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Catalogne. Solidarité de Montpellier à Perpignan.


Rajoy réprime, Macron est son complice ! Qu'ils dégagent !

 Correspondance NPA 34

Ci-dessous les vidéos des interventions


A Montpellier, une centaine de personnes se sont retrouvées en fin d'après midi devant le consulat d'Espagne pour marquer qui sa colère, qui son indignation, qui, tout de même, son bonheur que, malgré tout, la victoire d'un peuple en lutte se soit imposée au bout d'une terrible journée de violences perpétrées par une police et une Garde Civile comme directement sorties du cauchemar des années de dictature ! Les drapeaux catalans, parfois dotées de la estela (étoile) bleue indépendantiste, voisinaient avec celui de la République, abattue en 1939 par les pères spirituels (?) de Mariano Rajoy, l'actuel chef du gouvernement de Madrid, ou encore ceux des divers partis politiques qui avaient répondu présents (NPA, Ensemble, CGA, PC). On notait aussi la présence, avec la banderole du rassemblement qu'ils avaient confectionnée, des militant-es ou des proches du Front Social 34.

Les pancartes ou affichettes aussi exprimaient la vergonha (la honte) que de telles aberrations aient pu être commanditées par un gouvernement d'une Europe se réclamant, certes de façon de moins en moins crédible, des idéaux d'humanité ! Une batucada venaient heureusement apporter la sérénité des airs populaires et de lutte. Les représentants de l'association des républicains exilés, puis du NPA, du PC, d'Ensemble, de la CGA, d'un collectif d'occitanistes mais aussi des participant-es à titre individuel procédèrent à un large tour d'horizon politique, souvent empreint de l'émotion de ceux et celles qui, effaré-es, avaient suivi les évènements à distance ou, au contraire, les vécurent directement. Voir la vidéo ci-jointe.

Les discours finis, nous sommes partis en manif jusqu'à atteindre la Comédie où après qu'eut été entonné l'hymne catalan, Els Segadors, nous nous sommes séparés en nous donnant rendez-vous dès le lendemain, cette fois sur cette même place de la Comédie, à 18h30 car, si victoire il y a eu, en réalité tout ne fait que commencer : demain toute la Catalogne est en grève générale pour protester contre les violences policières mais aussi pour que soit fait droit à la volonté des Catalans, exprimée par le référendum, de proclamer leur indépendance. 
 

Mais il importe de retenir que, pour contrer cette proclamation, qui, selon la loi du référendum votée le 9 septembre par le Parlement catalan, devrait avoir lieu dans les 48 heures suivant ledit référendum, le gouvernement espagnol magistralement défait et défié, pourrait céder à la tentation du pire...que ce qu'il a déjà fait. Le peuple catalan si déterminé et si courageux reste un peuple en danger, la solidarité la plus large doit l'entourer. C'est ce qu'ont compris les autres peuples de l'Etat espagnol qui ont mis en échec les tentatives de les monter contre les supposés "égoïstes riches" Catalans : les mobilisations de soutien à ceux/celles-ci se multiplient dans la péninsule et les îles. Prenons notre part de ce si beau et si vital mouvement...

Correspondant NPA 34

Interventions lors du rassemblement à Montpellier


Association des descendants de républicains exilés en France
NPA (Nouveau Parti Anticapitaliste)

PCF (Parti Communiste Français)

Étudiant-es en Occitan

CGA (Coordination des Groupes Anarchistes)

Ensemble !












 



 Au même moment à Perpignan

Bien que lancé publiquement seulement ce matin, grosse participation au rassemblement de ce soir à Perpignan devant le consultat d'Espagne.
 Certainement deux fois plus de participant-e-s qu'au dernier rassemblement Catalogne, le 21 septembre (soit 800 - 1000 peut-être ?).



Pour rappel, ce rassemblement, à l'initiative du NPA 66, regroupait la CGT, Solidaires, la FSU, l'AFPS, le MRAP, la CUP (anticapitalistes indépendantistes de Catalunya), l'ERC, EELV, PCF. Plusieurs prises de parole (en français et/ou en catalan) ont eu lieu

 Décision a été prise de partir en manif derrière un groupe musical exécutant des chants révolutionnaires en catalan. Quelques mots d'ordre ont été lancés réclamant notamment la démission de Rajoy et de Macron.

Nouveau rassemblement demain, avec, en toile de fond, la grève générale appelée par des syndicats en Catalogne Sud. 

Correspondant NPA 66

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A la veille de la journée de grève générale en Catalogne sud, les travailleurs barcelonais s'expriment en soutien du mouvement national 

Catalunya. Barcelone. Aujourd'hui lundi 2 octobre, 15 000 personnes, dont de nombreux étudiant-es, ont défilé dans les rues de la ville pour protester contre les violences policières de la veille et soutenir l'appel à la grève générale prévue demain. Parmi elles des centaines de travailleurs des banques et du club de foot de la ville qui se sont mis en grève le temps de manifester dans les rues. Ils ont coupé la circulation avant de regagner leur travail. Des manifestations ont également eu lieu dans d'autres villes catalanes : Sabadell, Badalona ou Mataró...4000 personnes ont défilé à Gérone. Les lieux de travail commencent ainsi à structurer leur positionnement, à part entière, dans une mobilisation nationale catalaniste qui leur était, jusque là, relativement extérieure.


A propos d'un article rédigé du point de vue "autonome" sur la question catalane (échange sur FB)

Par un membre du NPA 34

L'article



Ce texte dit des choses essentielles en n'hésitant pas à pointer que le nationalisme bourgeois qui participe de l'actuel mouvement autour du référendum est responsable de bien des turpitudes, à commencer par la corruption en finissant par la répression (il n'y a d'ailleurs aucune illusion à avoir du côté de la police catalane, les Mossos de Esquadra, qui peut en remontrer à l'autre en matière de violence antipopulaire). J'apprécie aussi ce que dit l'auteur sur le fait que, malgré cela, c'est là qu'il faut être : et cela parce qu'il y a une mobilisation populaire mais pas seulement; il y a qu'elle n'est pas indexée, soumise, ou comme on voudra dire, à ce parti bourgeois qui gouverne. Cela se voit, en particulier à ce simple détail qui, pour être électoral, n'en est pas moins significatif : le "pujolisme" qui désigne ce courant bourgeois du nom de sa figure tutélaire, Jordi Pujol, est en crise profonde. Il a tout simplement perdu l'hégémonie qui lui a permis de gouverner depuis la Transition des années 70 dans le cadre d'une autonomie régionale négociée au plus près avec les divers gouvernements centraux qu'ils soient du PSOE (socialistes) ou du PP (l'actuelle droite issue du franquisme, au pouvoir en ce moment à Madrid). L'héritier de Jordi Pujol, lequel Jordi Pujol par ailleurs est poursuivi pour détournement de fonds, l'actuel président de la Generalitat, Puigdemont n'arrive à avoir une majorité parlementaire qu'avec les voix des sociaux démocrates d'ERC et les anticapitalistes, eh oui, de la CUP ! On pensera ce qu'on voudra, en particulier beaucoup de mal, de ces données électorales, mais il n'est pas indifférent que la chape de plomb de l'hégémonie électoraliste nationaliste bourgeoise catalane se trouve fragmentée. Et ce n'est pas pour rien que cette bourgeoisie politicienne vient d'être lâchée par le grand patronat catalan sur la question du référendum et qu'elle soit dans la fuite en avant indépendantiste à l'encontre de son logiciel historique, l'autonomisme régionaliste : ce sont là des politiciens bourgeois assez hors sol de leur propre base sociale qui s'est rétrécie à une partie du petit patronat local et à diverses couches petites-bourgeoises, voire salarié-es. Pour le mouvement populaire, il y a de l'espace qui s'est dégagé et cela tient pour partie à l'effet combiné de l'impact de la crise de 2008 et de l'émergence du mouvement des Indigné-es de 2011. Même Podemos est bousculé... Or je crois que c'est tout cela que manque assez ce par ailleurs très bon texte : on ne peut pas raisonner sur l'indépendantisme comme s'il était un bloc, un bloc par ailleurs univoquement bourgeois. Il faudrait à ce propos parler des indépendantistes anticapitalistes de la CUP dont je ne suis pas spécialement fan mais qui sont dans une dynamique, qu'ils ne maîtrisent heureusement pas eux/elles-mêmes, qui donne de l'air et lâchons le mot de l'autonomie à la mobilisation. Même si les apparences disent que tout cela fait bloc derrière tel ou tel ! Voilà ce qui justifie, comme dit l'auteur, que l'on soit là ! Malgré tout !

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