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Loi "Travail". ... Rien n'est joué ! Semaine de mobilisation en vue !


 ... Travaillons les perspectives... Septembre c'est demain !  

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  Il est un fait que la mobilisation pour faire retirer le projet de loi Travail est entrée dans une nouvelle séquence où, en particulier, les grèves reconductibles, reconduites suivant plusieurs modalités, etc. font une pause.

Mais la journée du 14 juin aura été exceptionnelle par le nombre de manifestant-es rassemblé-es à Paris avec des mobilisations en province soutenues, malgré l'affaiblissement qu'induisait mécaniquement la montée militante sur la capitale. Au vu de ce qu'a posé comme repère clé ce succès du 14, il est impératif, pour nous, "les mobilisé-es", de refuser les schémas tout faits sur la décrue inexorable et... définitive du mouvement que distillent à satiété les médias, sur la base de chiffres de manifestant-es ou de grévistes truqués ou biaisés, et dont le but est de faire naître en nous le découragement.


Tout en dénonçant ces opérations de propagande à large échelle, nous devons pourtant éviter de faire la politique de l'autruche : oui, ce n'est pas relayer bêtement le discours du gouvernement, que de reconnaître que notre lutte présente une limite, évidente. Elle n'a pas pu enclencher une spirale de l'élargissement jusqu'à créer ce qui, pour beaucoup d'entre nous, est une nécessité stratégique : le passage, tout difficile qu'il soit, à un "tous ensemble", celui de la grève générale paralysant à une échelle de masse les rouages de l'économie et des services jusqu'à satisfaction, soit le retrait de la loi infâme.

    Le 14 a, certes, vu la culmination de l'exceptionnelle mobilisation de ces derniers mois et il est un aboutissement décisif, mettant encore plus le gouvernement en position de faiblesse politique, de toutes ces initiatives prises partout dans le pays, de façon très souvent radicale, par de larges équipes militantes sur les lieux de travail et en convergence avec des secteurs extérieurs, par la force des choses, desdits lieux de travail : chômeurs/-ses, étudiant-es (dont une forte proportion est ...salariée), lycéens sans oublier les précaires dont il est inutile d'évoquer ici la place en porte-à-faux qu'ils occupent sur ce marché du travail que la Loi "Travail" vise à ravager plus qu'il n'est !

    Mais le 14 juin c'est aussi ses lendemains et le retour au classicisme des journées nationales d'action, parfois sans même appel à la grève : nous avons, pour certain-es, en mémoire comment, en 2010, la ritournelle de ces journées de manifestations nationales a contribué à dilapider le rapport de force en construction jusqu'à acter la victoire de nos ennemis et notre défaite sur le dossier décisif de la défense des retraites.

    Il serait trop long de faire l'analyse ici que, pourtant, la situation n'est pas la même. Disons simplement que, dans la perspective des deux journées nationales d'action en région appelées par l'intersyndicale, le jeudi 22 juin et le mardi 28 juin, il faut insister sur le constat que, oui, avec toutes leurs limitations, elles ont pour fonction essentielle de maintenir cristallisée au maximum la mobilisation acquise. Il est probable que cela ne soit pas suffisant pour empêcher le vote de la loi en seconde lecture à l'Assemblée Nationale, avec à nouveau le recours au 49.3 concrétisant une deuxième fois fois, sur le même sujet, la crise de légitimité totale du gouvernement. On peut même supposer que, dans le ballet réglé de leur complicité sur le fond, le gouvernement fera valoir l'adoucissement des mesures que la droite sénatoriale aura radicalisées. Piètre manoeuvre.

     Il est par ailleurs évident que, entre autres, par l'entrée dans une période estivale peu propice à mobiliser, il nous faille rester l'arme au pied jusqu'à la rentrée. Avec cependant, suivant les endroits et sans attendre, la mise en place d'opérations chocs secouant la torpeur estivale. Mais il nous faut surtout mettre partout à l'ordre du jour, dans les jours à venir, la relance, dès septembre, des réunions syndicales et intersyndicales de lutte ainsi que les AG Populaires, les AG de luttes et autres assemblées de Nuit Debout, pour que se reconstitue la force de frappe capable de fédérer les énergies et de travailler à obtenir cette fois qu'une massivité supérieure de la mobilisation soit au rendez vous. Cette relance est possible car l'état d'esprit général, parmi ceux et celles qui sont toujours dans la lutte, n'est pas à entériner une défaite ! Loin de là !

    Nous le constatons dès maintenant, nous le vérifierons à travers les deux prochaines grandes journées d'action ainsi que, par la batterie d'autres actions qui sont programmées pour les jours à venir (voir sur Montpellier l'agenda de l'AG Populaire Nuit Debout), le cycle de mobilisation n'est pas clos. Les équipes militantes et ceux et celles qui se sont mis en mouvement autour d'elles savent ce qu'il en est : la lutte continue et septembre sera chaud !


PS : à ceux et celles qui, autour de nous, reprennent le vieil argument que les "casseurs", comme nous ne les appelons pas, nous, font "nécessairement", "objectivement", etc., le jeu du gouvernement : il serait bienvenu que vous retrouviez le sens de la nuance comme vous y invitent ces lignes : "Voilà qui ne va pas rassurer le gouvernement. Une majorité des Français, 60 %, considèrent « justifié » le mouvement contre la loi travail et ce malgré les violences lors de la manifestation parisienne du 14 juin, selon un sondage Ifop à paraître dans Dimanche Ouest-France. Ce score est quasiment identique à celui (59 %) d’un autre sondage sur le même thème réalisé du 6 au 8 juin."
  En effet..."malgré les violences [il ne s'agit pas de celle des flics !] lors de la manifestation parisienne du 14 juin"...
Il faut croire que, pour une majorité de personnes sondées,  le "cassage" d'une devanture de banque, dont on peut au demeurant discuter la pertinence, pèse de bien peu de poids face à la casse sociale en règle que tente la Loi Travail ! Lire aussi : La « casse » de l’hôpital Necker : histoire d’une manipulation politique


 
Quelques liens extraits de la dernière Lettre d'Information (LI) du NPA 34

 
Après le 14 juin, on lâche rien




  • Loi "Travail". «Enorme manifestation à Paris ce 14 juin!» (A l'Encontre)
  • Après le 14 juin, une lutte qui dure depuis quatre mois, par Léon Crémieux (A l'Encontre)
  • Loi Travail : « Je me bats pour ces jeunes surexploités, moi je n’ai plus grand chose à perdre » (Basta !)
  • 14 juin. Une commune en marche par Serge Quadruppani (Les contrées magnifiques)
  • Loi travail : le gouvernement choisit le camp de la peur (Regards)
  • Sous pression, Hollande et Valls veulent interdire les manifestations (L'Humanité)
  • Temps de travail, salaires, licenciements, dumping social, santé : tout ce que la loi va changer pour les salariés (Basta !)

  • Chaque année, 500 morts au travail : la justice se décidera-t-elle à punir les responsables ? (Basta !)
  • Dans les usines ou les bureaux, ces médecins du travail qui tentent, malgré les pressions, de protéger les salariés (Basta !)

  • Audio. Les négociations assurance chômage (Fréquence Paris Plurielle)

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    Un économiste, pas vraiment un révolutionnaire (c'est sa limite !), démonte les mythologies économiques (c'est son utilité !)... dont la loi "Travail" participe...


    Une mythologie "hollando-vallsienne"... le chômage baisserait !

    Extrait : Le nombre des demandeurs d’emplois a explosé de mai 2012 à décembre 2015, progressant de +668 500 pour la catégorie A, la plus restreinte ; et même de +1 215 300 pour l’ensemble des catégories, allant de A à E, c’est-à-dire y compris les chômeurs travaillant juste quelques heures.
    Alors, quand bien même le nombre des chômeurs baisserait-il de quelque 106 000 personnes en 2016, cela ne changerait pas grand-chose au bilan de François Hollande, qui resterait dans tous les cas de figure très mauvais. C’est d’autant plus vrai que le nombre des demandeurs d’emplois de la catégorie A peut baisser alors que le nombre global des demandeurs d’emplois des catégories de A à E peut, lui, continuer d’exploser. Ce qui est la tendance actuelle. En clair, la baisse apparente de la catégorie A, la plus restreinte, peut s’accompagner d’un gonflement des formes d’emplois les plus précaires, du fait de la flexibilité accrue du travail.

    De plus, le cap restrictif choisi par le chef de l’État depuis 2012 a constitué une « erreur monumentale de politique économique », selon la formule appropriée de l’économiste Thomas Piketty (on peut par exemple retrouver ici un entretien de lui sur RMC) et cela a sans doute coûté à la France pas loin d’un million de chômeurs en plus.


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    Sur l'agenda de la semaine

    Mardi : 18h à 23h venez passer la Fête de la Musique à la ZAD de Las Rebes (Allée du Mourvèdre) à ‪#‎Montpellier‬ !


    Au programme, le groupe de l'association Alléla (culture pour tous), leur DJ, le groupe de rap toulousain AlamaiZProd et une scène ouverte à tous les musiciens. L'occasion de profiter d'un pique-nique participatif ainsi que d'une buvette militante.

    Du son, pas du béton ! 

    Pour repère : on peut y arriver par l'avenue du Père Soulas et, en venant du centre ville, tourner à gauche pour prendre la montée de la rue de Casseyrols. En haut c'est immédiatement à gauche derrière les palissades montées par les services métropolitains prévoyant de couper les arbres !

    Mercredi : Action de lutte anti-parasites : Du bruit contre leurs profits !

    4 rendez-vous :
    - 17h sur place (Palais de congrès de la Grande-Motte) pour ceux et celles qui ne vivent pas sur Montpellier et ne participent donc pas au covoiturage
    - 16h15 et 17h30 : parking du multiplexe d'Odysseum, au plus près de l'arrêt de tram Place de France (Ligne 1 dir. Odysseum)
    - 16h30 : Local de Solidaires, rue Lakanal

    Prévoir un pique-nique et de quoi faire du bruit !

    /https://www.facebook.com/Nuit-debout-AG-populaire-Montpellier-490414717829456/




    Jeudi : Journée d'action intersyndicale  (attention aux modifications)

     
    10h : départ en manif de la ZAD Las Rebes
    12h : départ en manif à l'appel de l'intersyndicale et de l'AG Populaire Nuit Debout de Montpellier
    15h30 : Rassemblement de soutien aux migrants, place Zeus


      
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    NPA 34, NPA

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