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Montpellier. La Licra contre l'expression du soutien aux Palestiniens...


... le pompier pyromane de l'antisémitisme est à la parade !

[A lire ci-dessous A notre avis : A la Licra, le gouvernement raciste de Netanyahu reconnaissant !]


DEPUIS AVRIL 2009, DATE DE CRÉATION DU COMITÉ, JAMAIS LE CRIF ET SES SATELLITES N’ONT TROUVÉ UN SEUL MOTIF POUR ATTAQUER LE COMITÉ BDS FRANCE 34

Le CRIF et ses satellites dont le CCCJM (Centre Culturel Communautaire et Culturel Juif de Montpellier) qui organise depuis 38 ans la journée sioniste de commémoration coloniale dite « de Jérusalem » n’avaient, jusqu’ici, jamais trouvé de motif pour s’attaquer au comité BDS France 34.

Pourtant les actions et les productions du comité BDS Montpellier créé en avril 2009 sont nombreuses y compris à travers la Coalition contre Agrexco dans laquelle il a joué un rôle actif. Coalition contre Agrexco qui a remporté la première et grande victoire du Boycott contre le symbole de l’agriculture coloniale que représentait Agrexco. Victoire contre Agrexco mais aussi contre le CRIF Languedoc-Roussillon qui a tenté, en vain,  plusieurs opérations de com’ pour faire capoter le boycott d’Agrexco. Depuis 2010, le lancement de la campagne contre la journée sioniste dite « de Jérusalem » et les nombreuses actions contre la présence du Consul d’Israël dans les domaines culturel (Festival Montpellier danse, Cinémed…), économique (Chambre de commerce et d’industrie L.R), les nombreuses actions de boycott contre les entreprises israéliennes Mehadrin et Sodastream et une présence vivante et animée avec le stand place de la Comédie, sont autant de raisons qui expliquent la rancoeur et la haine du CRIF et de ses satellites contre le comité BDSFrance 34 et contre la Campagne BDS en général. Cliquer ici

A notre avis : A la Licra, le gouvernement raciste de Netanyahu reconnaissant !

La Licra a réussi à convaincre Philippe Saurel, cet homme "oxymorique" dont la nouveauté politique revendiquée a été recuite dans les marmites politiciennes d'un Georges Frêche, de brider les apparitions publiques de BDS 34 (lire ici). La petite manifestation qu'elle a organisée à Montpellier samedi a véhiculé les plus odieux amalgames entre l'antisionisme et l'antisémitisme. Vieux procédé qui travaille à "communautariser" les Juifs de France autour d'une défense inconditionnelle d'Israël et donc d'une politique d'oppression, d'exploitation, de massacre du peuple palestinien largement condamnée dans le monde. C'est là que se niche la détestable manipulation qui enchaîne solidairement une judéité, à défendre sans réserve contre les menaces et les actes antisémites, avec un sionisme d'Etat, à condamner, lui, tout autant sans réserve, comme font Amnesty International ou les Nations Unies car violant systématiquement les droits de l'homme. 

La Licra, comme d'ailleurs le CRIF et quelques autres organisations communautaires, fonctionnent, on vient de le voir à Montpellier avec la première, comme ces "pompiers pyromanes"  qu'évoque sans détour l'UJFP (lire ci-dessous), l'Union Juive Française Pour la Paix. Celle-ci sauve au demeurant l'honneur des Juifs de France de l'instrumentalisation qui est à l'oeuvre pour les amener à couvrir les pires exactions d'un Etat raciste et colonialiste. Tout cela au nom de l'humanisme, du respect des droits de chacun et du juste refus de l'antisémitisme. Dans l'immédiat s'est enclenchée une logique stigmatisante qui impute à BDS 34 ce racisme antijuif pourtant contraire à son histoire et à ses pratiques. Avec à la clé une exigence de limiter la liberté d'expression de cette organisation que le maire de Montpellier s'empresse de satisfaire. Son maître, Georges Frêche, cet ami inconditionnel d'Israël qui déclarait, tout empreint de bellicisme, que Montpellier était "une zone libérée d’Eretz Israël depuis trente ans" (lire ici) et "un poste avancé de Tsahal (l'armée israélienne)" (lire ici), n'aurait pas fait mieux ! 

On notera bien entendu que la tentative de diaboliser et de criminaliser les actions BDS à Montpellier coïncide avec la prochaine tenue (samedi), dans cette ville, du rassemblement de célébration de Jérusalem comme capitale "éternelle" d'Israël. En contradiction totale avec les résolutions de l'ONU dont visiblement le maire de Montpellier, comme hier son mentor, n'a que faire : son soutien, y compris financier, à cette journée de la honte  a été réitéré. Voilà qui devrait ouvrir les yeux de ceux qui en resteraient aux mirages des discours biaisés sur la justice, les droits humains, de tous les humains sans exception, notions dont on peut pourtant penser que, contrairement à ce que promeut, en ces tristes circonstances montpelliéraines (mais aussi ailleurs), la Licra, elles sont indissolublement liées au combat contre le racisme et donc contre l'antisémitisme. 


Note : le secrétaire fédéral du PS 34, Hussein Bourgi n'a pas hésité à défiler avec le Licra (voir photo fléchée ci-jointe). Mais bon, sans surprise, cette attitude est dans la continuité de la plainte qu'il a déposée contre BDS 34 l'an dernier (lire ici



Un autre son de cloche (l'exception) au PS...





Nous devons réagir sans tarder face à cette énième tentative de briser le soutien aux Palestiniens (n'oublions pas l'interdiction des manifs de solidarité avec Gaza l'été dernier et la mise en examen de notre camarade du NPA Alain Pojolat accusé d'avoir contribué à braver ladite interdiction). Des initiatives de soutien à BDS 34 seront proposées dans les prochains jours.

Pour finir de comprendre ce que défend la Licra, sous prétexte du respect universel des valeurs humanistes, voici ce qu'en dit l'UJFP (en fustigeant au passage le partenariat que le Ministère de l'Education lui a renouvelé) à propos de l'ouvrage qu'elle a édité l'an passé 100 mots pour se comprendre contre le racisme et l’antisémitisme :

"Dans leur introduction les auteurs savent à juste titre dire, après avoir montré comment « de nouveau on assassine des juifs uniquement parce qu’ils sont nés juifs », que « les musulmans de ce pays ne sont pas mieux traités ». Mais le reste de l’ouvrage montrera un traitement fort déséquilibré des notions et des faits.

La présentation d’Israël (seul Etat faisant l’objet d’une entrée) comme « seule authentique démocratie du Moyen Orient » ne peut être perçue que comme une provocation pour tous ceux qui sont horrifiés par les massacres répétés opérés par cet Etat au mépris du droit international depuis sa création, et encore aujourd’hui en Cisjordanie et bien sûr à Gaza. Israël est un Etat juif et démocratique au sens où il est démocratique pour les Juifs et oppose sa judéité à tous les autres, pour justifier les discriminations tant en matière de logement et de travail que de justice et de circulation, sans oublier la non-reconnaissance de nombreux villages palestiniens, dont ceux des Bédouins du Néguev.

Or Israël est présenté comme ayant « toujours eu deux langues officielles – hébreu et arabe - (...) ». Cela n’est plus vrai depuis des années, et tous ceux qui sont allés sur place savent à quel point tout est fait pour que l’arabe soit éliminé du paysage. Ni la Nakba, ni l’occupation et la colonisation des territoires palestiniens conquis en 1967 ne sont évoquées.


De ce fait ne faudrait-il pas rappeler que les 50% de non-juifs vivant entre Mer Méditerranée et Jourdain sont privés de tout ou partie de leurs droits politiques et économiques ?


Cette présentation d’Israël se contente de reprendre le roman national proposé par le sionisme d’un « retour sur la terre ancestrale », et bien sûr ne questionne pas le sionisme comme idéologie de la séparation. La nécessité d’un Etat nation sur une base ethnique n’est peut-être pas le meilleur exemple pour promouvoir le « vivre ensemble », elle est même en contradiction avec la conception républicaine de la citoyenneté. Une telle présentation va de pair avec celle de l’antisionisme comme forme moderne de l’antisémitisme, en s’abritant derrière une citation de Léon Poliakov : « Cette agitation qui dure depuis trois millénaires, qui fut par exemple « anti mosaïque » dans l’Antiquité, « antijudaïque » chez les chrétiens et devint « antisioniste » au vingtième siècle, connaîtra probablement au vingt et unième siècle de nouveaux prolongements (...) ».

Mano Siri et Antoine Spire enfoncent le clou « En effet,Israël est le seul Etat du monde dont certaines forces politiques contestent encore la légitimité, confondant la critique d’une politique avec la négation de l’Etat. Avec la deuxième Intifada en septembre 2000, et malgré la signature d’accords de paix entre Israël et plusieurs de ses voisins arabes (Egypte et Jordanie), l’antisionisme recouvre à présent la délégitimation de l’Etat d’Israël et l’hostilité aux Juifs ».

Ici, Mano Siri et Antoine Spire confondent la critique des conditions de la création de l’Etat d’Israël et des structures d’apartheid qu’il s’est données, ses pratiques d’épuration ethnique et son expansion par la construction du Mur ou la colonisation, et l’hostilité aux Juifs. Ce sont eux qui, en participant à cette confusion, comme d’ailleurs les autres soutiens inconditionnels de l’Etat d’Israël comme le CRIF, contribuent à l’antisémitisme.


C’est cette même définition de l’antisionisme comme la forme moderne de l’antisémitisme qui a conduit des militants alsaciens sur le banc des accusés pour avoir appelé au boycott des produits israéliens tant que ce pays ne respectera pas le droit international, procès dans lequel la LICRA s’était portée partie civile.

Ainsi, sur des questions clés, le livre apparait non comme un outil pédagogique ouvrant à débat, mais l’affirmation d’une idéologie assénée comme une vérité incontestable.

Choisir la LICRA comme partenaire privilégié et son livre comme référence est un acte délibéré d’importation du conflit Israël Palestine dans l’école sous prétexte d’antiracisme. L’UJFP demande solennellement que cette décision soit reconsidérée."

Le bureau national de l’UJFP, le 4 février 2015. Le texte intégral est à lire ici

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