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Occitanie. Une présidente de région, à droite dans ses bottes !


Retour sur l'union de la gauche (PS-PC-PG-Ensemble) autour de Carole Delga qui s'mplique toujours plus dans une campagne de promotion de la politique de Valls, sa loi "Travail" et son intox islamophobe !

 29 août

 
Colomiers. Carole Delga au premier rang aux côtés de Valls et de Cambadelis pour chanter les louanges du gouvernement PS-Medef ! Pendant ce temps dehors...Mais camarades du PC, du PG et d'Ensemble, c'est contre votre camarade Delga, avec qui vous gérez la région, que vous manifestez aux côtés du NPA, de LO ... Un pied dedans, un pied dehors ? Pour tout en étant contre ? 
Cliquer ici et ici
 
A Colomiers comme ailleurs : dehors ce gouvernement

28 août : Valls demain à Colomiers, Carole Delga sera à ses côtés

Voir ci-dessous l'appel du NPA 31 à  se rassembler contre cette provocation.

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N'est-ce pas Gérard Onesta, Muriel Ressiguier, Myriam Martin... ?

On trouvera ci-dessous ce que m'avaient inspiré, en février de cette année, des votes au parlement de Carole Delga en faveur de quelques infamies gouvernementales. Quelques éléments d'actualité relevés dans la presse nous confirment aujourd'hui que, tout en bénéficiant de la campagne commune qu'elle a menée avec des composantes du Front de Gauche pour être élue à la tête de la Région, alors désignée Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées, elle proclame toujours avec fierté sa fidélité au gouvernement du 49.3 et de la Loi "Travail". Et elle se mobilise en première ligne pour promouvoir la candidature de... Hollande, si, si, à la prochaine présidentielle ! Et pour tancer la CGT de Haute-Garonne qui a le mauvais goût de menacer la tenue de la journée de travail que le PS veut tenir prochainement à Colomiers en présence de Valls et des têtes d'oeuf socialistes !

Ses partenaires de campagne restent, eux, indifférents à ces broutilles politiques, toujours ses partenaires de cogestion régionale alors qu'ils dénoncent et le 49.3 et la Loi "Travail" et même Hollande (et que certain-es, une partie d'Ensemble, quelques PC et le PG, font campagne pour Mélenchon, un des virulents pourfendeurs du même Hollande ...) ! On avait aussi récemment vu Madame la présidente pleine de sollicitude envers son mentor Manuel Valls soumis aux huées deboutistes à Montpellier ! Ainsi va le petit monde de la gauche qui fait tout et son contraire sous la houlette de ceux et celles qui font tout et pas son contraire pour complaire à l'un des présidentiables du Medef.

Antoine 

 Sur FB ce 28 août...

Carole D en bonne position, tout près de Manuel Valls, pour clôturer la journée d'étude du PS contestée par la CGT, le NPA et d'autres.



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Cliquer ici

 Canard Enchaîné du 3 août 2016

Pour la petite histoire... : La vice-présidente de la région Béatrice Négrier 'démissionnée' après sa condamnation

Le feuilleton judiciaire se termine par une démission. En mai dernier, Béatrice Négrier est condamnée par le tribunal correctionnel de Montpellier pour abus de confiance.
france3-regions.blog.francetvinfo.fr  

En « Occitanie », l’omerta est enfin rompue et la Vice-Présidente madame Négrier enfin « démissionnée »!

.....................Février 2016..................

Point de vue. Etat d'urgence, déchéance... Il y a des jours comme ça...

 ...où la déchéance politique prend son régime d'urgence et vire réaction en chaîne ! N'est-ce pas Carole Delga ? N'est-ce pas Gérard Onesta, Muriel Ressiguier, Myriam Martin... ?

 Par Antoine (NPA 34) 

Prolégomènes...



Scrutin n° 1237

Première séance du 10/02/2016

La mesure de déchéance de la nationalité, longtemps réclamée par l’extrême droite et mise en place par le  parti « socialiste » à été adoptée en première lecture par l’Assemblée nationale le 10 février 2016.
 
Il s’en est fallu de peu mais le gouvernement a franchi sans encombre le premier obstacle dans la course à la révision constitutionnelle. Au terme d’un mois de débats houleux, l’Assemblée nationale a voté mercredi le projet de révision constitutionnelle annoncé par François Hollande après les attentats du 13 novembre par 317 voix, contre 199, et 51 abstentions. 

Ce texte, qui inscrit dans la loi fondamentale le régime de l’état d’urgence et la déchéance de nationalité pour les auteurs de crimes et délits terroristes, a ainsi totalisé légèrement plus des trois cinquièmes des suffrages exprimés, condition sine qua non pour que la réforme aboutisse au congrès à Versailles. Encore faut-il que le Sénat l’adopte dans les mêmes termes et les mêmes proportions, ce qui est loin d’être acquis. Cliquer ici


Le coeur des choses...
 


Parmi les 165 député-es socialistes s'étant exprimé-es pour l'état d'urgence et la déchéance de nationalité...

 

Il faut ici rappeler que, fraîchement élue présidente de la toute aussi fraîche région Languedoc-Roussillon Midi-Pyrénées, Carole Delga n'en est pas moins député-e. Et donc en position de cumul comme la loi sur ... le non-cumul de juillet 2013 l'y autorise jusqu'en 2017 ! Mais passons, l'important, ici, c'est le vote de ce 10 février... Carole Delga a donc donné son bulletin en faveur de mesures directement inspirées des propositions de l'extrême droite. On se dit, logique, c'est le PS, le parti de Valls (l'ami des "blancos") et de Hollande (l'ennemi de la finance mais là c'est un autre sujet quoique...). Pour le fun on se remettra en mémoire cette perle de campagne des régionales :

Jeudi 10 décembre, celle qui n’était encore que candidate organisait une conférence de presse d’avant second tour pour dire aux électeurs qu’il fallait faire barrage au FN. […] Le gouvernement aurait-il une responsabilité [dans la montée du FN], demande Montpellier journal ? Réponse de Carole Delga : « Si j’avais pensé cela, je n’aurais pas fait partie du gouvernement. » Et de bien préciser : « Je ne pense pas que le gouvernement a une responsabilité dans la montée du Front national. Je pense que nous devons, nous, l’ensemble des politiques, avoir une pratique renouvelée » puis de militer pour de « l’éthique » en politique. L'article de Montpellier Journal, accès réservé aux abonné-es... Abonnez-vous !

Avoir une pratique renouvelée et militer pour de « l’éthique »... en votant extrêmedroitement au Parlement ?

C'est en se posant cette question qu'on se remet à penser, allez savoir pourquoi, à l'autre vote, celui des dernières régionales... 
 
... Et là, tilt... On pense, mais c'est bien sûr, aux... colistiers de Carole Delga qui ont nom et qualité, Gérard Onesta, pour Europe Ecologie, rien moins que le second (mais lui se dit premier ex aequo) de ladite Carole D, Muriel Ressiguier, pour le Parti de Gauche (Front de Gauche, quoique...) et Myriam Martin, pour Ensemble (Front de Gauche, apparemment encore sans trop d'état d'âme). Tout cet attelage nous a été présenté comme l'incarnation d'une force de progrès où la gauche "critique", celle des susnommé-es, ne perdait pas son âme à naviguer politiquement sous la férule d'une socialiste tout ce qu'il y a de vallsiste très assumée (secrétaire d'Etat du Manuel ça ne s'invente pas !). 
Vallsisme dont on voit pourtant, par le vote de Carole Delga sur la révision de la constitution, la "patte" qu'il pose sur les libertés...



Venons-en aux conclusions questionnantes : quand on s'appelle Onesta, Ressiguier ou Martin et qu'on se  trouve inévitablement associé, de par la solidarité régionale, à celle qui nationalement fait du lepénisme, de biais (mais avec le FN ça fait de front), soutenu qui plus est par les sarkozystes purs et durs comme on les connaît, comment réagit-on ? En fait, osons la question plus directe : y aura-t-il réaction sur le mode "eh Carole, nous on ne suit plus. Ce que tu votes à Paris, nous grille à Toulouse, Montpellier, etc.?" 

Allez, pour tout dire, on est sceptiques... On avait déjà relevé (lire ici) une propension de cette "gauche critique" à mettre le couvercle sur le social-libéralisme notoire de la camarade tête de liste. Comme un vulgaire Parti Communiste fait depuis longtemps (il est indéniable qu'à cette école on n'a que trop appris, au Front de Gauche, à jouer de ce couvercle avant qu'il ne saute et fasse sauter ledit Front).

Résumons-nous : Onesta, Ressiguier, Martin, vont-ils continuer à faire front uni avec celle qui a légiféré grave sur une affaire aussi centrale, les libertés, laquelle impacte tant de gens, en particulier dans les quartiers populaires, spécialement chez les "marqué-es" musulman-es, mais on a vu que les "marqué-es" écolos ont été du lot et que désormais l'épée de Damoclès de l'arbitraire liberticide pèsera durablement sur toutes les activités contestataires, y compris sur le terrain social déjà largement percuté macronisé-gattazisé ? Et on ne vous parle pas du lien que tout ce machin entretient avec la saloperie de ce qui est réservé aux Roms et autres migrants... Qu'est-ce qu'elle en dit Carole D ?

Note : au tableau de l'indignité parlementaire, affirmée par leur vote le 10 février, figurent, aux côtés de Carole Delga, les député-es PS de Languedoc-Midi-Pyrénées suivants :

Ariège : Alain Fauré, Frédérique Massat; Aude : Jean-Paul Dupré, Marie-Hélène Fabre, Jean-Claude Pérez; Gard : William Dumas, Françoise Dumas, Fabrice Verdier; Gers : Gisèle Biémouret; Haute-Garonne : Gérard Bapt, Christophe Borgel, Monique Iborra, Françoise Imbert, Patrick Lemasle; Hautes-Pyrénées : Jean Glavany; Hérault : Sébastien Denaja, Fanny Dombre Coste, Anne-Yvonne Le Dain, Frédéric Roig; Lot : Jean Launay; Pyrénées-Orientales : Pierre Aylagas, Jacques Cresta, Robert Olive; Tarn-et-Garonne : Valérie Rabault.

On peut trouver les rares rescapé-es socialistes (ayant voté "contre") de cette Bérézina politique ici.
 Clap de fin ?

Non, non... On vous l'a dit, il y a des jours comme ça où l'enchaînement des évènements crée des effets de condensation politique particulièrement ... denses. On n'a pas fini de se poser les questions qu'on vient de lire que l'on apprend que la camarade de parti de Gérard Onesta, rien moins que la secrétaire nationale d'EELV, Emmanuelle Cosse, vient d'entrer au gouvernement ! Ministre elle vient donc "jouer" avec ceux et celles qui ont appelé Carole Delga et ses camarades socialistes, 4 écolos (deux copains EELV et 2 ex), mais aussi les "camarades" de LR à pomper dans les cloaques de Marine. Ministre elle va donc cautionner activement la mise en oeuvre de la déchéance de nationalité qu'il y a peu elle désapprouvait (lire ici). Et voilà donc le pauvre Gérard Onesta doublé, plus à droite qu'il ne faisait avec Carole D, dans son propre parti : le front uni avec le PS c'est maintenant (à nouveau ! Une pensée pour Duflot et Canfin) au gouvernement ! Et avec l'ex Placé accompagné de l'aussi ex Pompili ! Avec l'effet délétère que la règle de vie de cette écologie-là, se résume désormais, chez certain-es qui n'en reviennent pas, à cette annonce :
 

 
Car tout de même avant cela...




 ... il y avait eu ceci...




 
Questions ultimes : peut-on encore, pour combien de temps, continuer à perpétuer, comme font certain-es, le mythe que la gauche, ou comme on voudra appeler ce qui doit advenir pour rompre avec le capitalisme, donc aussi combattre le Front National, a quelque chose à voir avec la direction et les cadres de partis comme EELV mais aussi le PC ou le PG ? Quant à Ensemble, la question mérite d'être posée à part (mais elle semble tranchée par une partie de sa direction) : avec qui va-t-elle (continuer à) faire ensemble ?

Antoine

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                                                                     Et aussi     



 
  
Mélenchon candidat, un grand classique de la Cinquième...
11 février 2016 | Par Hubert Huertas

Jean-Luc Mélenchon a proposé sa candidature pour 2017, et ce n’est pas une surprise. Ce qui frappe davantage, c’est le style de sa démarche, le vocabulaire, et le ton. Ils renvoient le concepteur de la Sixième République à l’archétype de l’homme providentiel défini par la Cinquième.


Mélenchon sur TF1, c’était à la fois de Gaulle à Londres, et de Gaulle quittant Colombey. Le rebelle de 1940 qui n’a « demandé la permission à personne » pour lancer son appel, et le sauveur de 1958 qui promet de changer la République en « dénouant les liens qui la paralysent ».  

« Je souhaite incarner une France insoumise et fière de l’être », a-t-il expliqué pour illustrer son engagement. « In-car-ner »... Le grand mot est lâché. Un mot qui est au cœur de la mystique de la République héritée du général. Un mantra qui fait de la France la démocratie la plus personnalisée d’Europe, pour ne pas dire la plus autocratique. En Allemagne, en Grande-Bretagne, en Italie, en Espagne, en Grèce, presque partout, le pouvoir suprême détenu par un homme ou une femme émane des institutions. Chez nous c’est le contraire. La plupart de ces institutions émanent de « l’homme du pays » comme le qualifie de Gaulle dans le tome 2 de ses Mémoires. Il fait et défait le premier ministre et le gouvernement, il dissout le parlement, il décide des référendums, il nomme le président du Conseil constitutionnel, il a la main sur le Parquet, etc.
Parce qu’il est élu au suffrage universel, le président de la République française est sacralisé jusque dans le vocabulaire. Pour justifier son pouvoir d’exception, on emprunte même à la liturgie religieuse le terme d’« onction » du suffrage universel.

Dans ce rituel, l’idée d’« incarnation » propulse le président au-dessus des contraintes terrestres, c’est-à-dire des appareils, des partis, des syndicats, des organisations diverses. C’est un « moi » qui plane au-dessus du « nous ». Il n’y a plus ni gauche ni droite dans cette cérémonie, mais le fameux lien entre un peuple, invité à se libérer des corps intermédiaires, et un leader maximo, dont le corps physique est capable de l’écouter, de l’entendre, et de parler en son nom. Par quel mystère ? Probablement par la magie du rapport de Montaigne et La Boétie : parce que c’était lui, le peuple, parce que c’était moi, le chef.  


Ce système, Jean-Luc Mélenchon veut le mettre à bas tout en s'y inscrivant. Le remplacer par une Sixième République dont le pouvoir serait redéfini par une Assemblée constituante tout en entrant à l'Élysée. Son ambition déclarée serait de conquérir le pouvoir de la Cinquième non pas pour l’exercer mais pour s’en débarrasser. Réussir en quelque sorte un changement de l’intérieur, qui consiste à intégrer le système, à en reproduire les usages et les tics, pour le révolutionner.

En attendant, la posture de Mélenchon est identique à celle des principaux candidats à l’élection présidentielle, c’est-à-dire ces hommes et ces femmes qui vont à l’élection parce qu’ils se sentent « appelés ». Comme eux, il a cette longue patience, qui leur fait considérer qu’ils sont d’autant plus légitimes à concourir qu’ils ont déjà concouru. Comme eux, il a cette impatience ou ce rejet devant des organisations dont il est partie prenante, le Front de gauche, ou dont il a été, le Parti socialiste. Et surtout cette fière certitude d’être celui vers qui remontent naturellement les cahiers de doléances. Comme tant d’autres avant lui, Pompidou, Chirac, Giscard, Mitterrand, Sarkozy, Royal, Bayrou, il « propose » sa candidature en même temps qu’il la décrète.

Par quelle magie l’électorat, hormis celui qui croit déjà en lui, souscrirait-il à cette promesse de Sixième République quand il a sous les yeux cette très longue carrière, tellement conforme aux us et aux coutumes des grands fauves de la Cinquième ? Sans doute faut-il faire référence à la très fameuse « rencontre entre un homme et un pays » et la boucle sera bouclée. Après tout, l’espoir fait vivre...  Ce texte est à retrouver sur Mediapart, accès réservé aux abonné-es. 

Ce "peuple" n’est pas, dans le discours mélenchonien, une population conscientisée par la lutte des classes, mais une masse indistincte de "gens".

Le député européen précise son propos en puisant directement au cœur de la tradition républicaine jacobine – sa culture politique :



"Ce n’est pas une affaire de gauche ou de droite, c’est une affaire de représentation de l’intérêt général et des intérêts de la France", ou encore : "cela va être mon mot d’ordre central : l’intérêt général humain doit prévaloir."



Dans la tradition jacobine, l’intérêt général est envisagé comme une finalité d’ordre supérieur aux intérêts individuels, car il prétend esquisser un projet plus ambitieux que la somme des intérêts individuels. 

L’individu doit donc se soumettre à cet intérêt général, fût-il contraire à ses intérêts propres (c’est au nom de l’intérêt général que les femmes furent longtemps privées du droit de vote, que la pratique des langues régionales fut privatisée voire interdite ou que les populations indigènes furent colonisées par l’Empire français).

En menant le combat au nom des "intérêts de la France" – le tropisme des républicains des deux rives de Valls, Chevènement à Dupont-Aignan – Mélenchon embrasse un courant républicain conservateur et nationaliste. Cliquer ici


 Et encore




Finalement ce sera avec les écolos...pour "fachoter" état d'urgence et déchéance de ce que vous savez...

 NPA 34, NPA

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