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La "femme voilée", ce fantasme identitaire et sexiste à prétention laïque et féministe ...


De la servitude involontaire du "libéré" de Libération !

Nous publions, sous forme de tribune [1], un texte écrit en réaction à la chronique publiée le 7 décembre (« La femme voilée du métro ») par Luc Le Vaillant, journaliste et rédacteur en chef à Libération (Acrimed).

Libération déplore évidemment les résultats des élections régionales, la montée de la droite et du Front national. « Contre le FN : tous à côté de la plaque » titre le quotidien en colère. « En Paca, choisir entre "le pire et le presque pire" », nous dit tristement un des articles. L’analyse proposée dans Libération par Dominique Albertini (« Face au FN, l’introuvable riposte ») annonce clairement la position du journal qui célèbre « l’engagement d’une partie de la presse contre le Front National » et qui fustige les mauvaises ripostes, comme « le moralisme ou l’injonction hystérisée ». Si Libération s’inquiète, c’est parce que Libération est, bien entendu, un journal « de gauche », proche des classes populaires, antiraciste, féministe.

Bien entendu ? Le jour même où Libération fait preuve de tant de vertueuse indignation, le journal publie également une chronique intitulée « La femme voilée du métro » dans laquelle le rédacteur en chef du service « Portraits » du journal laisse libre cours à ses fantasmes. Car Luc Le Vaillant a été confronté à cette chose monstrueuse et excitante à la fois : prendre le métro en même temps qu’une femme voilée. Cliquer ici

En contrepoint...
 
Miroir de la chronique la femme voilée du métro de Luc Le Vaillant.

C’est un début de soirée dans le métro. Je suis ligne 4. Le trajet se fait du nord au sud, ce tunnel vertical, et sa mosaïque de stations, charrie, au fil des arrondissements, toute une population hétérogène.

Un homme, cheveux en bataille poivre sel, est assis sur un strapontin, il me regarde. Moi, debout au coin d’une rame et qui n’attend personne. Il n’est pas le seul à me fixer ainsi, tous les passagers, anxieux, me scrutent, attention, toute particulière, portée aux moindre de mes mouvements. C’est que je tiens, dans cette main, la mienne, qui vient se coller, par intermittence, au rythme des cahots du métro,  dans cette main, oui, je tiens serrées les paranoïas ambiantes. Cliquer ici

  

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Entre les attentats opérés par Daech et l’arrivée en tête du FN au premier tour des élections régionales, l’anniversaire des 110 ans de la loi de 1905 est on ne peut plus morose. La crise n’est pas seulement politique et économique, elle est également culturelle, intellectuelle. Raison de plus pour tenter d’y voir clair. […]

Au-delà même du FN, la laïcité intransigeante court le risque d’apparaitre comme un étendard servant, pour certains, à masquer la volonté de maintenir des avantages très concrets qui devraient être mieux partagés. Cliquer ici

Ce qui inquiète les braves gens, ce sont surtout « les signes religieux ostensibles », les mères voilées qui accompagnent les sorties scolaires, les menus de substitution à l’école, les mosquées, des questions sans doute autrement plus essentielles que l’avortement, le mariage, l’euthanasie, la culture, la liberté de conscience, domaines où, manifestement, la république  se sent toujours un peu comme la fille aînée de l’Eglise. Cliquer ici

  A l'occasion des 110 ans de la loi de 1905, des enseignant(e)s proposent d'abroger la loi de 2004 et la circulaire Châtel. « Quel apaisement peut-on attendre d'un tel mésusage de la laïcité ? Quel projet de vivre-ensemble, que doit garantir la laïcité, est possible avec une laïcité d'exclusion ? » Cliquer ici
 
Par une approche quantitative. J’ai consulté des statistiques sur des indicateurs fiables de pratique et de croyance comme la fréquence de la prière, l’assiduité à la mosquée. Quand vous observez d’une génération à une autre, entre les Français de confession musulmane qui ont 50 ans et plus et ceux qui ont 30 ans et moins, vous constatez un effondrement de la pratique religieuse musulmane française. C’est incontestable. On m’objecte généralement que le Ramadan est très suivi. De la même manière qu’il y a des chrétiens de Noël et des juifs de Kippour, il y a des musulmans du Ramadan. Il s’agit moins d’un indicateur de spiritualité que d’une coutume culturelle. Cliquer ici

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 NPA 34, NPA

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