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La République, ce système politique devenu une église politique du temps de la mondialisation capitaliste...


" Les mêmes qui, quelques décennies auparavant, auraient scandé « Révolution ! » scandent maintenant « République ! » "


L'UMP va devenir tout prochainement Les Républicains et voilà qu'à gauche s'élèvent des protestations contre l'appropriation par quelques uns d'un bien commun ! Par-delà la réactivation du leurre d'une opposition gauche-droite, retenons en effet que la République est revendiquée comme dénominateur commun des praticiens de l'alternance capitaliste au gouvernement. L'article que l'on ira ci-dessous rappelle opportunément ce que la République, passé le souffle révolutionnaire qui a fait sombrer la royauté et la domination aristocratique, a condensé d'opposition politique et sociale envers les couches populaires de la métropole comme des colonies. La République a créé, la République est un système de domination géré de nos jours par une pratique consensuelle, de droite à gauche, de promotion des solutions capitalistes à "la crise" ! Elle fait, de ce point de vue, aussi bien qu'une monarchie parlementaire comme l'espagnole ! Il n'en est que plus aberrant qu'elle continue à servir de totem chez une gauche se réclamant de l'alternative politique. Les lignes que l'on va lire ont le mérite, malgré quelques formulations lapidaires et contestables, de remettre des pendules politiques à l'heure... Nous renvoyons aussi à un texte de Daniel Bensaïd opposant la république "sociale et universelle" à son double négatif "thermidorien et chauvin"...

 
L’IDÉOLOGIE RÉPUBLICAINE
 

En France, la République est présentée comme la Solution à tous les problèmes. Pourtant… La République n’existe pas ! Il existe des républiques qui diffèrent dans le temps et l’espace. La République islamique d’Iran, la République fédérale des Etats Unis d’Amérique, la République bolivarienne du Venezuela, la République algérienne démocratique et populaire et la République française sont tous officiellement des régimes républicains mais tous divergent sur les plans politique, religieux et économique. Le terme république ne suffit pas à définir un mode de fonctionnement politique précis.

Un problème de définition 

Selon le CNRTL du CNRS, le terme « République » correspond à une « Organisation politique d’un État où le pouvoir est non héréditaire, partagé et exercé par les représentants (généralement élus) d’une partie ou de la totalité de la population. » . L’émergence de systèmes républicains où des dynasties se mettent en place (Bush, Assad, Jong III) limitent même cette définition.

D’ailleurs, il faut distinguer démocratie et république : toutes les démocraties ne sont pas des républiques, et toutes les républiques ne sont pas des démocraties. Pour preuve, la République arabe syrienne est une république non-démocratique. À l’inverse, les monarchies danoise et suédoise ne sont pas des républiques, mais sont considérées comme des démocraties. Cliquer ici

A propos des auteurs de cet article...

Qui sommes-nous?

Quartiers Libres est un collectif de militant-e-s de quartiers, de journalistes, d’universitaires qui tou-te-s vivent, travaillent, ou militent en banlieue.
Réuni-e-s au lendemain des révoltes de 2005, nous sommes tou-te-s issu-e-s de différents courants de gauche radicale extra parlementaire.

Nous avons pris acte du silence assourdissant et du déni qui pèsent sur les questions liées aux quartiers dans les organisations politiques parlementaires de gauche et dans une partie de l’extrême-gauche.

C’est pourquoi nous avons fait le choix de mettre en avant différentes thématiques ayant trait à la vie culturelle et politique des Quartiers Populaires.
https://www.facebook.com/quartierslibres2014

pour nous contacter: quartierslibres@riseup.net Cliquer ici


Daniel Bensaïd, la république et la révolution 
 
Derrière la mythologie consensuelle républicaine, ses monuments aux morts, ses taxis de la Marne, ses cours d’instruction civique, ses leçons de morale calligraphiées au tableau noir par des maîtres austères et vertueux, ses plumes gauloises et sergent-major, ses saints et ses martyrs laïques, s’affrontent des républiques opposées et querelleuses. Réputée « une et indivisible », la république est plurielle et divisée. Elle n’est pas un spectre sans corps, elle est historique et charnelle.

A ses débuts, elle fit corps avec la Révolution. Ce furent deux sœurs jumelles, nées sous le signe de la vierge, séparées et brouillées par Thermidor. Débraillée, dépoitraillée, échevelée, la Révolution devint alors infréquentable pour les gens comme il faut, les gens d’ordre et de propriété. Elle fut condamnée à la vie souterraine des taupes, à leur patient travail de creusement et de fouissement. La République commença au contraire à s’étourdir dans les mondanités. A fréquenter incroyables et muscadins, agioteurs et trafiquants de biens nationaux, elle s’est embourgeoisée, bureaucratisée, conformisée. Juliette et Justine : les prospérités du vice et les infortunes de la vertu. Cliquer ici


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