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Barcelone championne d'Europe...


... championne de la solidarité avec les migrant-es : ils/elles ont défilé à 500 000 ! (traduction de l'article en espagnol tiré du site d'information eldiario.es)

La banderole de tête "Assez d'excuses, accueillons maintenant !"

Pour que l'accueil des réfugié-es ne soit pas un vain mot et que se produise un changement des politiques en matière de droit d'asile

Barcelone s'est couverte de pancartes bleues exprimant ces revendications. La manifestation était organisée par la plateforme "Chez nous = chez vous" et était le point d'orgue d'une mobilisation lancée par un concert au Palau Sant Jordi, samedi dernier, qui rassembla 15 000 personnes.


Sur les banderoles des plus de 500 000 manifestant-es, on lisait des messages comme "Assez d'excuses, nous voulons accueillir". Cette exigence adressée aux institutions en appelle à leur sens des  responsabilités  et à la concrétisation de leurs engagements et de leurs promesses d'accueil des réfugié-es.

Pour les coordinateurs et organisateurs de l'évènement, il s'agit de la manifestation la plus importante d'Europe en faveur des réfugié-es qu'ils mettent en relation avec les mobilisations de 2003 contre la guerre en Irak.

La manifestation s'est répartie en trois grands blocs. Le premier comprenait des réfugié-es et les membres de la plateforme organisatrice. On notait en tête de cortège des membres du Syndicat Populaire des Vendeurs Ambulants [lesquels sont confrontés à une étonnante pression policière exercée par la maire issue des Indigné-es, Ada Colau. Note du traducteur]. Le second bloc, marchant autour du slogan "Assez de morts, ouvrons les frontières", comprenait des associations travaillant sur la question des migrations. Enfin, la société civile fermait la marche aux cris de "Catalogne, terre d'accueil".

La maire de Barcelone venue en famille

Le porte-parole du Syndicat  des Vendeurs Ambulants, Aziz Faye, explique "Nous voulons que soit pris en compte le fait que, migrant-es et réfugié-es, nous sommes maintenant ici et que nous avons toujours des difficultés pour survivre. Nous sommes à la rue, nous subissons la répression policière et nous sommes à tout moment exposé-es à nous retrouver dans des centres de rétention. Nous demandons au gouvernement d'en finir avec ce système". Le porte-parole de Tanquem els CIE [Fermons les centres de rétention], Xavi Cambra, s'exprime dans le même sens : "Nous sommes contents d'avoir réussi la visibilisation de nos actions mais nous devons aller plus loin car les réfugié-es sont désormais là. Nous exigeons la fermeture immédiate des centres de rétention et l'arrêt des expulsions express et des déportations massives". Les slogans "Ceuta, Melilla [deux enclaves africaines "espagnoles" constituant les principales "portes d'entrée" des migrant-es pourtant verrouillées par un impressionnant mur grillagé doublé d'un dispositif policier massif], le sud existe aussi" ont rappelé la mémoire des morts de la plage de El Tarajal ou les près de 500 personnes qui ont sauté la barrière de Ceuta cette même semaine.

 La manifestation a vu la participation de nombreuses associations comme celle des iaioflautas [les personnes âgées ayant participé au 15-M, le mouvement des Indigné-es de 2011, et qui, ayant connu la guerre civile et le franquisme, ont lutté pour que leurs enfants et petits-enfants aient une vie meilleure que la leur]. L'un des leurs précise "Nous demandons les mêmes droits pour tous, nous sommes tous des êtres humains." Les gens aux tee-shirt verts de la Plateforme des personnes touchées par la Crise Hypothécaire (PAHC) de Sabadell revendiquent le droit à un logement digne tout en assurant que cette mobilisation "va plus loin que cela, cela a à voir avec la dignité des personnes". Amnesty International a aussi battu le pavé. Pour sa coordinatrice en Catalogne, Adriana Ribas, ils et elles participent "car l'Europe ne donne pas une réponse acceptable et suffisante et l'Espagne ne respecte pas ses engagements. Nous demandons au gouvernement espagnol qu'il assume ses obligations internationales et légales et qu'il augmente les places d'accueil, qu'il garantisse que cet accueil se fasse dignement et que soient données les facilités légales et sûres d'installation pour que personne ne mette sa vie en danger".

La maire de Barcelone, Ada Colau, a défini sa ville comme "la capitale de la solidarité et de la défense des droits humains" et elle a voulu adresser un message à l'Europe : "Les politiques actuelles ne sont pas représentatives de la majorité des citoyens que nous sommes. Nous voulons accueillir, mais nous voulons le faire plus et mieux. Il faut pour cela instaurer des voies sûres pour que les gens ne meurent plus aux frontières et en Méditerranée".

La performance de la Fura dels Baus sur la plage de Barcelone.

Le coordinateur de la campagne, Rubén Wagenswerg, a voulu mettre l'accent sur ces gens qui meurent tous les jours en Méditerranée en expliquant qu'"il a fallu, ce jour même,  sauver 400 personnes". Deux réfugié-es sont intervenu-es au micro en fin de manifestation, l'une, Dara Ljubojevic, arrivée en Catalogne durant la guerre des Balkans, l'autre, Meera Zaroor, qui venue de Syrie, il y a de cela trois ans. Le groupe théâtral La Fura dels Baus a clôt la mobilisation par une performance où était simulé un sauvetage qui avait été mené à bien par l'ONG Proactiva Open Arms.

Traduit par Antoine. Texte original en cliquant ici

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