les gouvernements successifs, le sentiment de « deux poids deux mesures », en sont les principales raisons. La coupure est réelle, et nous devons la combattre. Cliquer ici

Tesson de merde ?  

[…] L’autre jour, était invité au micro d’Europe 1 une des stars du journalisme français, Philippe Tesson, délicieux octogénaire adoré de toute la profession, fondateur du Quotidien de Paris, critique de théâtre, quintessence de l’esprit français. Et il se lança dans un long délire contre «les musulmans, qui amènent la merde en France». Oui : «les musulmans». Au micro d’une radio privée, appartenant à un puissant groupe de presse, et conventionnée par le CSA. Et puis ? Rien. Quelques vagues articles épars. Un tweet de Cécile Duflot, un autre de Patrick Mennucci. Un citoyen anonyme porte plainte. Et, alors que tombent en rafales les condamnations sur des ivrognes, ou des déficients mentaux, qui clament «Vive Kouachi» dans les rues, c’est tout. Comment donc, on aurait le droit, dans ce pays, de dire que les musulmans «amènent la merde» sans que personne réagisse ? Il n’existe pas de loi ? Si si, rassurez-vous, il existe bien une loi réprimant les délires de Tesson : «la provocation à la haine raciale». Mais alors ? Alors, il faut bien déduire que dans le tumulte ambiant, nous sommes tous devenus sourds à l’injure islamophobe Tesson. Sa diatribe s’est amalgamée au grand bruit de fond des couvertures du Point, l’Express,Valeurs actuelles. Cliquer ici pour accéder à l'intégralité du billet de Daniel Schneidermann "«Charlie», Tesson, Dieudonné…" paru dans Libération

  Une justice laxiste face à l’islamophobie ?  Si ces procédures ne sont pas nombreuses par rapport à la totalité des actes islamophobes, elles interpellent. En effet, les personnes poursuivies pour apologie du terrorisme ont, elles, dans la majorité des cas, été placées en détention avant de comparaître devant un juge. Et pour les personnes jugées, les condamnation à de la prison ferme s’accumulent. […]

Mais lorsqu’il s’agit d’islamophobie, les victimes peinent à déposer plainte (la police décide souvent d’une simple main courante). Et lorsqu’il y a des condamnations, elles sont souvent très faibles. » Cliquer ici

Pour remédier à « l'aveuglement général devant les sources de la violence qui a frappé » Paris les 7, 8 et 9 janvier, et qui voudrait qu'il s'est agi avant tout d'un problème « musulman », « il est indispensable de revenir aux faits et d'adopter une analyse profane de la violence politique », affirme un groupe d'universitaires parmi lesquels Nacira Guénif-SouilamasAbdellali Hajjat et Marwan Mohammed. Cliquer ici

 David Pujadas ne s'y attendait pas : dans "Des Paroles et Des Actes", sur France 2, une invitée l'a recadré sur des propos qu'il avait tenus dans un précédent 20 Heures, à propos d'un "musulman marié à une Française". Le journaliste a concédé avoir fait une erreur. Notre vidéo du jour fait plaisir à voir. Cliquer ici
 





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