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Syndicalisme de lutte. Comment cela se dit-il en basque ? Et en français ?


Ce que l'on aimerait entendre ici :
 "[Notre] syndicat d’identité collective à choisi la résistance contre le dialogue social utilisé par les patrons comme une arme de destruction de la classe ouvrière"


Syndicat de classe et démocratique 

ELA (Euskal Langileen Alkartasuna, Solidarité de Travailleurs et Travailleuses Basques) est la confédération syndicale la plus représentative du sud du Pays Basque (Communauté Autonome du Pays Basque et Communauté Forale de Navarre) [historiquement née dans la mouvance du PNV, droite nationaliste basque, il a adopté un positionnement ouvertement anticapitaliste, féministe..., voir ci-dessous].
[…] 
L’indépendance politique et financière sont les deux grands points forts qui définissent la ligne combative d’ELA comme syndicat de contre-pouvoir et très critique envers le dialogue social institutionnalisé.
 
[…] Nous devons renforcer les mobilisations sociales à l’échelle locale. Le travail syndical est très difficile dans le contexte actuel. Deux lignes de conduite s’imposent : se résigner ou résister. ELA comme syndicat d’identité collective à choisi la résistance contre le dialogue social utilisé par les patrons comme une arme de destruction de la classe ouvrière, contre les réformes de travail au profit des patrons, et contre le patriarcat. ELA est féministe. Les patrons s’appuient sur le gouvernement à Madrid pour isoler ELA qui revendique une fiscalité progressive et une redistribution des richesses. 


[…] Les changements auxquels nous aspirons demandent des alliances que nous devrions construire avec les organisations de lutte. ELA priorise sa relation avec le syndicat LAB (Langile abertzaleen batzordeak, syndicat des travailleurs et des travailleuses du Pays basque) [syndicat lié au mouvement national basque qui défend le droit à l'autodétermination basque]. Les deux confédérations partagent un projet national et de classe et rejettent le modèle de concertation sociale dominant. Nous choisissons un syndicalisme combatif et nos organisations ne sont pas “engluées” dans un financement public. Nous avons un niveau d’implantation vaste et très homogène dans tout le territoire et une base d’affiliés ample et représentative. Mais il y a encore des différences importantes à surmonter dans plusieurs domaines (surtout en ce qui concerne la négociation collective). ELA va investir tous les efforts nécessaires pour renforcer l’alliance du syndicalisme qui milite pour la souveraineté nationale et la justice sociale. Cliquer ici

Pendant ce temps de ce côté-ci des Pyrénées... Vous avez dit "dialogue social" ? 

Ce qui se joue, c’est non pas une « négociation » qui pourrait donner lieu à des « contreparties » mais seulement l’ampleur et la rapidité des reculs imposés par les ordonnances en fonction du rapport de forces dans lequel l’attitude des directions syndicales est un élément décisif.  

Urgence ! 

La direction de la CGT place, une fois de plus, la question de l’unité syndicale au centre de son positionnement, en même temps que les interrogations sur la disponibilité des salariéEs à la mobilisation. Il est illusoire de prétendre à l’existence de centaines de mobilisations « invisibles » qui témoigneraient que le feu couve sous la cendre et l’étouffoir du rouleau compresseur électoral... Les mobilisations chez Tati, chez GM&S, à PSA et bien d’autres, témoignent certes de résistances mais sans qu’elles portent en elles-mêmes la volonté de regroupement, de mise en commun, de la mythique convergence tant sur le fond que dans la forme.  

La « trahison » des directions syndicales, pour celles qui prétendent s’opposer sur le fond aux projets gouvernementaux, tient autant au faible soutien apporté à ces luttes locales qu’à leur refus de proposer des initiatives un tant soit peu centralisatrices. Cliquer ici 

Dialoguer, toujours se concerter ... 



Le curieux raisonnement circulaire de Philippe Martinez (CGT)


Euh...
 

 1/ Il justifie le "dialogue social" avec le gouvernement

"La méthode [de la "concertation gouvernement-syndicats"], elle est juste prévue par la loi! Toute réforme de cette ampleur prévoit une phase de discussion avec les partenaires sociaux. Le gouvernement précédent l’avait juste oublié! Macron, parce qu’il a largement participé à la rédaction de la loi El Khomri, a simplement retenu la leçon. 

2/ Il reconnaît pourtant que la méthode de la concertation à la façon de Macron ce n'est pas de la concertation

"Le problème, c’est que la méthode ne montre pas d’esprit de concertation. Rien ne dit que ce qui sera soumis au parlement tiendra compte des propositions de la CGT. La méthode pourrait aussi ressembler à: «J’ai écouté les syndicats et je fais ce que je veux!» C’est aussi une façon de gouverner."

3) D'autant que sur le fond tout est clair

"Il n’y a aucune raison d’applaudir une réforme qui va encore plus loin que celle qu’on contestait déjà l’année dernière."

4/ N'empêche, "on" accepte ce qui est donc un simulacre de négociation tout en restant l'arme au pied et en se polarisant contre toute idée d'extension générale de la lutte, alias la "grève générale" (dont personne ne prétend qu'elle dépende d'un jeu de presse-bouton) !

"On n’a pas de bouton rouge pour déclencher la grève générale. Pas d’a priori non plus. Nous sommes à l’écoute (sic). Mais on est plus inquiets après la première réunion qu’avant."


5/ Conclusion


"On est en train de s’échauffer" (resic) et "on" remet une couche (preuve que cela bouge sur le sujet d'une reprise de la lutte pour gagner ?)  contre la grève générale : "Je peux monter sur un bidon ou crier dans un chapiteau pour déclarer la grève générale. Si les salariés ne veulent pas la faire, elle n’aura pas lieu."

...et donc voilà pourquoi, on laisse l'initiative à l'agresseur déclaré qui ne peut que se réjouir que ses annonces contre le Code du Travail ne suscitent comme contrefeu qu'une acceptation de dialoguer...pour rien et un pilonnage contre ce qui a signé l'échec du précédent mouvement social : l'impossibilité d'étendre la lutte à tous les secteurs...
 Et si le rôle du secrétaire général d'une confédération était d'appeler les salarié-es à mettre à l'ordre du jour les conditions d'une reprise de l'action sous l'égide d'une préparation d'un "tous ensemble" qui est précisément ce qui fait peur aux macroniens, conscients qu'ils sont qu'ils n'ont pas la légitimité qu'aurait dû leur conférer l'élection ?


Les syndiqué-es CGT et ceux et celles qui les ont souvent vue en pointe, à leurs côtés, contre la loi El Khomri, méritent autre chose... +

Ils inversent la hiérarchie des normes, pourquoi n'inverserions-nous pas la hiérarchie des stratégies syndicales : on appuie toutes les mobilisations d'en bas pour les fédérer toujours plus, toujours mieux et on arrête l'enfumage d'un dialogue social qui n'est qu'un monologue  des mandatés par le Medef ! Et qui est un ferment de passivité parmi les salarié-s !


Les basques d'ELA le disent, le dialogue social est l'arme patronale de destruction de la classe ouvrière ! C'est si difficile de le dire en français ?


Quand une guerre est déclarée, il est suicidaire de rester l'arme au pied (l'échauffement et l'écoute !) et de laisser l'initiative (les ordonnances estivales) à l'ennemi qui, lui, à dépassé le stade de l'échauffement  et ne s'est jamais posé la question d'être à l'écoute !


Antoine

La CGT échauffée qui est lancée... 

 
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Info Appel à Résistance 34


Vendredi 30 juin réoccupation à 18h de l'Esplanade et de la Place de la Comédie à Montpellier avec la tenue d'ateliers débats thématiques et réflexion sur les modes d'action, sur le contenu aussi de ce nous défendons ...  et qui ne peut se résumer à seulement résister !

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 NPA 34, NPA

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