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Le cirque électoral est fini, les choses sérieuses (salaire, emploi...) c'est le 9 avril !


L’alternance est en route, proclame Sarkozy. L’alternance, c’est-à-dire qu’on change les hommes mais pas de politique. 


 Au deuxième tour des élections départementales, loin de reculer, l’abstention a augmenté, en particulier dans les quartiers populaires et les cités. Moins d’un électeur sur deux est allé voter. Il y a là un désaveu cinglant de tous les grands partis.

Le bluff de Valls et de Hollande ne leur a pas permis de sauver les meubles. Le PS perd plus de la moitié des départements qu’il dirigeait. C’est la droite et Sarkozy qui raflent la mise avec deux tiers des départements. Quant au Front national, il continue sa progression sans réussir cependant à gagner un département.

« Le cap sera maintenu »

Valls a bien été contraint de le reconnaître, « les Français, par leur vote et même leur abstention, ont dit à nouveau leurs attentes, leurs exigences, leur colère, leur fatigue face à une vie quotidienne trop difficile »... Mais aussitôt il confirme son intention de garder le poste... et le cap !

Ignorant la sanction électorale, invoquant hypocritement la lutte pour l’emploi, il va continuer à diminuer le coût du travail, bloquer les salaires, alimenter le chômage, liquider les services publics... Il prétend se battre contre la montée du FN, mais continue la même politique qui nourrit le désespoir et le mécontentement, terreau de la montée des idées et des forces réactionnaires. Cliquer ici

La seule boussole politique qui vaille, le mouvement social...
 
 On ne pourra pas gagner des luttes sur les salaires ou l’emploi boîte par boîte. C’est toutes et tous ensemble qu’il faut y aller.


L’usine PSA de Sevelnord, à Lieu-Saint-Amand, près de Valenciennes, emploie 2.200 salariés, dont un certain nombre en contrat de professionnalisation. Depuis le désengagement de Fiat, en 2011, Sevelnord est devenu propriété de PSA à 100%. « Soit vous acceptez le blocage des salaires, soit on ira construire ailleurs le K-Zéro ». Voilà, en résumé, le chantage pratiqué par la direction du site où PSA produit des utilitaires légers. Sevelnord est donc l’une des premières usines du groupe à avoir réalisé un « accord de compétitivité », avec gel des feuilles de paie à la clef. La dernière grève sur les salaires remonte, pour le site valenciennois, à 2007. Mais ces derniers jours, la situation a été passablement bousculée, avec un premier débrayage massif mercredi 25 mars, au surlendemain de la grève à PSA Mulhouse. C’est ce dont nous parle Franck Théry, secrétaire général CGT sur le site de Lieu-Saint-Amand.

Comment a démarré le mouvement à Sevel ? 

Cela fait déjà un moment, en réalité, que nous étions sur une campagne pour les salaires. On sait que les quatre principaux dirigeants du groupe se sont octroyé 86% d’augmentation, que le groupe a annoncé 905 millions de bénéfices, dont 14 millions sont partagés par sept membres de la direction. Sevelnord étant un laboratoire de l'accord de compétitivité, après plus de trois ans de gel des salaires, les attentes des travailleurs étaient grandes, cette fois-ci, lors de négociations. Les suppressions d'emploi et les cadences rajoutent du stress, bien entendu, mais les ouvriers, surtout, n'y arrivent plus, tant sur les chaînes qu’au niveau des fins de mois. Ici, du coup, les dossiers pour surendettement ont explosé ces dernières années.
Ne rien lâcher sur les salaires, alors que tous les voyants sont au vert pour le groupe, c’était donc une véritable provocation. Cliquer ici


Démarrée le 19 mars, la grève des salariéEs de Radio France doit bénéficier de tout notre soutien. À l’appel de cinq syndicats, cette grève, la plus longue des dix dernières années, reconduite chaque jour en assemblée générale, mobilise l’ensemble des salariéEs, tous corps de métiers confondus, contre l’austérité et pour la défense du service public de l’information. Cliquer ici

Pour ce gouvernement, « il faut que les patrons ne se sentent pas pieds et poings liés ». Il s'agirait donc de leur permettre de licencier, de baisser les salaires en cas de « difficultés ». Pour les salariés, ce serait un immense retour en arrière vers la précarité générale !
Pour le NPA, il n'y a rien à discuter, à “négocier” sur de telles bases. Rien de bon ne peut sortir de cette réunion. Alors que les travailleurs, les militants, se mobilisent partout pour assurer le succès de la journée de grève du 9 avril, que des luttes sectorielles sont en cours, il serait incompréhensible et contraire aux intérêts des salariés que cette telle table ronde puisse se tenir comme l'escomptent le MEDEF et le gouvernement. Cliquer ici

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NPA 34, NPA

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