Gitans français. Enfin une bonne nouvelle...mais Valls et le gouvernement maintiennent les évacuations de camps sans relogements et les expulsions de Roms "pourtant"...européens !
Une décision qui donne le sourire à Gino Soles et toute une communauté.
(Agence de Béziers)
Vendredi, le Conseil constitutionnel a censuré plusieurs articles de loi imposant depuis le 16 juillet 1912 aux gens du voyage un carnet de circulation. Il a maintenu toutefois un livret de voyage qui n’entrave pas la liberté d’aller et venir.
Gino Soles, délégué national de l’union française des associations Tziganes et représentant de la communauté gitane à Béziers parle de cette avancée qui a pris effet immédiatement.
Quelle est la portée de cette décision pour votre communauté ?
Enfin ! Enfin ! C’est la liberté de tout un peuple. Une liberté que nous attendions depuis tant d’années. Nous ne l’espérions même plus tant nos parents et nos grands-parents l’ont attendu.
Qu’est-ce que ça va changer pour vous au quotidien ?
Il va y avoir moins de discrimination. Nous n’aurons plus à nous justifier quant à nos déplacements. Ce carnet, c’était comme un GPS inquisiteur. Nous avions le sentiment d’une grande privation de liberté de mouvements. Nous étions les seuls à impérativement dire où nous étions.Désormais nous pourrons voter et nous inscrire sur notre commune dès que nous y avons passés 6 mois et non plus trois ans comme c’était le cas avant.
Pourquoi selon vous a-t-il fallu attendre un siècle pour que cela change. Les atrocités de la Seconde Guerre mondiale n’avaient pas suffisamment attiré l’attention sur ce carnet ?
Nous ne savons pas pourquoi il a fallu attendre autant. Mais ceci dit nous ne sommes toujours pas reconnus à part entière. Mais en revanche cette décision du Conseil constitutionnel va sans doute nous permettre un véritable travail de mémoire sur nos coutumes, notre peuple.
Que pensez-vous de la décision de supprimer le carnet mais de conserver le livret ?
Ce qui est arrivé est énorme. C’est une très grande avancée. Alors vous pensez, maintenir un livret qui nous demande de nous présenter en gendarmerie une fois par an pour dire où nous sommes ce n’est rien. C’est juste comme si nous faisions une déclaration pour une taxe d’habitation. Pas plus.
Beaucoup de gens du voyage semblent ne pas être au courant de cette décision des Sages ?
Oui, nous savions que le dossier avançait. Qu’un jour ou l’autre il allait se passer quelque chose. Hier, nous avons vraiment vécu un grand moment de bonheur en apprenant cette nouvelle. Ils ont enfin compris que nous vivions, enfin les gens qui n’étaient pas sédentarisés, une discrimination au quotidien. Désormais, c’est un acquis.
L'article sur le site de Midi libre
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A Marseille, la moitié des Roms désormais à la rue (4 octobre 2012)
Un tableau réalisé par la mission bidonvilles de Médecins du monde à Marseille montre qu’au fil des expulsions, les lieux de vie des Roms se sont multipliés et précarisés, passant de 19 en janvier 2011 à 32 en septembre 2012. Près de la moitié des Roms de la région vivraient aujourd’hui à la rue.
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