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Montpellier. 10 000 à 12 000 (15 000 ?) manifestants, largement plus du double (le triple selon certains comptages) que le 9 mars !


Loi Travail : beau succès mais ce n'est pas fini !
Correspondance NPA 34

A la suite du reportage photo, revue de presse sur la journée d'action

La note la plus frappante de cette manifestation de Montpellier : la présence massive, bien plus que le 9 mars, des salarié-es. Et d'abord un cortège CGT particulièrement fourni, suivi de FO, en nombre. La FSU et Solidaires un ton en dessous. L'AG de ville (AG Populaire contre la loi Travail) avait bien mobilisé. Le NPA a largement diffusé son tract sur la mobilisation, annonçant aussi notre Café Motivé-es de ce vendredi avec notre camarade inspecteur du travail Simon Picou (voir notre agenda). Les étudiants, quant à eux, avaient choisi de démarrer la journée de leur côté, depuis les facs, par un blocage et puis par un tour des lycées, certains bloqués aussi, ce qui a un peu affaibli la manif centrale mais on s'est retrouvé-es en arrivant à la place de la Comédie où devait avoir lieu la dispersion. 

Mais, vu la jonction faite entre les deux cortèges, nous revoilà partis pour un tour de ville emmenés par le camion sono de Solidaires et en mode nettement plus dynamique que tout à l'heure. Les slogans percutants ciblaient évidemment la "Loi Travail" mais aussi plus largement une société inégalitaire assignant galère, précarité et chômage au plus grand nombre, spécialement les jeunes ! Le Parti "Socialiste" n'échappait pas à la vindicte générale... A noter une échauffourée avec les flics qui avaient "kidnappé'" un camarade mais il a pu être "récupéré" !

A l'arrivée sur la Comédie, une AG s'est tenue qui a discuté des modalités de l'action d'occupation de la place en soirée en relayant l'appel "la nuit debout" avec animations, bouffe, etc. A été actée la tenue d'une réunion de l'AG Populaire dimanche soir (19 h au kiosque Bosc de l'Esplanade) pour préparer les prochaines actions le 5 et le 9 mars tout en continuant à mobiliser sur les facs et les lycées. A la fin de l'AG un nouvel incident a eu lieu avec une cinquantaine de flics lourdement harnachés et bouclant une rue. Voir ci-dessous, à la suite du reportage photo.

Correspondants NPA

Reportage photo (NPA 34). 
Pour agrandir et lancer le diaporama cliquer sur la première photo.

Le premier temps de la manif











 


 






 





 



 

 
 


Le deuxième temps de la manif...






 
     


 


 










 











Suite à la manifestation du 30 mars contre la loi travail a Montpellier et à l’assemblée tenu sur la place Comédie deux camarades se sont fait interpellées.


Montpellier le 31 mars 2016 15h45

Libérez nos camarades !

A la suite de la manifestation contre la loi travail, au retour de l’assemblée générale qui s’est tenue sur la Comédie, deux manifestants du mouvement social qui rentraient tranquillement se sont violemment fait interpellés par un nombre totalement disproportionné de policiers surarmés.
Nous exigeons la libération immédiate de nos camarades et de toutes les victimes de la répression d’état contre le mouvement social.

L’état d’urgence ne musellera pas le mouvement social ! Le communiqué sur le site Montpellier en luttes

Premiers signataires :
CGA, NPA , ARM, AL, l’Assemblée populaire de Montpellier contre la loi travail, l’Assemblée contre l’état d’urgence, SUD éducation, CNT éducation

 
Revue de presse

Montpellier, Narbonne, Béziers, Alès..

Selon les syndicats, 1,2 million de personnes, dont 200 000 jeunes selon l'Unef, ont manifesté dans toute la France. Le 9 mars, les autorités avaient compté 224.000 manifestants. Cliquer ici

La Marseillaise


Paris, Toulouse, Nantes, Marseille...

 En fin d'après-midi, entre 390.000 et 1.2 million de manifestants étaient recensés dans une cinquantaine de villes, selon des chiffres communiqués par l'AFP et les syndicats. Lors de la précédente mobilisation, le 9 mars, plus de 200.000 personnes avaient défilé (450.000 selon les organisateurs) dans toute la France. Cliquer ici

Mediapart
 

 Bien décidés à empêcher le gouvernement de présenter son projet de loi sur le travail au Parlement, des manifestants ont défilé partout en France pour demander le retrait du texte. Selon les organisateurs, plus d'un million de syndicalistes, étudiants et simples citoyens se sont déplacés. Ils donnent déjà rendez-vous le 9 avril pour de nouveaux défilés.

[…] Même en se basant seulement sur les chiffres de la police, la mobilisation totale en France est en hausse par rapport au 9 mars, selon le calcul du Monde. […]

À 15 h 45, alors que les premiers rangs du cortège parisien atteignent leur destination, les derniers n’ont pas encore quitté la place d’Italie, lieu de départ de la manifestation. Et le boulevard de l’Hôpital, qui s’étend sur 1,5 kilomètre à partir de la place d’Italie, est bondé sur toute sa longueur. Dans le cortège, on trouve en masse les bataillons de la CGT et de FO, appuyés par ceux de l’Unsa, et de nombreux groupes de lycéens et d’étudiants motivés. Ils sont tous devancés, devant même le carré de tête, par des dizaines de jeunes « autonomes » mêlés à des étudiants et des lycéens. […]

Les rebelles de la CFDT

Place d’Italie, des gilets orange de la CFDT dont certains marqués au feutre noir : « Nous ne sommes pas des moutons », sont contents de voir arriver les CGC. « On a besoin de renforts parce que tout le monde vient nous voir et nous pose la question : “Mais qu’est-ce que vous foutez là, la CFDT ?” Alors on vous pose la question : qu’est-ce que fout ici la FCE-CGC ? », sourit un vieux routier de Symétal Sud Francilien, le deuxième syndicat de la puissante fédération Métallurgie de la CFDT. La métallurgie, c’est l’une des fédérations les plus remontées, avec celle de la culture, contre le projet de loi et contre leur secrétaire national Laurent Berger.

« Il fait de la politique, de l’accompagnement gouvernemental. Nous, on vit le réel, le quotidien, le code du travail », assène Stéphane. La quarantaine, il travaille pour le groupe Safran, une multinationale où « quand tu veux négocier, c’est une fin de non-recevoir et le seul recours, l’inspection et le code du travail ». Le volet sur les licenciements économiques le rend « dingue » : « On voit déjà le code actuel permettre à des grands groupes de fermer des usines en bonne santé. Là, il suffira de quelques trimestres consécutif de mauvais chiffres. »

Le temps de discuter, la place s’est considérablement remplie. À tel point que les syndicalistes feront du surplace durant près de deux heures. Sous la pluie torrentielle, Roger prévient : il espère que Hollande va « comme pour la déchéance de nationalité, abandonner ». « Ou alors on jettera des pavés avec les lycéens. Même nous, la CFDT ! »

[…] Maria est italienne et elle a 22 ans, elle est étudiante en Erasmus en littérature. Arrivée à Saint-Denis en septembre, elle est très investie dans la lutte. Elle vend, à prix libre, des petits rectangles rouges de feutrines transformés en badges. Le principe de populariser ces badges et de les ériger en symbole de la lutte a été voté le mardi en AG. Ce morceau de tissu rouge a plusieurs références : le carré a été le symbole de la longue lutte des étudiants québécois en 2012, il ressemble au code du travail menacé d’après eux par la loi sur le travail, et enfin, explique Maria, « c’est un carton rouge pour le gouvernement ». En Italie, explique-t-elle, le job act a été voté et « comme dans le projet de loi travail, il a donné plus de poids au patronat au prétexte de la flexi-sécurité ». Elle qui rêve d’un mouvement internationaliste, et appelle à la « convergence des luttes », a un cri du cœur : « Je ne veux pas que ça arrive en France ! » (tiré de Mediapart, accès réservé aux abonné-es)


Libération  


De Paris à Toulouse en passant par Nantes, une constante : la volonté de rester mobilisé jusqu’au retrait complet du texte. Dès jeudi soir, la CGT annonçait deux nouvelles manifestations : les 5 et 9 avril.

11 heures, Toulouse

Les allées Jean-Jaurès, noires de monde, attestent de l’importance de la mobilisation : 20 000 personnes selon la police - cinq fois plus selon les organisateurs - ont répondu à l’appel. «Il y a quelque chose qui se passe, la proportion de salariés augmente», souligne Bernard Dedeban, secrétaire de la FSU 31. Dans un roulement de tambour, un slogan - «Ni amendable ni négociable» - lance le départ. «C’est parti pour durer le temps qu’il faudra pour obtenir le retrait total de la loi», pronostique Abdallah, 47 ans, prof dans un lycée. Ce dernier «sent» une détermination forte autour de lui, avec un mouvement qui «s’organise». «La suite, c’est demain avec des AG dans des entreprises et dans les établissements scolaires pour préparer des blocages et se retrouver à nouveau dans la rue mardi, ajoute-t-il. L’exaspération est là, attisée par la déclaration de Valls sur la bonne tenue du Smic français. Mais s’est-il demandé comment on vit à Toulouse avec 1 100 euros net par mois et un loyer de 600 euros pour un T2 ?» Cliquer ici


 Dans un amphi plein à craquer, étudiants, lycéens, cheminots, Goodyear, intellos ont convergé. Un moment qu'il serait erroné de sous-estimer.

 Le Monde (blog)

 
 De fait, par rapport au 9 mars, la mobilisation est montée d'un cran, notamment en province. S'il y a eu moins de grévistes à la SNCF (24,2% contre 35,5% selon la direction) - les cheminots étant mobilisés sur leurs revendications spécifiques -, il y a eu plus de monde dans des cortèges organisés dans plus de villes que le 9 mars (250 contre 144). A Marseille, les syndicats CGT, FO, FSU, Solidaires pour les salariés, UNEF, UNL et Fidl pour les étudiants et lycéens, ont revendiqué 120 000 manifestants quand la police en comptait 11 200. A Bordeaux, ils étaient entre 10 000 selon la police et 30 000 selon les organisateurs, à Rennes entre 6 500 et 10 000, à Toulouse entre 20 000 et 100 000, à Lyon entre 15 000 et 30 000. Il est ainsi à noter que dans la plupart des cas, les chiffres de la police sont en hausse par rapport au 9 mars, sauf à Paris. Dans la capitale, la préfecture a estimé le nombre de  manifestants entre 26 000 et 28 000, soit sensiblement le même chiffre (29 000) que le 9 mars.De son côté, FO avance un nombre de 160 000 manifestants (contre 100 000 le 9 mars). Cliquer ici

Les électoralistes dans le mouvement social : "c'est bon pour ... 2017" !

En 2010 (mobilisation des retraites), ils avaient dit "c'est bon pour 2012..." On a vu : la casse des retraites est toujours là et SarkoHollande est encore là pour nous faire gober la casse du Code du Travail ! En plus du reste... 

Mediapart : « J’espère que ce grand exercice d’éducation populaire dure encore un peu, parce que la maturation sociale est un terrain pour nous. » (Jean-Luc Mélenchon), « Le périmètre à rassembler avant la présidentielle, il est là. Mais nous ne sommes qu’au début de l’année 2016, il reste encore un an avant 2017. » (Pierre Laurent).

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 NPA 34, NPA

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