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La conjuration des salauds contre nos frères et soeurs migrant-es...


Main tendue ? Vous n'y êtes pas...La gazeuse dans l'autre main parle d'elle-même !

Jeudi 5 janvier 2017, 9h45. Enseignantes de l’éducation nationale en antennes scolaires mobiles, nous venons faire classe sur le bidonville situé au 41 avenue de Stalingrad à Saint-Denis. 13 camions de CRS sont sur place, depuis 8h nous dit-on. Ils sont dehors, équipés, matraque et flashball en évidence, police et préfecture à leurs côtés. Un monsieur de la préfecture en cravate et lunettes de soleil rigole franchement, il n’arrêtera pas de la matinée.

Il ne reste que trois familles dont deux qui, sur le départ, finissent de charger leurs affaires dans un camion. La pelleteuse démolit déjà les baraques. La troisième, une mère de famille en panique au milieu de ses enfants et bagages parce qu’elle ne sait pas où aller, demande où est l’hôtel qu’ADOMA (société chargée d’effectuer le diagnostic social avant l’expulsion) lui a promis la semaine précédente : personne ne s’approche ni ne répond.

Nous nous dirigeons vers les CRS afin de trouver une réponse, la personne de la préfecture chargée des relogements est bien avec eux, liste des personnes devant être relogées en main. Bien qu’équipée de bottes et de sur-bottes en plastique, elle n’a pas pris la peine de parcourir les 5 mètres de pelouse qui la séparent de la famille pour lui parler. Cliquer ici



 Médecins sans Frontières (MSF), s'est alarmé dans un communiqué, samedi 7 janvier, sur des pratiques policières qui l'inquiète fortement. "Nous avons été alertés par des collectifs du fait que les policiers intervenaient la nuit pour retirer des couvertures aux migrants qui sont dans la rue", a déclaré Corinne Torre, coordinatrice de projet en charge des migrants à Paris pour MSF, a alerté, dimanche 8 janvier sur franceinfo. Cliquer ici
 

COMMUNIQUE DE PERSONNES PRESENTES A L'ESPLANADE NATHALIE SARRAUTE LE 09/01/2017. 
Le 10 novembre 2016, le centre "humanitaire" de la porte de la Chapelle était inauguré par Mme Hidalgo. 


9 semaines plus tard, il est affligeant de constater le nombre de personnes qui dorment dehors aux alentours du camp.

En effet, certains ont tenté pendant plusieurs jours d'affilée, subissant humiliations et gazages policiers, d'accéder à l'intérieur mais en vain du fait du sous dimensionnement calculé du centre.

De plus, il apparaît clairement que ce centre trie les migrant.e.s selon leurs situations administratives : demandeurs d'asiles non dublinés, demandeurs d'asiles dublinés, sans-papiers, etc. D'ailleurs, de plus en plus de dublinés sont assignés à résidence. 

Ces dernières nuits, la température a atteint les -5°c. Comme l'a dénoncé MSF, la Police a retiré des couvertures à des migrant.e.s dormant dans la rue.
Nous ne pouvons rester les bras croisés face à cette situation inacceptable.
Ce soir, des tentes ont été remontées sur l'esplanade Nathalie Sarraute. Cliquer ici

 








 


Les chiffres disent encore peu de l’ampleur du drame humain. Ce sont pourtant des chiffres de guerre et l’ONU annonce que l’année 2016 a été celle d’un macabre record. 5 000 hommes, femmes et enfants sont morts en mer Méditerranée. C’est plus de 1 000 victimes supplémentaires par rapport à l’année précédente... qui était déjà un record. 

À la frontière entre la Grèce et l’Italie, deux syndicalistes basques ont été arrêtés et sont menacés de peines de prison pour avoir tenté d’aider 8 migrants à rejoindre le Pays basque. Autour de la frontière avec l’Italie, les flics patrouillent pour empêcher des personnes solidaires de distribuer du thé, de la nourriture ou des couvertures. Plusieurs habitantEs de la Roya dans les Alpes-Maritimes risquent des peines de prison pour avoir aidé des migrantEs cet automne.

À Calais, des habitantEs doivent s’organiser de manière quasi-clandestine face à la surveillance policière et aux risques de délation pour simplement héberger chez eux des migrantEs à la rue. Cliquer ici


L'honneur du combat solidaire...

 Près de la frontière italienne, dans les Alpes-Maritimes, les habitants de l’enclave de la Roya ont fait de l’aide aux étrangers une tradition. Et se retrouvent, pour certains, devant la justice ce mercredi. Récit en images de cette vallée de la désobéissance.



Cedric Herrou face à Manuel Valls 
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Télescopage d'infâmies...
  
  
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« Ce n’est pas parce que ça ne se passe pas ici que ça ne se passe pas. »


 
« Ça se passe ici. Ça se passe maintenant. »
 

NPA 34, NPA


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