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SNCF, RATP, raffineries, ports, aérien...la mobilisation s'étend !


La caravane des luttes passe, les chiens au pouvoir aboient !
Nouvelle semaine agitée dans les transports : la CGT et SUD appellent à des grèves reconductibles à la SNCF et à la RATP. Avec des raffineries qui tournent toujours au ralenti et des dockers en lutte, le carburant risque de manquer. L'Euro n'est pas à l'abri de perturbations.

«La situation s’améliore» sur le front de l’approvisionnement des pompes à essence, assurait samedi le secrétaire d’Etat aux Transports, Alain Vidalies. «Il y aura de l’essence» lundi dans les stations, renchérissait hier le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll. Mais l’exécutif risque encore de passer une semaine compliquée pour cause de «guérilla» sociale anti-loi El Khomri. […]
 
Raffineries au ralenti

Six des huit raffineries françaises sont toujours à l’arrêt ou tournent au ralenti. Point chaud : la raffinerie de Donges (Loire-Atlantique), où la CGT a lancé un appel à la grève illimitée après les menaces de «réviser sérieusement» ses investissements proférées par le PDG de Total, Patrick Pouyanné. Tout cela pourrait à nouveau perturber l’approvisionnement en carburant des automobilistes cette semaine, malgré le déblocage de la plupart des dépôts. Seule solution pour le gouvernement : taper à nouveau dans ses stocks stratégiques d’essence comme il l’a déjà fait. Il lui reste une centaine de jours de consommation disponibles. Cliquer ici

L'agenda de la semaine de Nuit Debout Montpellier

- Mardi 31 mai - 9h devant la Direction régionale de La Poste au 191 rue d'Athènes. Proposer la convergence. Lien sur le contexte :
http://www.npa66.org/militer/article/factrices-et-facteurs-de

- Mardi 31 mai - 3 rendez-vous convergents à 21h45 pour une action à préciser le moment venu : Arrêt de tram Plan Cabane, Arrêt de tram Corum, Comédie (3 Grâces)

- Mercredi 1er juin - 7h/9h : Piquet de grève festif avec les cheminots (arrêt de tram Rondelet). Prévoir les casseroles !

- Jeudi 2 juin - AG Populaire Nuit Debout propose d'organiser une manif festive et revendicative de blocage économique. Elle rencontre l'intersyndicale ce lundi 30 mai pour envisager la convergence de nos actions. Plus de précisions à venir.

Pour suivre les infos de Nuit-debout-AG-populaire-Montpellier
Site web : nuitdeboutmontpellier.org
Facebook : Nuit debout AG populaire Montpellier
https://www.facebook.com/Nuit-debout-AG-populaire-Montpel…/…
Twitter : NuitDebout34 https://twitter.com/NuitDebout34 

Dans la capitale languedocienne, les manifestants soutiennent sans hésitation la perspective d'une France bloquée. Sébastien, Claude, Anaïs, Nicolas, “Lutin”, Andrée ou Noël, comme toutes les personnes croisées dans le défilé, affirment vouloir tenir bon. Verbatims.

Montpellier, de notre envoyé spécial.-  Ce jeudi en fin de matinée, à Montpellier, la manifestation contre le projet de loi sur le travail a de nouveau rassemblé quelques milliers de personnes, sur un parcours partant du quartier d’Antigone pour se terminer place de la Comédie, en passant par la gare Saint-Roch. Dans une ambiance joyeuse, on y alterne chants et slogans, sans affrontements. À l’arrivée, le cortège se scinde entre une manifestation sauvage et une assemblée générale façon Nuit debout. Mediapart est allé à la rencontre des manifestants, pour savoir comment ils appréhendaient le nouveau tour pris par la mobilisation, et la perspective de blocages en tous genres allant crescendo.

Sébastien, 30 ans, menuisier à Montpellier

« Je suis mobilisé depuis le 31 mars et la première Nuit debout. Ça a été pour moi le déclencheur, avant je n’étais pas du tout militant, je n’avais pas d’avis politique, et je ne me sentais pas concerné par la politique et nos représentants. Ils brassent du vent et sont responsables de l’état du pays et de la précarité de nombreuses classes sociales. Je n’ai pas voté depuis dix ans, je suis un partisan de la reconnaissance du vote blanc. Depuis le début de la résistance à la loi travail, j’ai fait trois manifestations. Mais je pense qu’à un moment donné les blocages sont nécessaires car le mouvement est trop stigmatisé. Les blocages, c’est notre arme pour faire prendre conscience aux gens qui ne sont pas encore mobilisés et les interpeller avec notre détresse. J’ai d’ailleurs prévu de participer à des actions de ce type. C’est le nerf de la guerre maintenant. Cependant, je rejette la violence, car elle est déjà présente partout autour de nous, et les médias l’utilisent allègrement pour faire des amalgames et camoufler nos vraies revendications. » 

Claude, 70 ans, retraitée de l’agriculture

« Je suis une ancienne déléguée de la CGT, qui comptais un peu sur le monde du travail et la jeunesse pour lutter, je ne pensais pas avoir à m’y remettre ! Mais cette loi a ravivé mon ras-le-bol. Pour moi, c’est l’article 2 la clé du projet, sans lequel ce dernier perd tout intérêt. Je soutiens entièrement tous les blocages, qui sont plus que nécessaires aujourd’hui, et j’espère qu’il y en aura d’autres. Je suis même prête à y participer ! Et si mon niveau de vie doit en pâtir, eh bien, tant pis, je m’adapterai, même si je dois manger froid pendant quinze jours. »  

Anaïs, 22 ans, travaille dans une école à Teyran 

« C’est la première fois que je viens en manifestation, malheureusement je n’ai que très peu de temps pour ça… Je ne suis pas militante, je me considère comme apolitique, même si je participe à la Nuit debout quand mon emploi du temps me le permet. Je ne pense pas que les manifestations soient suffisantes pour aboutir à quoi que ce soit de concret : ça ne gêne personne que l’on passe d’un point A à un point B. Si l’on veut être écouté, il faut bloquer totalement l’économie du pays. Et pour y arriver, il faut se coordonner, ne serait-ce que pour une journée. Je suis tout à fait consciente des inconvénients et des privations que l’on subira en tant qu’individus, mais maintenant chacun a le devoir de faire fi de son petit confort personnel et de se battre pour la communauté. » 

Nicolas, 39 ans, en recherche d’emploi

« Ma situation de chômeur a un avantage, celui de me laisser le temps de descendre dans la rue pour défendre nos droits. Je ne suis ni militant ni syndiqué, je viens en tant que citoyen, et je n’ai raté que deux manifs depuis le 9 mars. Je me mobilise autant dans la rue que sur les réseaux sociaux. Les manipulations autour des pseudo-concessions sur le projet de loi puis le passage en force par le 49-3 renforcent ma motivation. Le blocage, c’est notre 49-3 à nous, citoyens. Peut-être qu’on en paiera le prix, mais frapper l’économie, c’est la seule chose qu’ils comprennent. Et s’il y a besoin de moi pour aider à bloquer, j’irai. Les sondages montrent que les trois quarts de la population est contre cette loi, et si malgré tout, avec ce qu’il se passe en ce moment, ça ne suffit pas, la prochaine étape ce sera le C4. » 

“Lutin”, 16 ans, lycéen interne au lycée Agropolis 

« Je ne suis politisé que depuis trois mois, depuis les premiers blocages, que j’ai d’ailleurs aidé à mettre en place. Depuis, c’est allé très vite : j’ai fait toutes les manifestations. C’est grâce au lycée que j’ai pris conscience de l’importance de revendiquer nos droits. Aujourd’hui j’ai un peu l’impression que le mouvement s’essouffle, mais si on baisse les bras, c’est sûr que l’on n’obtiendra rien ! On doit continuer jusqu’au bout. Mais les marches ne suffiront pas, il faut continuer et accentuer les blocages, quitte à en pâtir quelque temps : seule l’économie les intéresse, donc autant frapper là où ça fait mal ! »  

Andrée, 65 ans, ostéopathe 

« Ça fait deux mois que je descends dans la rue et que, dans le même temps, je participe activement à la Nuit debout. Les deux sont liés, ça me touche de voir cette jeunesse qui refuse d’être une nouvelle génération-consommation, qui préfère se réunir, réfléchir et discuter de l’avenir. Je retrouve mes 18 ans et Mai 68 ! C’est important d’être ici, cela montre que l’on est présent et que notre désaccord avec le gouvernement est viscéral. Mais ce n’est pas suffisant, car nos dirigeants sont sourds. On veut nous faire croire que l’on est une minorité, alors que moi, je les vois défiler les salariés dans mon cabinet. Et quels que soient le niveau de salaire, la profession, le même malaise et le même mal-être se retrouvent partout ! Je regrette d’avoir à dire ça, mais évidemment dans ces conditions je ne peux qu’approuver le blocage, il n’y a que comme ça que l’on peut changer le rapport de force et se faire entendre. Je suis même prête à aller sur place et à me serrer la ceinture pour cela. » 

Noël, 62 ans, prévisionniste chez Météo France et secrétaire départemental de Solidaires

« Évidemment, étant donné mon engagement syndical, je suis mobilisé depuis le début du mouvement contre la loi travail, j’ai fait toutes les manifestations. On a vu que ce n’était pas suffisant, que le gouvernement ne reculera pas si l’on ne va pas plus loin. Les blocages, c’est la suite logique, même si cela inquiète la population. Personnellement je suis prêt à subir les dommages d’un blocage. Les enjeux sont extrêmement importants. Au-delà de cette loi et du droit des travailleurs, c’est la démocratie que l’on défend. Elle est niée tant dans le gouvernement qu’au parlement : le premier, outre l’utilisation du 49-3, révoque toujours plus son programme électoral, tandis que le second ne fait rien contre ça. Nous, on utilise notre 49-3 à nous, pour défendre nos droits comme notre démocratie. » Cliquer ici. Article sur le site de Mediapart, accès réservé aux abonné-es

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Ce "banquier" "ni gauche ni droite" mais ministre d'un gouvernement "de gauche" parle...d'or !

Interpellé sur la loi travail par deux grévistes lors d'un déplacement à Lunel (Hérault), le ministre de l'Economie a eu une réplique teintée de mépris de classe. 

Les propos sont choquants, l’image restera. Interpellé vendredi par deux grévistes lors d’un déplacement à Lunel (Hérault), Emmanuel Macron, poussé dans ses retranchements et passablement irrité, a lancé à l’un d’eux : «Vous n’allez pas me faire peur avec votre tee-shirt. La meilleure façon de se payer un costard, c’est de travailler.» Et son interlocuteur de lui répondre : «Mais je rêve de travailler, monsieur Macron.» Dans la bouche du ministre de l’Economie d’un gouvernement de gauche, a fortiori quand celui-ci, jamais élu, est un ancien banquier à la fortune faite, la réplique suinte une forme de mépris de classe. Costard contre tee-shirt. Elite contre prolo. Actif contre chômeur. Grossier et dévastateur. On pense à Nicolas Sarkozy et son «casse-toi pauv' con» lancé au Salon de l’agriculture. Cliquer ici
  

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Tout le monde (mouais...) la déteste ...

 
La répression qui s’abat sur le mouvement social contre la loi « travaille ! » et contre l’ensemble des luttes n’arrive pas de nulle part. Elle sévit dans les ZAD en passant par le centre-ville de Rennes, les rues de Paris ou les piquets de grèves. Cette violence d’Etat a été déployée pendant des années dans nos quartiers populaires. Son usage est aujourd’hui généralisé à l’ensemble de la population. Des équipes de bacqueux ou de Compagne d’Intervention lâchés en mode chiens enragés dans les cortèges jusqu’au déploiement du RAID pour mettre fin à une occupation en passant par ce qui ressemble à une fabrication de coupables par une justice aux ordres, tout cela est depuis 30 ans le quotidien de nos quartiers. Cliquer ici

Grille d'analyse très discutable (croyance en un modèle de police) mais à connaître...

Tandis qu’en France, la police tenue pour coupable d’acharnement appelle à un rassemblement contre la « haine anti-flics », en Allemagne, en Suède, en Suisse, l’interaction entre police et manifestants se distingue par la maîtrise et le dialogue. La police française résiste aux nouveaux modèles de maintien de l’ordre, articulés autour de la notion de désescalade. O. Fillieule et F. Jobard expliquent les raisons de ce retranchement doctrinal. Cliquer ici


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NPA 34, NPA

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