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Malgré la crise, la rémunération des patrons du CAC 40 progresse encore...

...A Carcassonne, l’inéluctable progression de la pauvreté

par Frédéric Potet (blog Une année en France, Le Monde 12 décembre 2012)
C’est une foule hétéroclite de SDF au long cours, de punks en vadrouille et de personnes désocialisées en attente de logement. Situé dans une petite rue excentrée, l’accueil de jour des Restos du cœur de Carcassonne grouille de visiteurs ce midi-là, comme tous les jours.  


Que l’endroit ne désemplisse pas depuis son ouverture, fin novembre, n’est pas une surprise. Ce qui l’est plus, c’est la présence, dans ce local théoriquement réservé aux sans-abri (à qui est offert un repas chaud), de "plus en plus de personnes vivant en appartement", explique-t-on. Ainsi Anne, 56 ans, une ancienne archéologue touchant le RSA, mais ne vivant qu’avec 150 euros une fois ses factures payées : "Quand ça devient dur, je viens ici", confie-t-elle, au milieu d’habitués dont elle s’est fait des amis. 

Le lieu est emblématique de la pauvreté à Carcassonne, ville moyenne (50 000 habitants) dont nul ne soupçonnerait qu’elle soit si bien placée sur la carte de France de la paupérisation. Les élus n’en avaient guère plus conscience avant que Maryline Martinez, première adjointe au maire, ne lance une enquête, il y a un an. Censée établir un "diagnostic santé" de la population, l’étude a fait apparaître des taux de chômage (20,4 %), de pauvreté (19,9 %) et de bénéficiaires du RSA (11,3 %) nettement supérieurs à la moyenne.
La municipalité (PS) a du coup décidé de décupler, ou presque, les subventions qu’elle accorde aux cinq principales associations caritatives. Jusque-là comprises entre 1 000 et 2 000 euros, elles s’élèveront, en 2013, entre 10 000 et 14 000 euros. "Il y a urgence. Il faut cautériser, justifie Mme Martinez. La découverte de cette détresse nous a surpris. Nous sommes dans un milieu mi-urbain mi-rural, où les solidarités familiales font que les choses se voient moins."

Située entre deux agglomérations à l’essor galopant (Toulouse et Montpellier), Carcassonne paie le prix d’un développement économique ralenti notamment par l’absence de grandes entreprises. La population s’est appauvrie lentement au fil des décennies. Aux chômeurs longue durée et aux petits retraités se sont ajoutées des familles monoparentales, des routards attirés par le soleil, des demandeurs d’asile issus des pays de l’Est et, depuis peu, des Espagnols d’origine maghrébine fuyant la crise. Loin des remparts illuminés de sa célèbre cité, Carcassonne compte deux zones urbaines sensibles, cinq quartiers en contrat urbain de cohésion sociale et un lot de squats et d’habitat insalubre.



Malgré la crise, la rémunération des patrons du CAC 40 progresse encore
Midilibre.11/12/2012

La rémunération moyenne d'un patron du CAC 40 reste loin de son niveau d'avant crise : la moyenne observée était de 5,7 millions en 2006. (AFP) 


La rémunération des grands patrons du CAC 40 a continué à progresser en 2011 malgré la crise.

Malgré la crise, la rémunération des grands patrons du CAC 40, qui s'était déjà envolée en 2010, a continué à progresser légèrement en 2011, se maintenant à un niveau élevé par rapport aux autres pays européens, a indiqué mardi le cabinet Proxinvest. Cette rémunération -qui regroupe notamment le salaire fixe, les bonus, les actions gratuites, les options et les indemnités de départ versés au dirigeant - a atteint en moyenne 4,2 millions d'euros l'année dernière contre 4 millions en 2010.


 240 Smic annuel pour certains dirigeants


"L'indice CAC 40 a pourtant sur la même période perdu 17% de sa valeur", relève Loïc Dessaint, directeur associé de Proxinvest, spécialisée dans la gouvernance des entreprises. La France se situe à la sixième place en Europe derrière le Royaume-Uni, l'Allemagne, l'Espagne, la Suisse et l'Italie. La rémunération moyenne d'un patron du CAC 40 reste toutefois loin de son niveau d'avant crise: la moyenne observée était de 5,7 millions en 2006. Quatorze dirigeants français ont dépassé en 2011 un plafond établi par Proxinvest de 240 Smic annuel soit actuellement 4,6 millions d'euros.


Maurice Levy (Publicis) a été l'année dernière le mieux payé (19,6 millions d'euros) grâce notamment au versement anticipé de plusieurs bonus, suivi par Carlos Ghosn (Renault, 13,3 millions d'euros), Bernard Charlès (Dassault Systèmes, 10,9 millions), le patron de LVMH Bernard Arnault (10,8 millions d'euros) et Jean-Paul Agon (L'Oréal, 7,7 millions). Ces rémunérations ne prennent notamment pas en compte les régimes de retraite supplémentaire.


A lire aussi

RSA : une pitoyable revalorisation (Actu > Chômage)

Extrait : Jean-Marc Ayrault devrait annoncer tout à l'heure une hausse du RSA de 10% sur cinq ans, dont 2% dès 2013. Ainsi compte-t-il lutter contre la pauvreté et l'exclusion sociale : à moindre frais. [...]

L'une des mesures phares de ce plan pluriannuel de lutte contre la pauvreté sera la revalorisation du RSA-socle (ex-RMI), une demande forte des associations qui dénoncent depuis longtemps le décrochage de ce revenu.

En effet, le RSA est revalorisé tous les ans au rythme de l'inflation, beaucoup plus lentement que le Smic et les salaires en général. A sa création en 1989, le RMI correspondait à 50% du salaire minimum.

Le RSA-socle s'élève aujourd'hui à 475 euros pour un célibataire sans enfant (418 euros une fois déduit le "forfait logement" de la CAF, véritable racket consistant à amputer le RSA de 95% des allocataires => lire en commentaire) et à 598 euros pour un couple (712 avant le forfait). Hors "forfait logement", le montant du RSA représente la moitié du seuil de pauvreté monétaire — 964 euros en 2010 pour une personne seule — contre 80% il y a dix ans. Une fois le "forfait logement" déduit, on tombe à 43%.

Endiguer la pauvreté, vraiment ?

Pour corriger cette dégradation, le Premier ministre devrait annoncer aujourd'hui une hausse de 2% en 2013 [1] en plus de la revalorisation automatique liée à l'inflation. Cette revalorisation se poursuivra les prochaines années pour atteindre 10% sur cinq ans, et coûtera 1 milliard d'euros aux finances publiques en rythme annuel.

Sauf que 2% d'augmentation pour une personne seule équivaut à 9,50 € de plus par mois (hors "forfait logement"). Même si ce "coup de pouce" s'ajoute à la revalorisation automatique annuelle liée à l'inflation — 1,7% l'année dernière, soit 8 € de plus par mois (hors "forfait logement", j'insiste); cette année, on tend vers 1,75% —, ce n'est pas avec ça qu'on endigue la pauvreté [2] !

Pourquoi ne pas avoir appliqué cette augmentation d'un coup ? 47,50 € par mois tout de suite, ça avait de la gueule ! De quoi soutenir la consommation des ménages. Mais non : c'est une question de gros sous et, comme à chaque fois, il y en a plus pour les riches que pour les miséreux qui subiront eux aussi — et durement — la hausse de la TVA (entre autres) pour financer le "crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi" de 20 milliards accordé sans contreparties aux entreprises.

Non-recours au RSA : 5,3 milliards de non-dépenses

Quelque deux millions de foyers bénéficient du RSA, dont 1,39 million du RSA-socle, selon les derniers chiffres de la Caisse nationale d'allocations familiales. Mais 33% des personnes éligibles au RSA-socle ne le demandent pas. Concernant le RSA-activité, qui offre un complément de revenus aux "travailleurs pauvres", le gouvernement annonce une réforme pour le premier semestre 2013 car il est jugé trop complexe à obtenir : ainsi, 68% des personnes éligibles ne le demandent pas non plus.

Au total, l'estimation de la non-dépense engendrée par le non-recours au RSA s'élève à 5,3 milliards d'euros par an. A comparer avec le coût de cette pitoyable revalorisation sur cinq ans : 1 milliard...


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