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Montpellier. Demain jeudi 15 septembre, c'est manif...


... on est en régime socialo-policier, on prend ses précautions !


Prenons nos précautions quand on sort pour une manif, une action, ou autre. Face à la police, face à la justice... réduisons les risques !

Quelques conseils...

... AVANT LA MANIF 

Éviter de venir seul.e. Former des binômes et trinômes (personnes se connaissant et ayant les mêmes objectifs), si possible venir en plus grand groupe et fixer un rencard d’après-manif pour voir si tout le monde va bien et même témoigner. Éviter d’amener agenda, carnet d’adresses, tracts et papiers personnels. Faites vos poches pour vous assurer de ne rien avoir de compromettant (couteau suisse, boulette de shit oubliée, ...). Il est important d’avoir de l’eau et il peut être utile d’avoir quelque chose à grignoter. Les nasses policières peuvent être longues. L’alcool n’est pas une très bonne idée, cela favorise la déshydratation et le risque d’hémorragie en cas de blessures. Prendre de l’argent liquide, ça peut toujours servir. Les portables sont pratiques (garder en tête la géolocalisation), mais attention à les éteindre en cas d’arrestation. Un foulard peut être utiles, ainsi que du sérum physiologique. Avoir des chaussures adaptées et éviter de porter des vêtements trop amples. Emporter le nom ou le numéro d’un avocat et de la commission anti-répression (si elle existe). 

[…] ... PENDANT LA MANIF

Rester mobile et attentif.ve à « l’environnement » : "forces de l’ordre" (CRS, BAC, RG...), vidéosurveillance urbaine, téléphones portables, go-pro ... Avec leurs caméras, les flics fichent les manifestant.e.s, se masquer le visage peut être utile ; dans certaine situations cela parait indispensable. Essayer d’évaluer avec votre trinome des "portes de sorties" dans chaque nouvelles situations. Cliquer ici

Cliquer ici 

Un témoignage

Mes camarades,  

Je vous invite tous mardi 18 octobre à partir de 8h30 au TGI de Boulogne-sur-Mer où je serai jugée pour avoir soi-disant opposé une résistance violente aux fonctionnaires de la BAC et avoir été porteuse d'une arme lors d'un attroupement (la convocation ne parle pas de manifestation interdite). Cette arme, c'est mon Opinel, que je n'ai pas pensé à retirer de mon sac à main.


Ce mercredi 27 juillet je me rendais à une minute de silence décidée par les associations de défense des droits des exilés de Calais, en hommage à une personne décédée accidentellement la veille à notre frontière (comme trop d'autres cette année et l'an dernier).

Je n'emmène jamais ce couteau de poche en manifestation, et je ne l'ai jamais vu comme une arme de défense, juste un outil multi-usage de bricolage et pour couper du pain... Je l'ai sorti du fond de mon sac et remis aux policiers dès mon arrivée au commissariat.

Ce 27 juillet nous avions eu la surprise d'un arrêté préfectoral d'interdiction de manifestation affiché devant le lieu de rendez vous (parc Richelieu). Les premiers arrivés sur place à 18h30 ont vu une vingtaine de policiers dont le nouveau commissaire adjoint, le commissaire intérimaire, et le commandant Lapotre. On nous a dit de dégager, ce que nous avons fait.

J'ai été interpellée à plus de 100m du lieu de rassemblement interdit alors que nous partions, pas contents mais obtempérant. Je n'ai pas compris le pourquoi de cette interpellation. Je partais comme tout le monde. je n'ai pas insulté les forces de l'ordre. Je n'étais pas menaçante. J'expliquais aux camarades qui arrivaient un peu en retard qu'un arrêté préfectoral nous interdisait de faire cette minute de silence. Quand deux de la BAC m'ont empoignée, j'ai certes crié et j'ai essayé quelques secondes de me dégager mais je n'ai pas fait mal à ces deux personnes. Par contre j'ai eu mal au bras gauche plusieurs jours, un fameux bleu (pas au bras droit par contre, le baqueux du bras gauche ayant fait du zèle en me pinçant fortement malgré mes multiples demandes pour qu'il me serre moins quand j'ai cessé toute résistance et que je suis entrée dans le véhicule tranquillement).

21h de garde à vue immonde et humiliante justifiée par une soi-disant vidéo go-pro qui devait prouver ma violence et donner lieu à une confrontation entre mes dires et les agents de la BAC.  Je suis sortie le 28 dans l'après midi sans avoir vu cette fameuse vidéo ni avoir eu de confrontation avec qui que ce soit.

Cette interpellation et ce procès semblent faire partie d'une stratégie judiciaire d'intimidation des militants défendant les droits des sans papiers et exilés comme il y a une tentative d'intimidation et d'inculpations ridicules pour des militants syndicaux ces derniers mois. 

[…] Je n'ai pour l'instant aucun problème coté quartier, travail et famille avec cette histoire même si elle s'est un peu diffusée et je veux m'en préserver. Je serai défendue par maître Leroy , collaborateur de maître Calonne ET j'aimerais que du monde soit présent le jour du procès pour me soutenir. Parce que ce qui m'est arrivé peut arriver à chacun d'entre vous et qu'il faut leur montrer qu'ils ne nous font pas peur avec leur répression. Ils ne décourageront pas notre détermination à clamer notre solidarité avec les personnes qui se retrouvent bloquées ou en errance par chez nous dans leur fuite pour trouver un lieu de vie en paix.

A votre disposition pour toutes questions.

« On a vraiment le sentiment d’un usage quasi systématique de la violence, avec souvent la volonté d’humilier »



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L'équation d'un gouvernement sans aucune légitimité politique : matraque + prison + 49.3 = loi Medef ou Loi "Travail"

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 "Sans l'écrire explicitement, les experts engagés contre la torture s'alarment aussi des débordements survenus durant diverses manifestations, prenant en compte des "allégations d'usage excessif de la force par la police et la gendarmerie ayant dans certains cas entraînés des blessures graves et des décès". On peut notamment y voir une référence aux manifestations de ces derniers mois ou encore au décès de Rémi Fraisse en octobre 2014." (Violences policières : l'ONU met la France à l'amende - Le Point)
  

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 La tentation de l'israélisation de la politique sécuritaire française

 Israël est l’Etat qui est passé maître dans l’art de faire coexister ce double réseau de vie « normale », encadrée par la loi (et protégée par le bouclier militaro-policier) de vie démocratique cool pour les uns (la Tel-Aviv hédoniste) ou rigoriste pour les autres (la Jérusalem religieuse) et de vie rétrécie/enfermée/réprimée/discriminée/humiliée pour les autres, bref d’assurer la pérennité d’une démocratie d’apartheid, bel oxymore qui, apparemment, ne choque pas vraiment les marchands de sable de « la démocratie », en Occident, soutiens indéfectibles de ce centaure. C’est l’apparente exemplarité de ce double réseau qui intéresse vivement nos dirigeants qui se demandent comment mettre en place durablement des formes de gouvernement « raccourcies », à l’urgence, qui ne fassent pas ouvertement basculer le « démocratique » dans l’autoritaire pour autant, qui concilient le règlement formel de l’institution démocratique avec l’efficacité des dispositions administratives et policières ; qui permettent de gouverner sans faiblesse et de réprimer au besoin sans s’embarrasser de formes ceux qui incarnent le risque lié au terrorisme – sans pour autant que les autres (ceux qu’il convient de rassembler face à la « menace islamiste ») se sentent affectés par une transformation qualitative s’étant produite dans la relation entre gouvernants et gouvernés.


L’état d’urgence, en ce sens, est taillé sur mesure et en dépit des possibilités infinies qu’il ouvre en termes de répression et de restriction des libertés par voie administrative et policière, il ne vise pas, par un coup de force massivement suspensif des libertés de tous et chacun, à faire passer la société toute entière sous les Fourches Caudines d’un pouvoir autoritaire ; il cherche surtout à donner un tour irrévocable à la fracture entre, disons, le parti de la manifestation unanimiste des lendemains des attentats de janvier 2015 et les autres, ennemis potentiels de l’Etat et vivier éventuel du terrorisme (les musulmans considérés comme non « modérés », id est partisans déclarés de l’assimilation et apôtres de la laïcité républicaine, bref les musulmans Canada Dry…). 

A la différence de l’état de siège, dispositif lourd qui suppose une suspension du fonctionnement de l’institution politique et un transfert de tous les pouvoirs à l’armée, l’état d’urgence tel qu’il a été mis en place après les attentats de novembre 2015 se destine à assurer la continuité des formes gouvernementales et la stabilité des relations entre gouvernants et gouvernés pour la grande majorité de la population – tout en installant une constellation de dispositifs permettant de combattre l’hydre du terrorisme par les moyens expéditifs requis.
 
[…] Depuis les attentats de janvier 2015, c’est au même processus exactement de radicalisation des corps de l’appareil d’Etat et des appareils idéologiques s’y rattachant que l’on assiste, sous l’effet de la montée des obsessions et des surenchères sécuritaires. Du coup, c’est tout le gouvernement des populations qui se trouve déporté vers l’autoritarisme, le néo-nationalisme, l’idéologie du rejet, emporté par une sorte de désir répressif sans borne – un désir de camps, de Guantanamo, de stalag et de goulag pour l’ennemi désigné et qui, chez les plus empressés, ne se dissimule même plus… Sur la Promenade des Anglais, au lendemain de l’attentat, le discours de haine se libère et le désir de ratonnade prend corps sur le modèle israélien (« Mort aux Arabes ! » est à dans ce pays le cri de ralliement courant des bandes fascistes et suprémacistes ultra-sionistes dans la foulée de tout événement sanglant mettant en cause des Palestiniens). De même du côté des gens de l’Etat en cours de radicalisation accélérée, de l’ancien ministre au flic de base, monte la fièvre de la vindicte et l’affect du « rétablissement de l’ordre ». Le fait qu’en peu de mois le terme « radicalisation » soit devenu un mot clé, magique et puissant, de ce qui tient lieu d’analytique politico-médiatico-savantasse du phénomène djihadiste fait écran à ce processus d’une tout autre importance qu’est la radicalisation de corps variés de l’appareil d’Etat à l’occasion de l’actualité djihadiste, mais aussi bien des mouvements dits sociaux récents : police, justice, armée, même, dont certains hauts gradés réclament, dans le contexte agité du moment, le droit de sortir de son rôle de « grande muette »


A l’occasion des manifestations contre la loi El Khomry, on a vu non seulement les flics, se sentant couverts, s’en donner à cœur joie mais de nombreux juges se joindre à la frairie sans état d’âme en condamnant comme à l’abattage les manifestants arrêtés par la police. « Il faut que l’ordre règne à Paris ! », statuait un haut magistrat, d’un ton réglementairement versaillais.Tiré de Ce pire qui nous inspire, lire ici)


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