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Montpellier. Cassandre au tribunal...


 ... ou le procès des logiques policières et pénales de l'Etat de la loi Medef et de l'état d'urgence !

Une cinquantaine de personnes étaient présentes ce jeudi matin 3 Novembre 2016 pour soutenir Cassandre au TGI. Une journaliste du journal la Marseillaise a suivi l'audience et une journaliste de FR3 a interviewé Cassandre. Le Collectif "anti-répression", la CIMADE, RESF 34, des syndicalistes de la CGT, des membres de l'"AG Nuit Debout" s'étaient mobilisés. 

Cassandre a présenté les faits tels que nous les connaissons, provoquant une remarque du Procureur à ne pas faire du Tribunal "une tribune politique".

Les deux avocats de la partie civile (représentant les 6 CRS qui ont porté plainte) ont exposé leurs accusations: violence volontaire à leur encontre, préjudice matériel sur leur équipement. Fins psychologues, ils préjugent d'une escalade plausible allant du jet de ballon à d'autres formes d'actions plus violentes organisées en "cellule" (sic) !

Le Procureur a requis 3 mois de prison avec sursis et 500 euros d'amende sans évoquer les dommages et intérêts réclamés par les 6 "victimes" des violences de Cassandre.

 

Maître Alain OTTAN, lors d'un plaidoyer efficace, a démonté sur le fond et sur la forme chaque argument, démontrant l'inanité de l'ensemble des accusations et des dommages réclamés en inscrivant l'action de Cassandre dans le contexte des mouvements de protestation sociale contre la Loi Travail.
Il a relevé par ailleurs que la qualification initiale de "violences avec arme par destination" s'était transformée en "violence volontaire". Il a su mettre en valeur la systématisation de criminalisation des personnes déférées devant la Justice suite à leur participation à des mouvements sociaux.


Il a ironiquement démontré que le seul chef d'inculpation admissible aurait été celui de dégradation de l'espace public (le trottoir devant la Chambre de Commerce et de l'Industrie) puisque aucun des 6 fonctionnaires ne reconnaît avoir été éclaboussé par de la peinture rouge (couleur de la peinture contenue dans le ballon de Cassandre). Quelques heures après les faits, le trottoir devant le CIC était vierge de toute trace!


Maître OTTAN a aussi fait état des dommages et intérêts réclamés quasi systématiquement par les fonctionnaires de police dans ce type de procès rejoignant d'ailleurs un article paru cette semaine dans le Canard Enchaîné évoquant "le beurre dans les épinards" que ce prétexte leur offrait!

Le délibéré sera rendu le 17 Novembre prochain, à 8H30. Cassandre tient à remercier l'aide et le réconfort apportés par la mobilisation.

PL et D pour le NPA 34 (avec nos remerciements). 


Le NPA 34 était représenté au rassemblement devant le tribunal, entre autres, par sa porte-parole Martine Granier. 

Voir le reportage de France 3 Languedoc-Roussillon en ouverture du JT. Nos illustrations sont tirées de ce document. Voir aussi dans l'édition du 19/20 à partir de 5:20

Pour avoir lancé un ballon de baudruche rempli de peinture rouge, Cassandre Michaux comparaissait hier pour violence volontaire sur des CRS.Une audience tendue qui a fait se télescoper le contexte des manifestations contre la loi Travail et le mouvement actuel des policiers.
Il y a un mois encore, peut-être que l'audience de Cassandre Michaux au tribunal correctionnel de Montpellier n'aurait pas eu la même teneur. Alors que le mouvement de ras-le-bol des policiers prend de l'ampleur au niveau national, le procès qui s'est tenu hier matin a pris des allures de règlement de comptes entre manifestants et forces de l'ordre, par avocats interposés. Cliquer ici

L'affaire a été mise en délibéré au 17 novembre

Loufoc'info


200 policiers ont défilé, ce jeudi 3 novembre, dans les rues de Montpellier aux cris de "on ne peut pas voir Cassandre en peinture!" et en revendiquant de pouvoir assurer leur mission de protection des joueurs du ballon au prisonnier de la CCI de Montpellier sans s'exposer aux agressions de ces casseurs anarco-trotskystes, conspirant debout la nuit, dont Cassandre est, de toute évidence, selon eux, la meneuse ! Ils rappellent qu'à Montpellier ils ont été mis en danger mais surtout éclaboussés, par elle, dans leur honneur et que si les règles de la légitime défense avaient été, en ce terrible mois de mars dernier, ce qu'elles doivent être, le travail (loi travail hip hip hourra !) des juges s'en serait trouvé décisivement allégé en ce jour ! 
 
Les choses étant hélas ce qu'elles sont, ils réclament que la plus extrême sévérité soit appliquée à cette égérie propageant le chaos, dont tout, à commencer par le nom - en grec ancien, selon la section antiterroriste du Ministère de l'Intérieur, "celle qui écarte les hommes, en premier lieu les flics" - ne présage rien de bon pour la société et indique qu'elle récidivera. Toutes les Cassandre de France (Allons enfants de la patrie hi, heu...) doivent être mises hors d'état de nuire ainsi que leurs compagnons, ces sous-hommes (Frêche avec nous !), pour cette raison, des plus dangereux, qu'elles tolèrent à leurs côtés ! "Mesdames et Messieurs les juges, implorent, par la voix de leurs Chefs, les Forces de l'Ordre occupant les rues, ne vous laissez pas impressionner par des plaidoiries pernicieuses qui vous suggèreront qu'Ottan en emporte le vent de l'impunité. Casser Cassandre c'est envoyer le signal absolument vital que le travail, la police et la patrie redeviendront enfin les valeurs indiscutées de la France dans l'âpre douceur Marine de cet automne lumineux que seule une autorité intransigeante peut légitimer" ! Quelques militants du Parti de Gauche, brandissant force drapeaux tricolores, avaient tenu à saluer le défilé par les slogans "Vive la police républicaine, vive l'Etat républicain !" Aucun incident n'a été déploré avec les soutiens de Cassandre rassemblés devant le TGI. Certains des manifestants grondaient pourtant : " Cazenase, la rue, c'est eux ou nous !"

De notre envoyé spécial à Montpellier Flic Flac*

*Onomatopée. S'emploie pour transcrire le bruit répété d'un liquide, d'un objet flexible qui en frappe un autre (fouet, gifle, etc.).



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