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Fillon au fond. Hamon, Mélenchon, ça rime mais à quoi ?


 Le pot aux roses, c'est en Hamon de la primaire !

 A lire ci-dessous : Point de vue. 
Hologramme... Ne pas laisser la lumière réfléchir à notre place (Antoine)

  Fillon carbonisé, la droite conquérante goûte à l'amère potion de la déconfiture politique. La "gauche" se reprend à espérer et retrouve ses esbroufes politiciennes : tandis que Mélenchon joue en solo sa partition d'une insoumission forte en gueule mais qui en rabat largement sur le programme "citoyen", pourtant déjà bien "sage", de 2012, Hamon lui tend la main (ainsi qu'à l'écolo Jadot) tout en rendant hommage à ... Hollande, le tout en prétendant tailler des croupières au renégat fils prodige de l'hollandie, le "banquier" Macron ! Sous leurs acrobaties rhétoriques, ils sont égaux à eux-mêmes; le "système" préfère certes la droite mais, fautes de grives..., elle sait s'accomoder d'une "gauche" jouant, d'une façon ou d'une autre, plus ou moins "radicalement", dans son périmètre soigneusement balisé où l'extrême droite s'invite sans vergogne sous le masque antisystème que tous les autres lui permettent d'arborer impunément ! Mais attardons-nous sur la "surprise" de la primaire de "la gauche" !

Hamon est donc sorti gagnant de cette primaire grâce, paraît-il, à son profil « plus à gauche ». Et il faut avouer qu’il a plutôt bien rusé le Benoît, à tel point qu’il a même failli nous faire croire qu’il était dans les cortèges de tête des manifs contre la loi travail ou qu’il a bloqué des raffineries au printemps dernier, tellement il a voulu se démarquer du gouvernement Hollande. Bien sûr, il était moins risible dans sa tâche que Valls qui nous a dit main sur le cœur que lui président, c’en serait fini du 49-3, après en avoir usé trois fois en quelques mois ! Mais pourtant, nous n’avons pas la mémoire courte : Hamon a participé à ce quinquennat, il a même été ministre à deux reprises, dont celui de l’Éducation nationale, et comme à Hollande, on a toujours aujourd’hui envie de lui demander où sont les 60 000 postes annoncés ?

    Alors, Hamon essaye de nous endormir : un revenu universel de 750 euros pour tous. Mais qui pourrait vivre avec une telle somme ? Et pour prétendument « résorber la grande précarité »  ? Pour Hamon, une mesure vraiment radicale serait donc de nous laisser moyennement précaires, voire pour les plus chanceux petitement précaires, et de nous résoudre au chômage de masse, aux bas salaires et aux licenciements comme moyen de pression permanent sur les salariéEs et la jeunesse.

    
C’est sur toutes ces vaines promesses sociales et cette réaction décomplexée que se développe la gangrène du Front national. C’est pourquoi, dès maintenant, nous devons préparer le premier tour social. Celui qui, avant l’élection présidentielle, donnera le ton ; celui de celles et ceux qui usent réellement leur vie, qui la passent à se tuer au boulot pour des salaires de misère ; celui de notre camp social qui n’a que sa force de travail pour survivre.

    Nous avons expérimenté au printemps dernier les premiers signes de convergence de lutte. Un an plus tard, montrons à tous ces profiteurs professionnels, capables de nous promettre la lune dans leur programme et de nous faire suer sang et eau quand ils sont au pouvoir, que ce n’était qu’un tour de chauffe. SalariéEs de la FNAC des Champs-Elysées à Paris, hospitalierEs de la clinique des Ormeaux à Tarbes, étudiantEs contre les fusions des universités, enseignantEs de l’éducation prioritaire, salariéEs de Pôle emploi (appelés à se mettre en grève les 6 et 7 mars) ou bien encore les personnels de la santé (appelés eux aussi à la grève le 7 mars)... Maintenant c’est touTEs ensemble qu’il faut y aller, reprenons la rue ! C’est ce message que Philippe Poutou, candidat du NPA à l’élection présidentielle, portera durant toute la campagne. (Texte complet à lire ici)
 


Quelques liens extraits de la dernière Lettre d'Information (LI) du NPA 34 (5 février)





 A lire aussi


Et aussi

Mélenchon en mode hologramme...pour rendre plus visible le programme ?












Cliquer ici



Une prouesse technique (à 30-40 000€ !) réussie pour tenter de sortir du passage à vide apparu depuis la victoire de Hamon à la primaire de "gauche"

 Le candidat de la gauche radicale à l'élection présidentielle française, Jean-Luc Mélenchon, a créé dimanche 5 février le buzz avec un double meeting. En chair et os à Lyon, virtuellement à Paris, grâce à un hologramme. Une prouesse technique qui a fonctionné sur les réseaux, mais qui a pourtant comme un goût de déjà vu. 

Un coup de communication réussi 

Peu importe, les militants de Mélenchon rassemblés à Paris ont été conquis. Et la prouesse technique a fait le buzz. Près de 41 000 vues en direct sur sa chaîne YouTube, des salles de meetings combles, et le hashtag #JLMHologramme a figuré en haut du classement des tendances Twitter. Un coup de force réussi pour le quatrième de la présidentielle de 2012 qui voulait sortir du passage à vide qu’il traverse depuis que le « frondeur » Benoît Hamon a été désigné candidat du Parti socialiste. Cliquer ici


 Point de vue. 
Hologramme... Ne pas laisser la lumière réfléchir à notre place

Avertissement à certain-es lecteurs et lectrices : vous ne tolérez aucune critique à l'égard de Jean-Luc Mélenchon, car elle vous apparaît nécessairement une insulte ? Passez votre chemin. Les lignes qui suivent ne sont pas pour vous car elles ne ménagent aucun fétiche, fût-il l'Insoumis, que l'on attendrait insoumis à tout culte de sa personne. Elles ne conçoivent la politique que dotée d'une capacité critique soutenue, comme la pratique d'ailleurs Mélenchon lui-même, en s'offusquant toutefois souvent qu'elle s'exerce à son endroit. Approche critique toujours respectueuse. Comme l'est, sur un ton badin, l'ironie malicieuse que Guillaume Meurice fait jouer sur la trouvaille technique mélenchonienne dans la vidéo ci-dessus.

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"Originale, la forme a également été présentée comme une « réponse » au ton « réactionnaire » de Marine Le Pen, qui s’est exprimée le même jour à Lyon. Pour le candidat « à la gouaille », l’hologramme est « l'occasion de découvrir ce que tout le monde sait : quand l'esprit humain invente, quand on ne lui pose pas avant des conditions de couleur de peau, de religion ou de genre, et bien l'imagination se déchaîne et elle met en partage les savoirs », a-t-il plaidé, en allusion au projet de la candidate d’extrême droite."

Le hologramme outil de combat contre le racisme lepénien ?

Mélenchon, on le savait, n'a peur de rien, visiblement, si l'on peut dire, pas même du ridicule, et il lui arrive, comme ici, de se surpasser : l'imagination qui, échappant aux discriminations des mauvais temps que nous vivons, se déchaînerait, en un rebond de l'inventivité de...l'esprit humain (rien que ça 1!) et permettrait ainsi le partage des savoirs (dispensés par le ... savant sachant se mettre en scène ?); le tout de ce processus majestueux crucifiant (rien que ça 2 !) Marine Le Pen... Non, pardon, mais cela ne tient pas debout ... et Mélenchon confirme que l'exaltation, à la façon naïve des héritiers des Lumières oublieux des années 30 et 40 où la science fut mise au service de la barbarie, des trucs d'une modernité technologique qui serait inspirée par le mouvement irrésistible, connoté hégelien, de "l'esprit humain" vers un avenir radieux, est un puissant dissolvant tendanciel de la politique. Politique que l'on suppose avoir été présente dans le discours tenu à ces meetings mais dont la portée aura été largement relativisée par une presse avide de créer le buzz autour de "l'évènement" du jour. Côté ... spectateurs/-trices aussi, la béatitude devant une prouesse technique n'est sûrement pas la voie royale pour contrecarrer efficacement ce que le culte de la modernité et ses farfelus corollaires fétichistes du progrès en marche, etc. posent depuis des décennies comme balises vers plus de dépolitisation et plus de perte des repères nécessaires pour combattre les désastres que charrie le capital ... 


L'hologramme donc, oui, si l'on veut, mais pas comme écran du programme, lequel au demeurant n'est pas, pour ce qui est de la France Insoumise, sans poser quelques menus problèmes (lire ci-dessous)... Tout comme, d'ailleurs, la démarche de campagne, elle-même, centrée sur le culte d'un chef dont l'hologrammation finit de le mettre, plus qu'il n'était déjà, en surplomb d'une masse toujours plus bluffée par les "performances" de l'artiste ! Partisan-es de Mélenchon, injectez, que diable, quelques doses de situationnisme, cet antidote d'urgence permettant d'échapper à une spectacularisation de la politique qui rime, comme déjà dit, avec une dépolitisation...paradoxale avec la prétention du mélenchonisme de surpolitiser l'appréhension du monde.

Remarquons enfin ce qu'il y a de profondément contreproductif à essayer, comme le suggère la phrase mélenchonienne citée en introduction de ces lignes, de ringardiser, par l'exploit de l'hologramme et des considérations "moderno-spiritualistes" qui lui sont associées, une Marine Le Pen vue comme antimoderniste, archaïque, voire tout bêtement ignorante. "Qualités" que nombre de ceux et celles qui la suivent prendront pour d'élitistes marques de mépris envers eux/elles. Or être d'extrême droite, dans toutes ses variantes, froide, tiède ou chaude, cela doit peu, si l'on démarque ce qu'a contrario les mots mélenchoniens disent de l'extrême droite, à un "esprit sans inventivité ni imagination ni encore capacité à partager les savoirs". On peut être intelligent et haineusement frontiste, ce qui dit la dangerosité de la chose. Heidegger n'était pas un Mélenchon avant l'heure ! Nous gagnerions tous et toutes à considérer que la lutte contre le racisme et les discriminations ne passe pas seulement, ni même principalement, par une élévation et une généralisation des savoirs, certes nécessaires, mais avant tout par une affirmation politique clairement alternative à l'extrême droite (au hasard contre les flics descendant dans la rue pour demander plus de répression, sur la liberté d'installation et de circulation des migrant-es) mais aussi à tout positionnement de "gauche" et de droite s'alignant sur elle.  Ce qui, par exemple, devrait amener à éviter de parler le Le Pen, en déclarant que des travailleurs volent le pain d'autres travailleurs, en l'occurrence celui... des nôtres ! (1)

Le hologramme de Mélenchon peut ainsi être ...vu comme la métaphore de certaines des impasses politiques de celui qu'il convient de désigner le "personnage Mélenchon". Il serait bienvenu, même dans l'adhésion à eux, de ne pas céder à la fascination que ledit personnage et ses trucs suscitent ! 


Ces lignes n'engagent évidemment que leur auteur. 




Cela vaut-il pour le parti du candidat à la présidentielle Hamon qui présente aux législatives, dans l'Hérault, les Le Dain, Dénaja, Vignal, Assaf indéfectibles soutiens du gouvernement? Parti qui présente dans la même région Ile-de-France ledit Benoît Hamon (Yvelines) et l'islamophobe Bouthi (Essonne), le premier secrétaire Cambadélis (Paris), le toujours secrétaire d'Etat ultravallsiste Le Guen  (Paris) ou encore l'inoubliable El Khomri (Paris) ?
NPA 34, NPA

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